Devils Like to Dance Partie 2

265. Diablotin

Écrit par HateWeasel

265. Diablotin.

- Cet enculé a une putain de jambe de bois ! cria Alois en essayant de faire disparaître la douleur dans sa mâchoire après se l'être fait délogée. Du coup ça veut dire qu'il t'as « sur-piraté », hein, Ciel ?

- Je ne suis pas un pirate, dit le bleuté en imitant les actions de l'autre garçon. Que voulez-vous dire par visiter « l'Enfer sur Terre » ? demanda-t-il à l'homme en se relevant.

Everett se contenta de sourire.

- Vous avez l'air plus jeune que ce que vous me semblez être, alors je suppose que vous vous en souvenez ? répondit l'homme, secouant la tête en obtenant seulement un air indifférent. Ce qui est arrivé à Londres il y a douze ans ? Ce qui s'est produit en une nuit, et qui a détruit presque toute la ville.

Ciel écarquilla l'œil.

- L'attaque de Millennium sur Londres, se dit-il surtout à lui-même. J'imagine que vous y étiez ?

- Oui, répondit l'homme d'une voix éraillée tout en se frottant le menton de l'une de ses mains à présent libres, sentant les nombreuses cicatrices sur son visage. Ça change un homme, vous savez.

- Vous avez dit que vous ne comptiez que vous sauver vous-même... commença le bleuté. Cela signifie-t-il que la seule raison pour laquelle vous faites tout cela est pour vous protéger d'une future attaque ?

- Précisément, dit Mason. Vous me faites passer pour un vilain, mais le monde est un endroit effrayant, où les forts dévorent les faibles. La solution la plus simple est de devenir fort, non ?

- Quand bien même cela serait exact, vous n'êtes pas fort, dit Ciel en fronçant les sourcils tout en regardant l'homme de haut. Vous avez manipulé les autres. Vous avez menti à Summers afin qu'il convainque Dafydd et ses parents de rejoindre la cause. Vous avez fait cela à cause de la télépathie de Dafydd, n'est-ce pas ? Vous saviez que lui parler directement aurait mené à votre perte, dit le garçon d'un air à la fois énervé et ennuyé. Vous avez également impliqué des innocents. Vous vous êtes joué d'eux, avez ruiné leurs vies, et les avez même tout simplement tués. Dites-moi, en quoi cela vous rend-il « fort » ?

- Parce que cela prouve ma volonté, répondit Mason avec un grand sourire denté. Si je peux les rendre aussi insignifiants que des insectes, cela me rend fort- !

- Non, l'interrompit Ciel. Cela prouve seulement que vous étiez trop faible, et trop effrayé pour rester humain. Vous êtes désormais le même genre de monstre dont vous aviez peur. La même sorte de pitoyable, futile et faible vermine dont vous aviez peur.

Il sortit le pistolet Zamiel, et le braqua en plein milieu du visage de l'homme.

- Ça, c'est pour tout à l'heure, reprit-il. Gardez la monnaie.

Tandis que Mason s'entretenait avec Ciel, Sebastian en profita pour prendre la poudre d'escampette sans que lui et les otages ne soient fusillés. Il se précipita vers la porte et continua le long des innombrables couloirs, remontant jusqu'à atteindre la surface. C'était l'aube. Il leur avait fallu toute la nuit pour finir cette mission, et elle ne l'était pas exactement. Le camion H.E.L.L.S.I.N.G qui avait ramené le Docteur Lovejoy était de retour pour prendre d'autres victimes, les deux sorciers inclus. Le majordome vêtu de noir reposa doucement Monsieur et Madame Blake, prenant le temps de défaire leurs bâillons. Une fois libre, Madame Blake se mit immédiatement à lui crier dessus.