222. Curieuse Moralité

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Écrit par HateWeasel

222. Curieuse Moralité.

Aucun mortel n'avait les épaules pour supporter la scène déroutante qui prenait place dans cette pièce. Elle était définitivement horripilante, même aux yeux d'un démon. Le duo de démons en fut furieux. Effrayé, également, et à la fois nauséeux. Qu'est-ce qui pouvait bien rendre une personne assez tordue et perverse pour prendre part à de telles activités, ils ne le sauraient jamais, étant donné que ce n'était pas concevable en étant sain d'esprit.

Un tel mépris de la moralité, de la vie humaine et de la décence, ne devrait aboutir qu'à une chose : la mort. Une mort humiliante, atroce pour infliger un semblant de la douleur et de la souffrance émotionnelle qu'ils avaient faites subir aux autres était un châtiment juste, non ? En fait, ce ne serait pas suffisant au goût du duo de démons. Ce ne serait jamais assez ! Ils devraient souffrir davantage, d'une manière ou d'une autre, avant que les démons les escortent de bonne grâce en Enfer, puisqu'ils n'oseraient pas toucher leurs âmes souillées. Devoir toucher leur sang était déjà de trop.

Il s'agissait là de l'étendue de la colère bouillonnante ainsi que du sentiment de révolte qui habitait les démons. À cause de cela, ils n'étaient même pas en mesure d'entendre les cris et les questions des hommes dans la pièce, tandis que ces derniers réclamaient une explication quant à la présence des garçons ici. Cette rage ardente se manifesta en flammes noires qui recouvrirent leurs corps. La chaleur émanant de leur rage et de leur haine pénétra violemment la pièce d'un coup de vent alors que l'air se réchauffa et respirer devint compliqué.

Les femmes dans la pièce étaient terrifiées; les enfants aussi, bien qu'ils n'étaient pas ceux qui risquaient actuellement de perdre leurs vies. Les hommes effrayés et dévergondés de tout âge et profession étaient ceux en danger. Avant que la plupart d'entre eux aient le temps de remonter leur pantalon, l'enfer noir se dissipa, laissant place à leur mort. Ils étaient incapables de parler, ou de simplement cligner des yeux. Ils pouvaient seulement rester hébétés devant ce qu'ils venaient de voir, plongeant la pièce dans un silence presque parfait. Ce ne fut que lorsque les grimaces qu'affichaient les démons se transformèrent en sourire narquois et qu'ils se mirent en mouvement, que les hommes firent du bruit.

Naturellement, Alois frappa en premier, retroussant son bras en arrière avant de relâcher ses muscles tendus, propulsant son poing en avant afin de l'envoyer sur le visage de l'homme le plus proche. Le blond l'avait frappé fort; assez fort pour que ce ne soit pas son corps qui soit éjecté en arrière, mais seulement sa tête qui fit un tour complet sur elle-même, le craquement de son cou étant parfaitement audible, et il s'écroula lourdement au sol. La menace blonde ne se retenait pas; loin de là.

Il aimait pouvoir riposter; une possibilité qu'il n'avait pas eue jusqu'à sa résurrection. Il adorait cela. Quoi de plus formidable que l'immortalité. Avoir la possibilité d'agir à en perdre la tête. Être en mesure de terrasser la vermine qui l'avait tant tourmenté dans sa vie passée était ce qui lui plaisait le plus dans cette puissance, cependant. Les plus forts dévorent les plus faibles, c'était une règle aussi simple que cela qui s'appliquait à la plupart des aspects de la vie, Alois en était conscient. Il l'avait toujours su, mais c'était en étant le fort qu'il pouvait véritablement apprécier cette règle.

Le pouvoir était une chose terrifiante, l'obtenir du jour au lendemain pouvait faire sombrer les personnes les plus aimables dans la folie et l'apathie. Alois n'était pas une exception, et Ciel non plus. C'était dans ce genre de situations que toutes traces d'humanité du duo disparaissaient, remplacées par les monstres qu'ils semblaient être.

Il ne s'agissait plus d'une mission de sauvetage. Il n'étaient plus des agents de la justice. Actuellement, alors qu'ils écrasaient les hommes dans cette pièce comme des insectes avec un sourire sur le visage, ils étaient des monstres. Des monstres, qui prenaient plaisir à entendre les cris de leurs victimes, et le craquement de leurs os tandis qu'ils jouaient avec les hommes jusqu'à leur mort. Les démons avaient brisé leurs membres, leur avaient marchés dessus, déchirés le visage, et ils avaient ri d'eux, avant de finir par les tuer.

Devils Like to Dance Partie 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant