Devils Like to Dance Partie 2

240. C'est Tellement Gay

Écrit par HateWeasel

240. C'est Tellement Gay.

- Bon, je suis démasqué, dit Daniel aux garçons assis dans son salon autour des quelques boîtes de pizza. J'ai un frère, et c'est un connard.

- Je ne savais pas du tout que tu avais un frère et une sœur, Dan, dit Preston avant de mâchouiller sa nourriture.

- Disons qu'avec ce genre de frère et sœur, qui voudrait le dire ? répondit Daniel en fronçant les sourcils. Samantha, je peux me la coltiner. Nathan, hors de question.

- Et tes parents ? demanda Alois, curieux de savoir comment ils étaient pour des raisons qui ne regardaient que lui.

Il voulait plus ou moins savoir ce que cela faisait d'avoir des parents.

- Ils sont rarement à la maison, dit Daniel, essuyant un peu de sauce de son visage avec le revers de sa main. Ma mère est là, parfois, mais on ne se parle pas beaucoup, et mon père est toujours occupé avec le travail. Quand ce n'est pas le cas, ils partent.

Il en parlait nonchalamment comme si cela lui était égal, mais le reste des Sept ne s'en était jamais rendu compte. Peut-être que sa personnalité extravertie était tout simplement le résultat du manque d'attention de ses parents, et son attitude défensive celui du harcèlement de son frère, ou du moins, il s'agissait là des conclusions auxquelles le bleuté parvenait. C'était étrangement dur pour le Wesltey; inattendu.

- Ce n'est pas aussi horrible que de ne pas savoir qui ils sont, reprit le fils de politicien. J'ai un peu de peine pour toi, Audrey. Je n'arrive pas à imaginer ce que ça doit être, ne pas connaître ton vrai père.

- Ça, et le fait que ton père est un Dieu de la Mort, dit Preston, offrant un sourire réconfortant au garçon. Est-ce que tu as déjà des pistes ?

- Nope. Aucune, répondit Audrey.

Il ne semblait pas vexé, mais sa voix était quelque peu attristée, cela étant dissimulé par son comportement habituel. Cela l'embêtait, vraiment. Ne pas savoir était bien pire que de savoir. Pour lui, c'était comme si un morceau de lui-même manquait, un morceau très important. Son père biologique était un Dieu de la Mort, comme lui, et Audrey se sentait quelque peu seul dans ce monde majoritairement peuplé d'humains. Ciel et Alois comprenaient ce sentiment, en tant que démons, mais il souhaitait en savoir plus sur les dieux de la Mort, son espèce.

Il s'entendait bien avec son « père humain », mais il voulait savoir qui était son véritable père, et pourquoi il ne l'avait pas connu jusqu'à présent. Il voulait au moins un nom, ou un visage pour y rattacher le titre de « vrai père », mais il n'y avait rien. Il n'y avait rien, personne pour lui expliquer ce qu'il était, ce qui revenait à ne pas savoir qui il était. Personne pour lui dire pourquoi cette partie était manquante. Personne pour l'aider à remplir ce vide qu'il sentait quelque part dans son cœur. Audrey était d'un naturel décontracté. Il l'était afin de ne pas être embêté-, afin de ne pas pouvoir être embêté, mais il l'était, et ses yeux en étaient la preuve.

- Ma mère ne veut rien me dire. Apparemment le sujet est tabou, reprit-il, relevant la tête.

Ses yeux verts et jaunes étaient à peine apercevables derrière ses cheveux.

- Vraiment ? demanda le Trancy. Même après ce qui est arrivé au camp ?

- Ouais. Elle est encore un peu énervée à cause de ça. Elle n'aime toujours pas le monde surnaturel, et me retrouver seulement avec elle pour parler c'est dur. Mon père-, mon beau-père, est généralement en train de lui parler de tout et de rien, et il n'est au courant de rien.