320. Bonjour Je M'appelle Jim

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Écrit par HateWeasel

320. Bonjour Je M'appelle Jim.

Le jour se leva, mais c'était dur à dire dans le sous-sol puisqu'il n'y avait pas de fenêtre. Le revenant avait à peine fermé l'œil de la nuit à cause du tourbillon de pensées dans sa tête. Il avait songé à beaucoup de choses en seulement quelques heures, des choses pénibles.

Il avait pensé à sa place dans le monde, à qui il était, à qui il allait être, s'il n'était pas « Alois Trancy ». Il avait pensé à sa situation à H.E.L.L.S.I.N.G, et au monde moderne à l'extérieur. Il avait pensé aux clichés heureux, et ne pouvait s'empêcher d'éprouver une forme de jalousie à l'encontre de la nouvelle vie au XXIe siècle du Macken, cependant, il ressentait également un très fort sentiment de confusion vis-à-vis de la relation du véritable Macken et de son ancienne Némésis, Ciel Phantomhive.

Si ces souvenirs d'Alois étaient corrects, ils avaient tenté de se tuer, alors comment diable pouvaient-ils entretenir une telle relation ? Le Phantomhive avait autrefois eu une fiancée, alors, et surtout, pourquoi un homme ? Il ne comprenait pas. Après tout, les connaissances d'Alois et sa compréhension de l'homosexualité durant la période de sa vie que le revenant reprenait n'étaient pas très approfondis. Un homme et un homme ? Il ne comprenait pas une telle chose. Seuls les individus malades et dégénérés étaient intéressés par une pratique pareille, si ses souvenirs étaient bons, alors, pourquoi son homologue souhaiterait-il prendre part à une activité aussi affreuse ? Cela n'avait aucun sens. Mais cela expliquait l'attitude du bleuté envers lui plus tôt, une pensée qui le fit frissonner de dégoût.

Fatigué de ces pensées et se sentant répugné, le revenant décida qu'un bain serait le bienvenu. Il sauta hors du lit et se traîna jusqu'à la salle de bain reliée à la chambre, l'examinant avec curiosité. Elle était différente des salles de bain du passé, d'une manière qu'il ne pouvait même pas décrire, mais elle l'était. D'étranges vêtements se trouvaient sur un meuble, des vêtements dont il ne connaissait pas le nom ; un pantalon de survêtement gris ainsi qu'un t-shirt avec les armoiries de la famille Hellsing qu'il reconnut. Ils étaient extrêmement bizarres et ne faisaient pas envie, mais ils étaient toujours mieux que les chiffons sales, miteux, pleins de terres et de sang qu'il portait. Il y avait aussi des serviettes sur une étagère non loin, et après avoir rempli la baignoire en se rappelant comment l'ancien majordome de Jim Macken faisait, il y entra.

Il était recouvert de terre de la tête aux pieds, et il se demanda pourquoi il n'avait pas songé à s'en débarrasser plus tôt. Elle était collée à sa peau et à ses cheveux, ou plutôt, à la peau et aux cheveux de Jim. Il était extrêmement inconfortable de se dire qu'il ne s'agissait pas réellement de son corps qu'il nettoyait, mais tant qu'il s'en servait, autant qu'il ne soit pas sale.

Avec un gant de toilettes et du savon déjà présents dans la pièce, il se mit à frotter, faisant passer l'eau cristalline à une bouillie marron savonneuse, sale et opaque. Il se demanda s'il devrait remplir à nouveau la baignoire, puisqu'il ne serait jamais propre dans une eau aussi sale ! Ce n'était pas surprenant, alors qu'il trouvait de la terre dans presque tous les coins et recoins du corps ; sous ses ongles, dans les plis de ses paupières, derrière ses oreilles, dans ses oreilles, et même dans son nez. C'était étrange. Avec les souvenirs d'Alois, tout était exactement comme « il » l'avait laissé. Chaque petit détail.

Du moins, jusqu'à ce qu'il atteigne l'abdomen, où il découvrit quelque chose qui lui donna une peur bleue. Il y avait un fil cousu dans sa chair pour Dieu sait quelle raison. Ah, c'était à cause de cette blessure, hein ? Celle infligée par le Phantomhive durant ce duel ? Elle était complètement guérie, pour une raison ou pour une autre, mais le fil était resté. Et dire que le garçon qui lui avait fait cela était censé « l'aimer » maintenant. Ce serait risible si ce n'était pas aussi perturbant.

Devils Like to Dance Partie 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant