"- Tu ne l'as toujours pas appelé !?" Demande-t-il, en expirant la fumée de sa cigarette à peine entamée, le regard indéchiffrable. Mi inquiet, mi consterné.
J'hausse les épaules, perdu dans la contemplation du ciel. Pas d'étoiles ce soir, une nuit noire sous laquelle se mouvent les pires démons de la création dans des festivités sanglantes qui leur sont propres.
Un sabbat de sorcières.
Baji soupire de défaite et reporte son attention au ciel comme moi, comme si l'on attendait un signe, un miracle.
Mais, rien ne se passe, rien ne bouge.
"- Tu devrais peut-être chercher par ce qu'il a voulu dire par "résoudre tes problèmes" et justement les résoudre."
Il sait plus trop où vous en êtes. Enfin, il sait plus comment gérer....Comment te gérer toi...
Je ne t'ai rien demandé et tu n'avais rien à prouver. Ça a toujours été aussi simple que ça.
Et si tu me reproche d'avoir cet unique défaut et bien je ne peux pas changer.
Je ne peux pas changer quelque chose d'inné. Quelque chose que je ne peux pas maîtriser.
"- Je ne peux pas le faire, dis le lui.
- Je ne suis pas un putain de pigeon voyageur, dites vous les vérités en face ! Vous êtes chiants vous aussi, ça crève les yeux que vous pouvez pas vivre l'un sans l'autre et pourtant vous pouvez même pas vous supportez après une putain d'année à vivre ensemble."
Je souffle. Il a raison.
Ça faisait seulement un petit moment qu'on avait décidé de vivre ensemble. Que t'as décidé de combattre mes démons avec moi.
Démons qui ont fini par lentement te bouffer pas vrai ?
Plus un seul mot ne s'échange après le coup de gueule de mon meilleur ami.
Nous sommes là, comme deux cons, à descendre de la bière sur ma terrasse.L'esprit embrumé par l'alcool et le coeur troublé par les effluves du bain de sang qui se déroule en enfer.
Mes problèmes hein ?
Je n'en ai qu'un en ce moment, toi. Tout est secondaire quand il s'agit de toi. Quand il s'agit de nous. On pourrait se détruire qu'on continuerait à s'aimer à la folie.
Et la folie, on l'a expérimenté.
Tu ne peux pas t'en aller en espérant ne rien laisser derrière toi. Tu ne peux partir tant que moi je suis encore là.
C'était nous deux avant le monde entier, tu te souviens ? Tu te rappelles de nos promesses, de notre pacte ?
Du sang qui a coulé ce soir là quand on s'est promis de ne jamais continuer l'un sans l'autre ?
Non, bien sûr que tu n'as pas oublié.
Parce que tu ne peux pas oublier.
Parce que tu as encore besoin de moi et moi je ne peux pas vivre sans toi.
Du moins, l'être le plus lucide et le plus vivant en moi ne peux pas s'en sortir sans toi.
Tu connais le secret de l'autre. Et lui non plus ne veut pas te voir t'en aller.
Mais pas de la même manière.
"- Je t'ai encore perdu là non ?"
Je ne lui réponds pas. En revanche, je réalise vraiment pourquoi tu es parti et comme je n'aurai jamais dû te laisser franchir cette foutue porte.
Tu es à moi, à jamais.
J'aurais préféré avoir à te buter pour vivre avec toi pour l'éternité et au lieu de ça une part de moi pleure ton absence et veut te retrouver.
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Éɢᴏɪ̈sᴛᴇ
Fiksi Penggemar-L'amour est un sentiment égoïste. Il ne voulait que lui, n'avait besoin que de sa présence et pourtant il avait réussit à le perdre. Aussi, il y'a avait cette odeur de cigarette partout autour de lui. Mais également ce sentiment de manque qui le fa...