𝐓𝐑𝐄𝐈𝐙𝐄

𝙘𝙝𝙖𝙥𝙞𝙩𝙧𝙚 𝙪𝙣

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𝟕 𝐝𝐞́𝐜𝐞𝐦𝐛𝐫𝐞 𝟐𝟎𝟎𝟓

𝟐𝟑:𝟏𝟔

          𝐏𝐋𝐀𝐂𝐄́ sous les lumières colorées des vitrines, toutes décorées pour la fête la plus attendue tout au long de l'année, Tokyo dansait au rythme des pas de ses habitants, et chantait sous les ronronnements des moteurs, qui passaient malgré tout, sous les chants de Noël qui envahissaient les coeurs des tokyoïtes.

Parmi cette foule, mêlés aux nombreux passants et fondus dans la masse, deux adolescents profitaient d'une sortie nocturne devenue banale pour eux.

Emmitouflée dans son imposante doudoune blanche, Oyakawa maintenait fortement ses mains frigorifiées dans les poches de sa veste, et remerciait sa mère de l'avoir aidée à retrouver de si chaudes chaussettes, qui étaient de toute façon invisibles puisque masquées par son pantalon wide leg qui retombait sur le bout de ses pieds. Le tissu noir frôlait ses talons quand elle marchait, et chaque pas qu'elle faisait, faisait claquer une nouvelle fois la semelle épaisse de ses sneakers blanches -bien que plutôt grisées par l'usure et le temps- sur le béton sec. Ses cheveux bruns retombaient sur ses clavicules dans deux tresses qui commençaient sous ses oreilles, les recouvrant néanmoins.

À ses côtés, Ken, lui aussi bien couvert par un épais bombers blanc cassé, une main fourrée dans une poche, l'autre refermée autour d'un sac rempli de gourmandises, pour lesquelles son amie avait craqué quelques minutes plus tôt. Le bruit de ses pas plus lourds, causé par les semelles de ses bottes, s'harmonisait avec ceux de la plus petite, qu'il ne dépassait que d'une tête à peine, si ce n'est un peu plus.

Depuis deux bonnes heures, ils déambulaient dans les rues animées de la ville. Entre eux, l'ennui d'avait jamais l'occasion de s'inviter. Ils avaient toujours quelque chose à se raconter, trouvaient toujours un sujet inexploré, critiquaient ensemble une personne, un lieu visité récemment. Alors aujourd'hui n'échappait pas à la règle, et ils bavardaient sans s'arrêter depuis qu'ils s'étaient retrouvés en début de soirée, quand la lune était déjà haute dans le ciel.

     Ken tentait d'expliquer en vain à Oyakawa pourquoi elle devait arrêter d'adresser la parole à une fille de sa classe qui, c'était évident pour lui, ne se servait d'elle que comme un vulgaire bouche-trou, et ne la voyait certainement pas comme une amie, comme pouvait le faire la brune. Néanmoins, l'amour que lui portait celle-ci l'empêchait de donner raison au tressé, qui était épuisé par l'entêtement de son amie.

     Il ne se gênait jamais de dire ce qu'il pensait, alors il soupira bruyamment, sans vouloir cacher une seconde son agacement naissant. Il savait parfaitement qu'Oyakawa était bien trop gentille, mais aussi bien trop sensible, alors il savait qu'il devrait la ramasser à la petite cuillère quand cette dernière se rendrait compte du véritable intérêt de cette adolescente en question.

—   T'abuses, c'est pas sa faute si elle pouvait pas venir, ça arrive à tout le monde d'avoir un empêchement, défendait-elle son amie auprès du jeune homme.

—   Cinq fois d'affilée, et le peu de fois où vous êtes sorties ensemble, c'est parce qu'elle avait personne d'autre, soulignait-il, il voulait simplement qu'elle prenne conscience de la dure réalité des choses, à dix-sept ans, elle était encore trop naïve à son goût. Et elle t'a clairement dit que si elle te demandait, c'est parce qu'elle avait personne. T'es aveugle ou quoi ?

—   N'importe quoi, je suis pas sa meilleure amie, c'est normal qu'elle me demande pas à moi en premier.

     Le blond haussa un sourcil, le regard posé sur le profil baissé de l'adolescente. Il avait entendu sa voix retomber et s'effriter sous l'esprit tremblant et sans confiance de la brune.

     Leur balade terminée selon lui, Ken demanda à son amie si elle voulait venir finir la soirée chez lui, puisqu'il savait que les parents de l'adolescente n'étaient pas vraiment d'accord pour qu'elle ramène un garçon chez eux.

—   Carrément, ça fait un bail que j'ai pas vu les filles en plus !

— Ça va leur faire plaisir aussi, souriait le tressé, le visage relevé vers sa route.

Le bordel où vivait le blond n'était qu'à une vingtaine de minutes de la rue où ils se trouvaient, alors ils ne prirent pas la peine de chercher un train ou un bus qui pourrait les emmener, et préférèrent se mettre en chemin, pour se mettre au chaud le plus rapidement possible.

Toujours pris dans une de leurs discussions, cette fois-ci tournée vers les fêtes de fin d'année, en particulier Noël, Oyakawa demanda à son ami, sans même réfléchir avant, ce qu'il comptait faire pour le vingt-cinq décembre.

— Sûrement au bordel avec les filles, pourquoi ?

— Tu veux venir passer Noël chez moi ? elle lui demanda, avec un réel espoir de recevoir une réponse positive de la part du blond, qui semblait en pleine réflexion.

——— ÇA VOUS A PLU ?

wsh le s, j'espère que vous allez bien
ça faisait longtemps que j'avais rien posté, et ça m'avait manqué un peu
je reviens pour une histoire (je sais pas encore si elle sera courte ou longue, mais ne vous attendez pas à voir 50 chapitres)
j'espère que ça va vous plaire (ou au moins vous satisfaire) (ça rime c'est splendide)
pensez à bien regarder la date inscrite au début du chapitre à chaque fois, surtout l'année, pour éviter d'être trop perdu :)
++
<33