𝓓𝓲𝔁-𝓱𝓾𝓲𝓽𝓲𝒆̀𝓶𝒆 𝒇𝓵𝒆𝓾𝓻

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J'étais sortie de mon rêve, le sourire aux lèvres en sentant quelque chose me chatouiller le cou. Cette même chose semblait complètement collée à moi et cela m'intriguait. Je passais une main lentement dans la zone pour savoir ce que c'était et sentis de longs cheveux, doux. C'était agréable dans tout les sens, ça me serrait fort contre elle et je me sentais reposée. Qui était-ce ?
J'ouvris doucement les yeux pour observer où j'étais, c'était blanc et lumineux. Il faisait jour et j'étais dans mon appartement, je n'avais pas à m'inquiéter. Tout avait l'air doux et chaleureux en ce beau matin, mes yeux se baissaient automatiquement pour comprendre ce qui me collait comme ça et je reconnu les cheveux éparpillés de Ran, la joue contre le haut de mon ventre, me serrant contre lui par la taille.

Il était beau endormi me dis-je en passant ma main dans ses cheveux, il semblait fragile et tout doux comme ça. Je laissa ma main se balader sur les traits de son visage, profitant de sa vulnérabilité, j'allais le réveiller comme ça et ça allait l'énerver mais tant pis. Il était amusant même les sourcils froncés.
Pourquoi était-il chez moi déjà et dans mon lit..?

« Hé ! »

C'était seulement maintenant que je réalisais véritablement la situation, je me redressa subitement poussant Ran, qui montra rapidement son mécontentement en soufflant brulement.

« Ran ! »

« Pourquoi tu gueules mon nom comme ça dé le matin ? » s'exclama le garçon en me lançant un coussin.

« Hé- »

Il me coupa en me lançant un deuxième coussin, l'air agacé de mes agitations.

« Commence pas à crier. » me dit-il en posant son regard sur moi, toujours allongé.

« Pourquoi on la fait ?! »

Il râla en me voyant crier malgré sa demande avant de me répondre plus calmement.

« C'est un besoin comme un autre écoute. »

« Pourquoi j'aurais besoin de ça avec toi ?! » dis-je en me couvrant avec le drap.

« J'ai déjà tout vu de toute façon. » dit-il un sourire au coin des lèvres.

Je le fixa sans rien dire pendant quelques secondes, morte de honte avant de me lever rapidement et partir avec de tout petits pas vers la salle de bain, la couverture toujours sur moi pour me couvrir de ses yeux.

« Je vais prendre ma douche. »
« Salaud. »

Je l'entendis rire à mon insulte pendant que je m'enfermais à clé.
Une fois à l'intérieur, je laissa tomber la couverture au sol et m'approcha du miroir de la salle de bain. Je m'adoucissais beaucoup trop la nuit, c'était compliqué de garder ma haine envers Ran quand je le désirais tant physiquement. Enfin...Je commençais sérieusement à douter du fait qu'il ne m'aimait pas vraiment, si ce n'était pas par amour alors pourquoi est-ce qu'il ne voudrait pas me laisser malgré l'assurance que je lui garantissais de rester pour aider le gang..?
Pour mieux me manipuler, mieux me surveiller ? Je ne sais pas, je ne voulais pas tomber dans la paranoïa.

« Je devrais penser à autre chose. » murmurais-je en m'observant dans le miroir.

Ils y avaient encore des restes de marques des mains de Ran sur mes bras et cuisses, les choses marquaient trop rapidement ma peau et ils restaient fort longtemps. C'était chiant.

...

Ran sortit à son tour de la salle de bain, les cheveux mouillés, attachés à moitié d'un chignon.

« Je sens le shampoing pour femme, sérieusement. » se plaigna Ran en venant s'asseoir près de moi.

« Tu portes le nom d'une fleur, Ran. »

« Tu me cherches abricot ? » me menaça gentiment le concerné en prenant un bout de mon omelette japonaise.

« Je t'en ai fais aussi, prend pas dans le mien ! »

Tout allait pour le mieux entre nous deux maintenant, semblerait-il. Je ne savais pas trop comment je faisais pour ne plus penser à ce qu'il avait dit le jour où je l'avais suivit en cachette, peut-être grâce à ma vengeance mais j'étais plus tranquille maintenant, surtout avec l'espoir qu'il m'aimait vraiment vu la manière dont il ne voulait pas que je le quitte, hier. On avait même finit par succomber à nos envies les plus tabous, le soir où j'étais sensée le quitter pour mener ma vie d'avant, la blague.
Est-ce que ma vengeance valait le coup malgré tout ? Bien sûr ! Il n'avait pas à tenir de tel propos de toutes façons.

On mangeait calmement quand on entendit quelqu'un foncer vers mon appartement depuis l'extérieur avec des bruits de pas brulent et énervés.

« Ume, viens tout de suite à la planque. » m'ordonna Rindo en faisant claquer la porte d'entrée contre le mur, les pieds chez moi accompagné d'un visage neutre et sans émotion.

« P- »

« Pourquoi ? » demanda Ran à ma place, en se levant pour aller à la rencontre de son frère.

« Tu le sauras bientôt, viens maintenant toi. » m'ordonna une deuxième fois Rindo en venant m'attraper violemment le bras et m'emmener à l'extérieur.

« Aïe, doucement s'il-te-plait ! »
« Qu'est-ce qu'il y a ? »

Je ne pouvais même pas prendre le temps de comprendre la situation qu'on me traînait dehors, pourquoi Rindo était venu jusqu'à chez moi ? Et-

« Lâche-la, t'es pas obligé de la tenir comme ça. » lui sorta Ran en haussant la voix.

Il arrêta son frère en chemin les sourcils froncés tandis que Rindo le regardait toujours de cet air sans pitié et déterminé.

« Elle à trahit le gang Ran. »
« Elle nous a salit. »

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𝐿𝐸 𝑀𝑈𝑇𝐼𝑆𝑀𝐸 𝐷'𝑂𝑅𝐶𝐻𝐼𝑆 [𝑅𝑎𝑛]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant