𝐿𝐸 𝑀𝑈𝑇𝐼𝑆𝑀𝐸 𝐷'𝑂𝑅𝐶𝐻𝐼𝑆 [𝑅𝑎𝑛]

𝓓𝓸𝓾𝔃𝓲𝒆̀𝓶𝒆 𝒇𝓵𝒆𝓾𝓻

Pourquoi ça ne voulait pas sortir de ma tête ?
J'étais pas assez concentré dans le combat..

« Ran, tu fou quoi ?! » cria Rindo en milieu de sa bagarre.

C'est vrai, je ne donnais pas de mon maximum. Je ne sais pas pourquoi ses mots m'affectaient autant alors qu'elle n'était qu'une solution temporaire à la monter de notre gang. Je n'avais même plus besoin d'elle maintenant qu'on avait résolu le problème du chef de gang d'Akazaka. Enfin, peut-être qu'on aurait toujours besoin de son talent pour amadouer les gens...

J'irais la voir demain pour calmer ma conscience, je devais penser à la victoire du gang là tout de suite.
C'était seulement car elle me semblait plus utile pour nous que les autres femmes que j'avais pu connaître auparavant. Je ne la voyais pas autrement, mais...je ne pouvais pas non plus nier que j'appréciais le temps que je passais avec elle. Cela me saoulait un peu de devoir l'avouer mais je crois que c'était de l'inquiétude ce que je ressentais. Pourquoi je m'inquièterais de la voir énervée contre moi ?

Je devais arrêter de penser à ça au milieu de coups et de sang.

Ça n'irait pas plus loin que de l'appréciation de toute façon, je n'irais jamais loin avec une femme que j'aurais entraîné dans des problèmes de gang. Ces deux choses devaient être éloignées à tout prix.

Je devais juste régler ce problème qui me tourmentait l'esprit temporairement.

...

« Je peux entrer ? »

Je ne lui répondis pas et le fixa d'un visage neutre. Il ne perdait pas son temps visiblement.
J'étais encore vexée qu'il m'ait utilisé pour attirer un gang tout en se faisant passer pour quelqu'un d'aimable devant moi.
Je m'étais calmée dans la nuit et été apte à parler plus tranquillement mais je ne voulais pas pour autant le revoir tout de suite.
Je n'étais peut-être plus aussi énervée qu'hier mais j'étais toujours affectée par ce qu'il avait fait.

« Tien, un cadeau. » dit-il en me tendant un bouquet de fleurs.

Je lui pris les fleurs sans rien ajouter.

« Tien, un autre cadeau. » dit-il une deuxième fois en me tendant une boîte rouge fort élégante.

« Tu crois pouvoir me racheter avec des cadeaux alors que j'aurais pu mourir à cause de toi ? »

« Complètement. »

« T'as rien à faire ici, j'ai abandonnée. » dis-je en me poussant pour le laisser entrer dans mon petit appartement d'étudiante à Tokyo.
« Je te laisse entrer seulement car t'as fais le chemin, l'hospitalité avant tout. »

« Y a plus de question d'abandonner. »
« T'es la mienne maintenant. »

Je m'étouffa avec ma propre salive en entendant ce qu'il venait de dire.

« Quoi ? Depuis quand ? »

« Depuis hier. » me répond t-il en allant s'asseoir sur le canapé, totalement à l'aise.

« Ce que t'as dis à ton frère ? C'est du vent, j'ai abandonnée. »
« T'es pas celui qui j'imaginais. »

« Tu m'imaginais comment ? »