𝓥𝓲𝓷𝓰𝓽-𝓭𝒆𝓾𝔁𝓲𝒆̀𝓶𝒆 𝒇𝓵𝒆𝓾𝓻

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« Qu'est-ce qu'elle veut celle-la encore ? »

« Ran sait que t'es là ? » me demanda Rindou.

« Non, il a pas besoin de le savoir. »
« Je viens me racheter. »

« Tu penses vraiment qu'on va t'excuser pour le mal que t'as foutu dans notre gang ? »

« Je ne vous demande pas de m'excuser, juste de quoi me racheter. »

« Parce que Ran nous l'avait demandé, on avait pas envoyé nos hommes te fracasser la tête mais tu cherches à ce que ça arrive je crois. » me menaça un homme en sortant de nul part.

C'était effrayant de me dire qu'ils ont étaient tous capables ici et que je mettais littéralement jetée dans le gueule du loup. Ran avait tout fait pour que son gang m'oubli et me laisse mener ma vie mais je mettais moi-même présentée à ceux qui voulaient ma peau.
Je devais rester sereine, si j'aidais leur gang à s'agrandir et rattraper mon erreur, peut-être que Ran me laisserait dans sa vie. J'étais persuadée qu'il ne voulait plus de moi non pas parce qu'il ne m'aimait pas mais car tout son temps était voué à rattraper ma trahison.
Si j'aidais sincèrement, il pourrait me pardonner et nous pourrions peut-être repartir de zéro.?

« Si ça peut compenser le mal que j'ai fais, allez-y. » dis-je en posant le regard sur Izana, celui dont je voulais la parole.
Il était aussi silencieux qu'une plante, comme si il réfléchissait à quelque chose qui n'avait rien avoir avec ce qu'il se passait autour de lui.

« Je te laisse te racheter mais t'obéira aux doigts et à l'œil. » finit par dire Izana en se levant pour s'approcher de moi.

Les hommes autour montraient leurs mécontentement mais il n'y prêtait pas une seule attention, se sachant chef du gang.

« J'ai un plan pour toi et si cette fois tu essayes de nous trahir, même la parole de Ran n'arrêtera pas mes hommes. » finit-il en posant une main sur mon épaule.

...

Tous que j'avais à faire été de me présenter comme la copine du frère à Ran lors d'une rencontre "amicale" entre dirigeants de gang. Ce genre de chose était plein d'hypocrisie et de malhonnêteté alors je devais me renseigner sur ceux qui se montraient trop proche.

Le seul bémol ? C'était ce soir.
Je ne savais pas quoi faire, je n'avais pas le temps de m'entraîner un peu et puis je n'avais pas plus d'informations.
Au moins, grâce à ce genre d'événements, je pouvais mettre mes plus belles robes.

Je me regarda dans le miroir pour être sûr de ma tenue, j'étais vraiment jolie me dis-je tout sourire. Ran aurait dû me voir ainsi, ce fou.
Au fond, j'aurais bien aimée le croiser juste pour qu'il me voit mais tant pis, aujourd'hui je devais manipuler le cœur d'autres garçons pour son gang chéri.

Je me fis couper dans mes pensées par de petits bruits contre ma porte, ça devait être Rindou.

Je me précipita pour aller lui ouvrir, j'étais pleine d'adrénaline à chaque fois que je devais faire une mission et ce soir je n'y avais pas échappée.

La porte ouverte, je voulais prononcer le nom de celui qui devait se trouver ici normalement mais un autre nom sorta de ma bouche.

« R-Ran ? »

Qu'est-ce qu'il faisait là lui ?
Était-il au courant de ce que j'allais faire..?
Je commençais à être stressée à l'idée que cela soit le cas, serrant le tissu de ma robe d'une main.
Il allait me crier dessus si il l'apprenait, en me disant de m'écarter de sa vie et de ne plus me mêler de ce qui ne me regardait pas mais comment faire quand mes yeux ne regardaient que lui ? Je ne voulais pas arrêter !

« C'est quoi cette tenue ? Tu vas où comme ça ? »

« Heu...Tu fais quoi chez moi toi ? Je croyais qu'on devait plus se voir- »

Il me coupa en me tendant un sac.

« T'avais oubliée quelques trucs chez moi, mais tu vas où toi là ? »

« Pourquoi tu hausses la voix ? »

« J'hausse pas la voix, je te demandes tu vas où avec cette tenue. »

« Ça te regarde pas. » dis-je avant de prendre le sac d'un trait pour lui fermer la porte au nez.
Malheureusement il m'arrêta à l'aide de son pied pour entrer chez moi avec une facilité exagérée.

« Je sors avec Aiko, mon amie, c'est bon ? T'es rassuré ? » dis-je rapidement pour le voir partir le plus vite possible.

Je devais le sortir d'ici avant que Rindou n'arrive sinon il se douterait de quelque chose. Je n'aurais jamais cru vouloir une chose pareille, moi qui voulait l'avoir constamment près de moi.

« Où ? »

« À la bibliothèque. »

Il laissa échapper un rire moqueur, comprenant que je mentais avant de reprendre la parole.
« Habillée d'une robe en velour vert et au décolleté aussi plongeant que la cicatrice de Kakucho ? Te fou pas de moi. »

« Mais laisse moi tranquille ! Je sors comme je veux ! » dis-je en serrant les poings.

« Jamais sans moi ! Tu veux- »

Il s'arrêta tout d'un coup en plein milieu de sa phrase, laissant le silence régner dans la pièce.
Je le regarda fixement, attendant la suite de argumentation mais il soupira d'agacement à la place.

« Et vas-y, t'es saoulante. » dit-il finalement en se dirigeant vers la sortie.
« Fais juste attention à toi, princesse. »

Il quitta juste après mon appartement, ne me laissant même pas en placer une.
Je me précipita vers la porte mais il était déjà descendu via les escaliers du bâtiment.
Comment faisait-il pour être si rapide ?

Après quelques que secondes à écouter le bruit de ses pas résonner, je referma la porte, déçue de ne pas avoir pu le voir partir mais avec à la fois, une immense joie qu'il m'ait appelé "princesse".

« Je devrais vraiment voir Aiko pour lui raconter ça ! » dis-je toute excitée en me laissant tomber sur le lit. Les mains posées sur mon cœur en agitant mes jambes joyeusement.

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𝐿𝐸 𝑀𝑈𝑇𝐼𝑆𝑀𝐸 𝐷'𝑂𝑅𝐶𝐻𝐼𝑆 [𝑅𝑎𝑛]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant