Chapitre quarante-troisième.

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13 juillet 2013
Calicut

- Bonjour Amber ! Lança Bimal depuis l'accueil. Qu'as-tu prévu de faire aujourd'hui ?
- Bonjour Bimal, je suis en pleine période de désespoir, je tente de chercher un travail depuis deux semaines, mais je n'ai vraiment aucune idée d'où je pourrais commencer, répondis-je en m'approchant de lui.
- C'est vrai que ce sera difficile étant donné que tu n'es pas autorisée à quitter la résidence toute seule. Pourquoi est-ce que tu cherches un travail ?
- J'aimerai amasser assez d'argent pour retourner vivre toute seule en Angleterre. C'est pour ça que je suis revenue, je n'avais plus de travail et donc plus assez d'argent pour payer mon loyer et ma nourriture.
- Si tu veux je peux me renseigner, pour savoir s'il n'y a pas quelques petits postes libres, ici, dans la résidence, me répondit Bimal.
- C'est vrai ? Vous feriez ça ?

L'espoir m'envahit tout entier, j'étais prête à travailler n'importe où, au point où j'en étais.

- Bien sur, mais je te préviens, si j'en trouve, ça ne sera pas du travail extraordinaire et tu ne gagneras pas des masses.
- Je suis prête à tout, et à travailler autant de temps qu'il faut !
- Ce genre de motivation te sera utile. Eh bien je me renseignerai et je te tiendrai au courant !
- Merci beaucoup Bimal ! A plus tard !
Fis-je en m'éloignant.
- A plus tard Amber !

C'est donc heureuse, que je m'en allai vers le jardin privé de la résidence. Mais ma joie fut de courte durée, alors que j'allais m'asseoir sur un petit muret pour attendre que ma sœur revienne de je ne sais où, je vis Mr. Scott, le père de Nicolas traverser la grande terrasse, d'un pas qui semblait être furieux, puis à ma grande surprise, un jeune homme apparu, non loin derrière Mr. Scott. Ce jeune homme avait un visage qui m'était on ne peut plus familier.

- Oh non, Nicolas ... murmurai-je.

Je voulu m'éclipser discrètement, mais son regard croisa le mien au dernier moment, et une mine plus énervée qu'elle ne l'était déjà s'afficha sur son visage.

- Toi, rugit-il.

Il changea de direction, après avoir vérifié que son père était hors de vu, et se dirigea vers moi d'un pas vif. J'étais toujours assise sur mon petit muret, et prise de panique, je ne su que faire. Quand il fut à ma hauteur, il attrapa violemment mes bras, me soulevant avec force.

- C'est toi qui as fait ça ?! Siffla-t-il.
- Nicolas tu me fais mal, répondis-je en serrant les dents.
- Répond ! C'est toi qui as dit à mon père que je lui avais menti ?!
- Bien sur que non ! Pourquoi aurais-je fait ça ?
- Pour me pourrir la vie, comme tu as l'habitude de faire,
assena-t-il.

Le sang me monta à la tête sans détour. Je lançai ma jambe pour lui envoyer un coup de pied dans le tibia. La douleur le fit me lâcher et je tombai au sol sur les fesses. En me relevant, je devais être aussi rouge de colère que lui.

- J'espère que tu rigoles Nicolas Scott, celui qui devrait se reprocher d'avoir pourrit la vie à quelqu'un c'est plutôt toi. Je n'ai rien fait pour te créer des ennuis, mais si j'en ai eu l'occasion plus d'une fois. Je n'ai rien à voir avec le fait que ton père ait découvert tes magouilles. Mais une chose est sûre, maintenant que tu es de retour ici, je t'ordonne de rester à distance de moi, je ne veux plus entendre parler de toi et je te le dis clairement ; bien fait pour toi, tu ne méritais que ça. Salaud, ajoutai-je en partant.

Ce déversoir de haine m'avait fait un bien fou, j'avais l'impression d'avoir gardé tout ça en moi pendant près de six mois. Il me semblait qu'à présent cette histoire était réglée, complètement bouclée, et malgré le fait que j'allais une nouvelle fois vivre au même endroit que Nicolas, je n'avais plus peur des ennuis qu'il pourrait éventuellement m'apporter. Je n'avais pas peur des représailles.

I'll remember you.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant