D'en bas, assis dans ce caniveau,
Je vous vois mon seigneur...
J'observe chaque jours cet air de dégout,
Qui rempli le regard de tous, même des sœurs...
Ni les nobles, ni même l'église,
Ne comprennent ce qui me pousse vers la liqueur...
Ni vous, debout, la mine indécise,
Ne voulez voir ce qui m'empêche d'être comme vous, empereur...
Voyez, comprenez, majesté,
Moi, j'ai vécu et tout construit de mes propres mains...
Je ne suis pas né avec cette cuillère d'argent, sans fierté,
Moi, j'ai vécu et ensuite, tout détruit de mes sales mains...
Alors, lorsque je vous vois parader,
Comme si vous, mon altesse,
Vous donniez à notre cause perdue et oubliée,
Au lieu de faire dont à ceux qui sont déjà couverts de richesse...
Vous, mon si chers souverain,
Pleurez vous la nuit, après avoir perdu la notion d'alcoolémie ?
Vous même, ne pleurez que le matin,
Lorsque votre narcissisme vous fait croire que vous souffrez, sans amis...
Alors permettez, maître...
De vous comparez aux trop simples idiots...
Que met en scène La Fontaine,
Dans ses fables, telles celle du renard et du corbeau...
Oui, mon chers roi,
Comprenez donc que je n'accepte pas...
D'être là, à pleurer pour vos lois,
Que nombreux détournent en proposant de l'argent, n'est-ce pas ?
Alors que moi j'ai honte, mon prince,
Honte de resté dans ce caniveau trop bas...
Vous devriez mourir sous les remords en voyant ses corps trop minces,
Mais préférez donc, détourner le regard, c'est c'la...
L'injustice c'est sale...
L'iniquité est bien pire, ça fait trop mal...
Je souffre, nous avons le visage bien trop pâle...
Mais je le répète, préféré donc détourner la tête, comme si vous étiez cordial !
Pour le concours de @devoreusesdelivres2 <33
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Bouquet de pleurs
PoetryUn recueil de 50 poème où je vous livre mes expériences à travers des poèmes, des slams ou des simples textes. J'y cache mes plus grandes peurs, mes découvertes et mes doutes.