Chapitre 6

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10h

Mr.Joyeau ne pensa pas même à lancer un avis de recherche, nulle once de pitié n'était ressentie. « Qu'il crève, de toute façon il me servirais à rien ce canasson de merde. J'aurais pas du l'acheter, je l'ai payé une blinde, j'pensais qu'il serais moins bête que ce Davies. » disais t'il tout haut.
Il songea longuement à son plan puis décida d'en établir un nouveau. Il n'aurais pas besoin de beaucoup de matériel, juste d'un peu d'essence et d'une boîte d'allumettes.

2 mois plus tard
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15h30

Goldako galopais, la fatigue rendais ses membres lourds, assoiffé, l'étalon peinait à respirer. Le poids sur son dos était bien trop imposant pour un cheval si sanguin. Le flot épinglé à son frontal claquait au vent, tout près de ses oreilles. Son cavalier brandissait le poing vers le haut, fier de sa prestation. Bien qu'il n'ait aucunement effectué ce travail seul, il éprouvais nulle reconnaissance envers sa monture, qu'y l'avait pourtant porté lors du Grand Prix 1m20 suivi de son barrage.
Une fois sorti de la carrière, le cavalier descendit et empoigna son trophée. Il s'éloigna à grandes enjambées, sans même une caresse ou un regard pour Goldako.

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17h

Le cheval suintant fut conduit dans son box. Il put enfin s'y déshydrater. Toute force l'avait quitté ; bien que très peu confiant en l'endroit ou il logeait, il ne pu résister à l'appel du sommeil. Il se coucha et pu enfin fermer ses paupières pour ouvrir les yeux dans son monde utopique. Le noir finit par l'engloutir quelques minutes plus tard.

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18h

« -Tu vois qu'il est pas mal ce canasson ! J'te l'avais dit. »
L'entraîneur s'affalât dans son fauteuil en cuir laissant dépasser ses plis de peau, son menton luisait, ses mains potelées s'agitaient en tout sens, accompagnant les paroles du corpulent homme.
« -Ouais... bah encore heureux qu'on l'ai eu pour une somme raisonnable. »
Grommelant, le cavalier
-On en a eu de la chance ! Heureusement qu'un des chausseurs du village a retrouvé le corniaud, il était complètement inconscient, il l'a cru mort. Finalement il l'a ramené et on a pu lui acheter pour 15$ seulement ! Eh, j'ai de l'œil avec ces bêtes, je l's'avais que c'était un champion.
-Mmmmmh
-Allez après d'main vous repartez pour le grand prix 1m30 du Haras de Prunel. Ca lui fera les pieds, cette fichue barre nous a fais passer pour des amateurs hier, juste parce que monsieur ne veut pas lever les papattes.
-Demain on fait rien ? On peut pas le laisser au repos, il vas devenir feignant.
-Bien sur que non ! Tu le monteras en dressage. »
Le cavalier fit un petit signe de tête avant de se retirer.

Voyageur de cœursOù les histoires vivent. Découvrez maintenant