Les Remords

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Les mains sur la tête, martin se voyait déjà finir la vie sans sa dulcinée. On attendait que les ténèbres opèrent la magie et que le jeune homme soit emporté mais rien ne se passa. La sorcière en rouge regarda le jeune homme droit dans les yeux et se rendit compte qu’il avait donné son nom de coureur. Ne voulant pas que tel ou tel autre de ses copines se rende compte de ses tricherie, il donnait un nom différent à chacune d’elle. Il fallait pourtant son nom de naissance. Ayant compris ce qui se passait, en aucun cas il n’aurait pu dire son véritable nom. La femme rouge s’écria,

-ce n’est pas son nom.

Meda : tu m’as menti, comment t’appelles-tu ?

-je suis désolé de t’avoir fait du mal. Je ne le referai plus jamais. Je jure que je vais changer. Je jure que je vais devenir une bonne personne. Je vais respecter les femmes, les profs, les familles et tout le monde. Ne me tuer pas pardon.

Il se vidait de ses larmes. Si ces gouttelettes sur ses yeux avaient été un liquide vital, il serait mort par manque. Ne pouvant pas le tuer comme prévu, il était possible de lui enlever quelques capacités importantes de son corps.

-ma douce enfant, nous pouvons lui prendre ce qu’il t’a fait du mal avec. S’il dit qu’il va changer ça veut dire qu’il n’a plus besoin de cela.

Meda : qu’on le lui prenne

Les yeux de la petite s’étaient enflammés. Elle était devenu méconnaissable tant physiquement que moralement. Martin qui n’arrivait pas à avancer vers elle ni à lui faire entendre raison avait discrètement donné leur position à la Mère Esther.

Vidé de toutes ses capacités à réfléchir par elle-même, Meda avait une lame en main prêt à tailler le pénis de ce jeune homme dont les effets de la puberté l’avaient amené dans un monde méconnaissable. Il criait, hurlait, se torpillait mais ne pouvait rien faire pour se sortir là.

-ne fais pas ça. Mon père est riche. Il va te donner tout ce que tu veux. Je suis désolé, je ne sais pas ce qui m’a pris. Excuse-moi, pardonne-moi. Ne coupe pas… Ne coupe pas…

Elle détacha sa ceinture et baissa la fermeture de son pantalon. Déchira le sous vêtement et n’eut aucune pudeur à être face à cette grosse chose qui l’avait fait souffrir deux jours plus tôt. Elle passa la lame au-dessus et était sur le point de trancher.

Mère Esther : ne fais pas ça ma petite fille, ne fais pas ça.

Le feu disparu de ses yeux, elle tomba sur ses genoux et perdit connaissance. La femme rouge disparut enragée. Martin courut vers elle. Souleva sa tête et posa sur son pieds.

Martin : Meda, Réveille-toi !

Elle ne bougeait pas. La mère Esther s’approcha d’eux. Elle posa une main sur le front de sa petite.

Mère Esther : Elle va se réveiller dans quelques heures. A son réveil elle sera toujours obsédée par l’envie de donner un nom. Nous devons rompre cette malédiction.

Martin : puisque nous sommes là, nous pouvons faire le rituel

Mère Esther : nous ne pouvons rien faire tant qu’elle n’est pas lucide. Vous devez d’un commun accord des cœurs effectuer le rituel sinon ça ne marchera pas. Ramenons-la au couvant.

Le jeune homme prêt à être sacrifié était toujours sur place. Il voyait cette scène comme un film nigérian. Mère Esther le regarda.

Mère Esther : tu vois ce que la vie peut te réserver à cause des atrocités que tu commets. Tu vois comment tu pouvais tout perdre d’un moment à l’autre. J’espère que tu as retenu la leçon et que plus jamais tu ne ferras pareille chose.

la femme rouge Où les histoires vivent. Découvrez maintenant