Le Viol

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Elle savait très bien ce qu’elle venait de voir. Ses yeux ne pouvaient pas la tromper à ce point. Seulement, Mère Esther n’y croyait pas un mot et avait accusé son imagination.

Mère Esther : nous sommes ici depuis un bon bout de temps, nous n’avons vu aucune femme. Tu sais qu’il n’y a pas d’habit rouge ici, non ?

Meda : je sais ce que j’ai vu. Elle était là, juste devant l’autel. Elle avait les mains levées vers le ciel et elle priait apparemment. Comment pouvez-vous dire que j’ai imaginé tout ça ? Vous savez très bien que je ne dis pas des choses que je n’ai pas vu.

Mère Esther : surement ce sont ces films effrayant que vous visionnez tous les jours. Salut plutôt ta nouvelle amie. Elle va rester quelques temps avec nous ici au couvant en attendant que sa famille d’adoption vienne la chercher. Comme elle compose le bac elle ira en cours avec toi pour ne pas perdre le fil. Elle s’appelle Anita.

Meda : je m’appelle Meda. Bienvenu parmi nous. J’espère que ton séjour va te plaire.

Anita : je l’espère aussi. La façon que je ne suis même pas encore arrivé et tu vois les choses qu’on ne voit pas la… Hummmm… Qu’on vienne vite me chercher.

Meda regarda la Mère. Ce langage n’était pas celui d’une fille respectueuse. Le statut d’invité la dispensait des réprimandassions.

Mère Esther : vous allez dormir dans la même chambre, tu sais que toutes les chambres sont déjà prise Meda. Essayez de sérer un peu, c’est pour quelques temps seulement. J’espère que tu es d’accord ma fille.

Anita : d’accord ma mère, je n’ai pas le choix. Bon, je suis fatigué, je vais aller me reposer. Le voyage a été très long jusqu’ici.

Mère Esther : prends une douche et viens manger, le repas est déjà prêt.

Anita : merci ma mère

Elle s’en alla comme si elle connaissait tous les recoins de cet endroit. Les chambres étaient alignées, celle de Meda était la toute première. Elle l’ouvrit sans hésiter et y entra comme si fut sa maison. Meda pensait être la seule à observer son attitude. Mère Esther n’avait pas prêté attention à ce qui venait de se passer. Meda courut vers sa chambre. A son arrivé, Anita avait déjà installé ses affaires. Elle entra et ferma derrière elle.

Meda : tu es déjà venu dans ce couvant ?

Anita : non, pourquoi ?

Meda : tu as fait comment pour connaitre que c’est ma chambre ici ?

Anita : les choses que je connais, certainement tu ne les connaîtras jamais.

Meda : comment ça ?

Anita : je dis juste que j’ai une bonne intuition. C’est mon comme ça. Quand je dis un truc, c’est que c’est ça.

Meda : d’accord ! C’est bien.

Meda courut voir la Mère Esther qui était assise à la terrasse. N’ayant pas confiance en la nouvelle, elle vouait le faire savoir à sa confidente.

Meda : cette fille est trop bizarre ma Mère. Je ne lui fais pas confiance, elle me fait même peur. Je ne dormirai pas avec elle.

Mère Esther : il ne faut pas porter des jugements sur les gens. Elle ne reste que quelques jours, c’est moins d’une semaine. Ce n’est pas tuant.

Meda : comment se fait-il qu’elle connaisse les recoins de cet endroit comme si elle y vivait ? Et sa façon de nous parler tout à l’heure, sans aucun respect. Je te dis que je n’ai pas confiance en elle.

la femme rouge Où les histoires vivent. Découvrez maintenant