Le petit matin les avait tous trouvé à l’hôpital. La Santé de Mère Esther ne supportait pas toutes les tracasseries. Il fallait qu’elle rentre mais personnel ne pouvait la convaincre. Il fallait encore attendre que le médecin arrive pour donner l’accord de visites. Anita proposait à mère Esther d’aller prendre au moins une petite douche avant de revenir.
Mère Esther : la douche de quoi ? Je dois m’occuper d’elle. Si elle part aussi à cause de cette abomination, je vais dire que je suis venu sur terre faire quoi ? On va m’enterrer avec le caillou sur la main ?
Anita : ma mère, vous êtes en charge d’un couvant et vous devez…
Mère Esther : je ne bouge pas tant que je ne vois pas Meda. On va attendre ce docteur et s’il tarde trop je vais entrer la voir.
Anita : je te demande de partir
Ce ton était nouveau. Elle ne comprenait pas l’insistance d’Anita à vouloir qu’elle soit loin de Meda.
Mère Esther : mais ma fille c’est quoi ? Tu veux seulement me chasser ?
Anita : non ça va ma mère. Excusez mon comportement.
Pendant qu’elles parlaient, Martin faisait des allés et retours presque sur place. Cette attente allait le tuer si on ne faisait rien. Entre supporter la douleur de la piqure et celle de son cœur, il était encerclé. Huit heures du matin et le docteur n’était toujours pas là. Martin attendit que tout le monde soit discret. Il se glissa tout doucement dans la chambre de sa bien-aimée. Il fallait qu’il aille au lycée et il ne pouvait pas s’en aller sans la voir.
Lorsqu’il entra, il aperçut de loin son regard triste. Il s’approcha d’elle, tira un siège devant son lit et s’assit. Ne sachant pas quoi dire, il lui prit la main, lui caressa les cheveux. Elle pleurait sans s’arrêter.
Monsieur Martin : ça va aller Meda. Demain sera meilleure
Meda : qu’est-ce qui sera meilleure demain ? Vous ne comprenez pas quoi à ce qui se passe ? J’ai été violé trois fois de suite, ils sont passés les uns après les autres sans se soucier du fait que j’avais mal. Ils m’ont… Je vais les tuer. Je vais tous les tuer.
Monsieur Martin : ne pense pas comme ça, je t’en prie. Ne te laisse pas emporter par ce genre de désirs.
Meda : vous n’étiez pas à ma place, vous ne pouvez pas comprendre.
Monsieur Martin : je ne peux peut-être pas comprendre mais je sais au moins que je ne veux pas que tu détruises ta vie à cause de ces gens. La police va les retrouver et…
Meda : et on va prouver qu’ils sont innocents. On dira qu’à cette heure ils étaient dans leur lit en train de dormir. Leurs mères vont témoigner et on va me prendre pour une menteuse. Voilà ce qui va se passer. Je ne vais pas laisser cette histoire entre les mains de la justice. Je ne suis qu’une gamine mais je vais me venger.
Monsieur Martin : tu ne dois pas penser comme ça. Tu dois te reposer, tu dois récupérer et reprendre les classes. Tu as un avenir…
Meda : quel avenir ? Dites-moi de quel avenir vous parlez. Quel homme voudra d’une femme qui a perdu sa dignité, son amour propre, je n’ai même plus de fierté.
Monsieur Martin : tu es en vie, c’est de ça qu’il s’agit. Tu es vivante et c’est pour une raison. Si tout était finit pour toi on ne serait pas là en train de parler.
Meda : plus jamais un homme ne voudra de moi, moi-même je ne veux plus de moi.
Monsieur Martin : moi je veux de toi, ma petite chérie. Je souffre de te voir comme ça, je souffre encore plus de t’entendre parler de la sorte. Je ne peux pas effacer ce qui est arrivé mais je peux t’apporter mon soutien. Je peux être ton épaule, je veux l’être. Laisse-moi juste le passage.
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la femme rouge
Tajemnica / ThrillerViolée par trois hommes, la jeune Meda à fleur d'âge tournera ses prières vers le diable pour obtenir vengeance. Dans sa vie entrera cette sorcière légendaire, la femme rouge.