Le Combat

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Meda : je suis désolé que tu penses comme un enfant. Tu crois qu’il suffit de parler ? Tu vas voir

Pendant qu’ils discutaient, ils ne se rendirent pas compte que la case était apparue entre les trois grands arbres. Seul la Mère Esther venait de s’en rendre compte. Par peur d’être devancé par Meda, elle alla se mettre devant la case sans faire le moindre bruit. Une fois à l’intérieur, la case et elle devinrent invisibles. Martin et Meda ne voyaient pas la case. Mère Esther qui y était les voyait.

Depuis l’intérieur de cette case faite de paille, la voie du grand sorcier se fit entendre.

-Entre, femme aux couleurs du corbeau

Dès qu’elle le vit, elle sortit son chapelet et sa bible.

-je suis déjà mort, je ne peux rien te faire et tu ne peux rien me faire. Je veux juste pouvoir dormir paisiblement.

Elle entra et aperçut la vielle femme avec son enfant attaché sur le dos. Quel était donc cet enfant qui ne quittait jamais le dos de sa mère ?

Mère Esther : dites-moi une bonne fois pour toute comment rompre tout ceci et avoir une vie normale.

-ce n’est même pas toi que j’attendais mais si on ouvre à nouveau les arbres, c’est la femme rouge qui va entrer.

Mère Esther : la femme rouge n’est pas avec nous. Il y’a juste ma petite fille et Martin

-parce que tu penses que cette jeune enfant là dehors est encore ta petite fille ? Ne vois-tu donc pas qu’elle a été emportée depuis fort longtemps ?

Mère Esther : je vous en prie, dites-moi ce que je dois faire. Je n’en peux plus. C’est même quoi cette abomination que vous avez créé ? Pourquoi ?

-voici la fleur du sang innocent, arrache-la ! Une fois à l’extérieur tu donneras à Martin les racines pour qu’il les mange. Il l’aime assez pour la sauver.

Mère Esther : si ce n’est qu’une question d’amour, pourquoi moi-même je ne peux pas manger ?

-elle a déjà emporté une âme. Même si l’âme est encore sur la terre, elle ne peut plus manger la racine, sinon elle mourra. Toi également tu avais emporté des âmes et donc tu ne peux pas manger la racine. Si jamais tu laisses la femme rouge prendre cette fleur, on ne pourra plus rien faire pour personne.

Mère Esther : comment je fais donc pour la remettre à Martin ?

-Nous l’ignorons, tu vas devoir te battre. Sache juste qu’entre vos mains, c’est une arme contre la femme rouge mais entre les mains de la femme rouge, c’est une arme contre vous.

La mère Esther emporta la fleur avec elle. Elle la mit à l’intérieur de la bible. Dès qu’elle sortit de la case, les choses redevinrent normales.

Martin : mais où étiez-vous passé ?

Mère Esther : j’étais en train de chercher la case mais je ne vois rien. Tu es sûr qu’elle est par ici ?

Martin : j’en suis certain, le sorcier ne pouvait pas être en train de me mentir.

Mère Esther : en tout cas prends la bible et lis nous le verset de la page trente-trois. Peut-être en priant on va mieux voir.

Martin fut étonné de ce que disait la Mère supérieur. Ayant une forte intuition, il n’hésita pas à prendre la bible. Lorsqu’il ouvrit jusqu’à cette page, il aperçut la fleur. Sans faire le moindre air suspect, il coupa la racine et la mangea.

Meda se mit à s’agiter dans tous les sens. Elle s’écroula et le noir de ses yeux se renversa. Une fumée rouge sortit de ses yeux progressivement. Martin courut la soutenir pour éviter qu’elle ne se cogne contre une pierre. Mère Esther priait de toutes ses forces. Au bout de trois minutes, elle arrêta de s’agiter. Elle perdit connaissance mais revint à elle aussitôt. Dès qu’elle ouvrit les yeux, elle reconnut le visage de son bel enseignant.

la femme rouge Où les histoires vivent. Découvrez maintenant