Chifuyu ferma étroitement les yeux alors que des gouttes d'eau salé glissaient dans un scintillement sur ses joues rougies. Il porta ses mains à son visage, les épaules secouées de sanglots, et rejeta sa tête en arrière, contre le mur auquel il était adossé.
Tout était silencieux autour de lui, seuls des reniflements étouffés, des gémissements, des coups sourds sur le sol, brisaient le vide du dortoir. Ils étaient discrets et pourtant ils résonnaient avec puissance dans le dortoir, comme si leur puissance était décuplée, et qu'ils envahissaient tout l'espace.
La voix de Sanzu s'élevait dans le silence, tel un doux murmure qui glissait sur les pleurs des autres joueurs, apaisant, légers, tendres. Chifuyu ne comprenait pas ce qu'il disait, il parlait de façon trop inaudible, son visage était si proche de celui de Rindo qu'il n'avait pas besoin d'élever la voix, alors Chifuyu ne pouvait pas comprendre.
Ça faisait un moment qu'il parlait, seul, dans le vide. Rindo ne semblait pas avoir conscience de la présence de Sanzu à ses côtés, depuis que Chifuyu était arrivé dans le dortoir, il n'avait pas bougé. Il était toujours étendu sur le côté dans son lit, le regard perdu dans le vide, des mèches de cheveux violettes tombant sur son visage. Il ne pleurait plus, il ne parlait pas, il ne bougeait pas. Il était là sans l'être vraiment, absent, comme si son âme s'était détachée de son corps et qu'elle l'avait quitté en même temps que son frère était tombé dans le vide. Et Sanzu était là, près de lui, à caresser doucement son visage pour essayer de le faire réagir.
À côté d'eux, Izana s'était agenouillé près de Sanzu et essayait de parler à Rindo, il avait poser sa main sur son épaule et le secouait doucement, alors que Kaku le regardait faire avec perplexité.
Un peu plus loin, Draken se tenait contre le sol, assis en tailleur. Sa tête était baissée et il tenait entre ses mains une veste turquoise, portant le numéro 49. Mikey avait dû la laisser dans le dortoir avant de partir jouer. Les doigts de Draken parcourait lentement le tissus, passant et repassant dessus, alors que ses larmes dessinaient une tache d'humidité sur le dos de la veste.
Draken n'avait rien dit depuis qu'il était au courant pour Mikey. Il n'avait pas prononcé un seul mot. Chifuyu n'avait pas eu à se répéter, Draken avait immédiatement compris que son allié ne reviendrait jamais. Il n'avait pas pleuré, il avait compris tout seul que c'était contre Chifuyu qu'il était mort, et avait simplement hoché la tête en détournant le regard. Il était partit dans son coin, en récupérant la veste de Mikey, et s'était assis par terre en silence. Chifuyu était allé le voir un peu plus tard pour lui transmettre les derniers mots de Mikey. Draken avait de nouveau hocher la tête, mais cette fois, il n'avait pas réussi à rester de marbre. Il avait fondu en larme en enfouissant sa tête dans ses mains, et Chifuyu avait préféré le laisser seul, se sentant horriblement responsable de la mort de Mikey.
Pour Baji... ça avait été une autre histoire. Baji ne l'avait pas tout de suite cru, il avait même commencé à s'énerver contre lui, mais il avait finit par comprendre en voyant son état. Il avait comprit qu'il ne parlerait plus jamais à son meilleur ami, qu'il ne le verrait plus jamais sourire, qu'il ne se disputerait plus jamais avec lui à propos de choses stupides, que plus jamais il ne passerait de bons moments avec lui. Il avait compris que son meilleur ami avait laissé la place à Chifuyu.
Baji s'était effondré contre lui sans qu'il ne puisse rien faire. Il l'avait sentit frapper son torse si fort que des bleus avaient dû apparaître, ses jambes avaient cedés, il s'était s'écroulé à ses pieds.
Baji n'avait pas crié, il ne lui avait rien reproché, il ne lui avait pas hurlé de dégager, il ne lui avait pas ordonné de partir loin de lui, de disparaître. Il n'avait pas dit que tout était de sa faute, qui Mikey était partit par sa faute, que c'était lui qui n'aurait pas dû revenir.
Baji ne lui avait rien dit de tout ça. Pourtant Chifuyu aurait préféré qu'il le déteste, qu'il lui dise qu'il aurait voulu revoir Mikey que lui. Mais non.
Il l'avait juste remercié d'être revenu en vie, puis il était partit à son tour, au fond du dortoir. Il s'était laissé glisser contre un mur avec impuissance, tombant lentement au sol, et depuis il n'avait pas bougé.
Chifuyu n'osait pas aller le voir. Il sentait qu'il n'en avait pas le droit, parce que tout ça était de sa faute. Il n'y pouvait rien s'il avait été tirer au sort pour combattre contre Mikey, mais c'était de sa faute s'il était mort. Il aurait dû se suicider dès le départ. Il savait pertinemment qu'il n'avait aucunes chances contre Mikey, il s'était ridiculisé, et avait été pitoyable. Il aurait dû mourir avant que Mikey n'ait le temps de le faire.
Chifuyu ne méritait pas d'être en vie, il ne méritait pas que Baji soit son ami non plus, comme l'avait dit Mikey. Il ne le pensait peut-être pas réellement, il avait dit ça pour que Chifuyu réagisse et se batte, mais il avait raison.
Il le savait tout au fond de lui.
Il ne servait à rien, n'avait jamais servi à rien, et ne servirait jamais à rien. Il le savait, alors pourquoi est-ce qu'il faisait comme si ce n'était pas le cas ?
Chifuyu savait que Baji n'avait pas besoin de lui, il pouvait gagner sans son aide, parce qu'au fond, il le tirait seulement vers le bas. S'il restait avec lui, c'était parce qu'il avait eu le malheur de s'attacher à lui, et Baji était bloqué par ses sentiments. Mais c'était la vérité. S'il n'appréciait pas Chifuyu, il l'aurait déjà abandonné, parce qu'il était parfaitement inutile.
Tout ça, c'était entièrement de la faute de Chifuyu. S'il n'était pas proche de Baji, Mikey serait encore là...
Le jeune homme ouvrit les yeux et regarda le plafond. Son regard ne passa même pas sur la tirelire d'or, à présent remplie à plus de la moitié, et il regarda simplement au-dessus de lui, imaginant le ciel bleu qui devait s'étendre au-dessus de lui.
— Ça va, demanda Takemichi près de lui.
Chifuyu acquiesça légèrement.
— Et toi ?
Takemichi haussa les épaules.
Les deux garçons étaient assis sur un des quatorze derniers lits du dortoir depuis un moment, la tête de Takemichi reposait sur celle de Chifuyu, ses yeux vitreux étaient soulignés de rouge, alors que ses joues rougies brillaient à la lumière dorée de la tirelire qui pendait au-dessus des joueurs.
L'épaule de Chifuyu était humide, froide, et douloureuse, mais il ne le sentait presque pas. Il avait du mal à ressentir quelque chose, il sentait juste son corps trembler légèrement, de froid et de peur, et serrer ses jambes contre son torse.
— Comment ça s'est passé, demanda Takemichi à voix basse.
Le jeune homme ne répondit pas tout de suite. Il baissa les yeux sur ses mains croisées autours de ses jambes et respira longuement, pour essayer de contrôler sa respiration et de rester calme.
— Ça s'est passé vite, dit-il au bout d'un moment.
— Elle a joué contre qui, demanda Takemichi d'un ton serré.
— Contre Senju... la joueuse numéro 9...
— Et... comment elle est morte, réussit à demander Takemichi.
— ... Je ne pense pas que tu aies besoin de-
— Chifuyu... j'ai besoin de le savoir, murmura Takemichi.
— ... Senju a essayé de la jeter dans le vide, mais Hinata l'a entraîné avec elle et elles ont failli tomber toutes les deux. Un masqué est intervenu et a tiré sur Hinata.
Takemichi renifla bruyamment et acquiesça.
— Je suis désolé, murmura Chifuyu en posant sa tête sur celle de son meilleur ami.
— Tu n'as pas à l'être... t'y es pour rien... Le combat... il était serré ?
— Non, avoua Chifuyu. Senju avait largement le dessus, Hinata se battait par dignité mais elle ne faisait pas le...
Chifuyu s'interrompît soudainement et se redressa soudainement. Il parcourut du regard le dortoir et chercha Senju. Il venait de se rendre compte qu'il ne l'avait pas du tout vu, où était-elle ?
— Où est Senju, demanda le jeune homme en se tournant vers son meilleur ami.
Takemichi se redressa à son tour et regarda le dortoir.
— Je ne me souviens pas l'avoir vu revenir...
— Mais... pourtant elle a bien gagné...
Comment se faisait-il qu'elle ne soit pas là ? Qu'est-ce que Kazutora avait fait d'elle ? Il était partit de la salle de jeu en la portant, et après ?
— Ça te dérange si je reviens, ou tu veux que je reste, demanda alors Chifuyu.
— Non... j'ai besoin d'être seul, murmura Takemichi.
— D'accord... je me dépêche.
Chifuyu se leva et jeta un rapide coup d'œil à Baji par réflexe. Comme il s'y attendait, il n'avait pas bougé. Il irait le voir quand il serait un peu plus calme, mieux valait le laisser seul pour l'instant.
Le jeune homme sortit du dortoir pour aller au toilette, et vit aussitôt que la porte des toilettes pour femmes était fermée. Il vérifia que personne ne l'avait suivit, puis entra en poussant discrètement la porte, et vérifia si Senju se trouvait là.
Il eut à peine le temps d'entrer dans les toilettes qu'il se retrouva avec une arme pointée sur lui, en plein sur sa tête. Chifuyu recula contre la porte en prenant peur, et écarquilla les yeux.
Kazutora tenait un pistolet pointait sur lui, avec un regard déterminé, signe qu'il était près à tirer immédiatement.
— Ah c'est toi, dit le masqué en baissant son arme avec soulagement.
— Mais qu'est-ce que tu fais là, demanda Chifuyu en portant la main sur son cœur.
— Je ne savais pas où aller sinon, dit Kazutora avant de ranger son arme dans la ceinture attachée à sa cuisse.
La tête de Senju apparu derrière le masqué, et Chifuyu lâcha une expression de surprise. Il ne l'avait pas dû tout vu, Kazutora se tenait devant elle, sûrement pour la protéger, mais elle était bien là. En regardant dans le miroir des toilettes il pouvait la voir, elle était plaquée contre le mur et était en brassière. Son t-shirt et sa veste jonchaient au sol, et d'ailleurs, Kazutora avait aussi enlevé le haut de sa combinaison, qui tombait à présent sur ses hanches, dévoilant le haut moulant qui couvrait son torse.
— Senju ?!
— Chifuyu ?! Pourquoi t'es dans les toilettes des filles, demanda Senju en se décalant de derrière le masqué.
— Parce que je te cherchais ! Et puis qu'est-ce que tu fais dans les toilettes des filles toi ?! Pourquoi vous êtes ici, pourquoi vous êtes ensemble et pourquoi tu n'as plus ton masque, demanda Chifuyu avec impatience.
— Parce qu'elle a perdu conscience après son combat, expliqua Kazutora. Je ne savais pas quoi faire alors je l'ai amené ici. Je suis restée avec elle parce que... parce que. Et j'ai enlevé mon masque parce qu'elle me l'a demandé, pour la rassurer...
— Et... pourquoi vous êtes... comme ça, dit Chifuyu en montrant leur torse avec ses mains.
— Comme... Oh ! C'est pas ce que tu penses, s'empressa de dire Kazutora. C'est... c'est...
Il attrapa Senju par les épaules pour la tirer devant lui et la mettre de profil à Chifuyu.
— Regarde, elle est blessée, expliqua rapidement Kazutora en soulevant le bras de Senju pour ensuite soulever sa brassière.
— Mais arrête je veux pas voir, s'écria Chifuyu en plaquant ses mains contre ses yeux.
— Je te montre sa blessure pas sa poitrine, s'écria Kazutora avec gêne.
Chifuyu écarta légèrement ses doigts et ouvrit prudemment les yeux. Effectivement, Kazutora n'avait pas vraiment soulever la brassière de Senju. Encore heureux d'ailleurs. Il avait juste remonter sa brassière en gardant cachée sa poitrine, pour dévoiler une profonde entaille qui descendait en oblique jusque dans le creux de ses reins.
— C'est Hinata qui t'as fait ça, demanda Chifuyu en s'approchant de Senju.
— Non, je me suis pris un éclat de bombe pendant le troisième jeu. Tu étais déjà blessé, et moi aussi, alors je ne voulais rien dire, expliqua la jeune femme. La plaie est profonde, elle s'était un peu refermée mais je l'ai rouverte tout à l'heure...
— Tu as dû perdre beaucoup de sang...
— Oui, mais Ran m'avait aidé à me faire un bandage, alors j'ai pu limiter les dégâts. Et toi, ta plaie au visage ?
Chifuyu porta machinalement sa main au visage et se rendit compte que sa coupure s'était rouverte. C'était sûrement à cause de Mikey, lorsqu'il l'avait frappé. Il ne l'avait même pas remarqué tellement il était terrifié sur le moment...
— C'est rien, ça va guérir, assura-t-il.
— Je vais te soigner ça, déclara Kazutora.
Il fouilla dans ses poches un instant, et en sortit des compresses et de quoi faire des bandages. Il s'approcha du jeune homme et imbiba une compresse de désinfectant, avant de délicatement tapoter sa joue.
— J'étais super inquiet pour toi, dit alors Chifuyu. Koko et Inui sont morts alors j'avais peur que...
— Oui je sais. C'est moi qui les ai dénoncé, déclara Kazutora d'un ton neutre.
Le jeune homme regarda sans comprendre son ami. Il... il avait fait quoi ?!
— Mais... Koko était ton ami non ?!
— Non. Tout est devenu trop compliqué pour notre évasion, ça ne sera pas possible Chifuyu... On peut oublier notre idée de fuite. Koko voulait que Inui gagne alors il allait s'en prendre à toi, expliqua Kazutora. J'avais pas le choix.
— Tu... quoi... t'en es sûr ?
— Certain. Je l'ai entendu discuter avec Inui, et il disait qu'il s'arrangerait pour se débarrasser de toi et Baji. Et aussi de moi, pour que Inui puisse gagner. Alors je l'ai devancé et j'ai tout raconté à un carré blanc. Je l'ai fait pour nous protéger.
— Mais... tu n'es pas soupçonné ni rien, s'inquiéta Chifuyu.
— Si sûrement mais pour l'instant ça va, dit Kazutora.
Le jeune homme acquiesça en silence. Kazutora avait livré Koko et Inui aux masqués. Il n'arrivait pas à y croire... Que serait-il arrivé s'il ne l'avait pas fait ? Si ça se trouvait... ça aurait été Kazutora et Chifuyu qui se seraient fait suspendre dans le vide à la place de Koko et Inui. Il avait peut-être frôlé la mort... Kazutora avait dû faire le sale boulot pour le protéger, heureusement qu'il était là...
— C'est ta première fois, demanda Chifuyu en regardant Senju.
— Que je me blesse ? Non, au deuxième jeu je-
— Non, je voulais dire, c'est la première fois que tu vois son visage, demanda Chifuyu.
Il avait remarqué que Senju dévisageait Kazutora depuis tout à l'heure, et il avait fait pareil lorsqu'il avait découvert son visage. Donc soit c'était la première fois qu'elle voyait le masqué, soit elle le trouvait simplement incroyablement beau. Ou horrible. Mais vu son expression elle le trouvait certainement très beau.
— Oh. Oui. Toi non je suppose, dit Senju d'un air sceptique.
— Non, je le connaissais déjà.
— On est allié depuis le début, ajouta Kazutora en jetant un coup d'œil à la jeune femme.
— Ah... Et pourquoi ?
— On veut tous les deux protéger Baji, dit Chifuyu. Il est très important pour moi, et c'était le meilleur ami de... tu connais son nom d'ailleurs ?
— Kazutora ? Oui il me l'a dit tout à l'heure, dit Senju en hochant la tête.
— Ok... D'ailleurs Kazutora il faut que tu saches quelque chose... Je ne sais pas si Baji va tenir le coup, dit Chifuyu avec inquiétude. À cause de moi... je... J'ai... Mikey est mort contre moi...
Kazutora s'arrêta de le soigner, ses iris tremblèrent un instant, puis il reprit comme si de rien n'était.
— Baji va se relever, tant que tu es là ça ira, dit-il simplement.
— Je ne pense pas... Il va vraiment mal... Mikey était tout pour lui, déjà qu'il pense t'avoir perdu... il n'a plus personne à cause de moi, murmura Chifuyu en baissant les yeux.
— Il t'a toi, répondit Kazutora. Mikey devait mourir, il faut bien passer par là. Rien n'est de ta faute.
— Ça ne te fait rien de savoir qu'il n'est plus là ?
— Je ne sais pas... je ne ressens rien. Ça fait des années que je ne ressens plus rien à cause de lui, dit Kazutora.
— Qu'est-ce que Mikey t'as fait, demanda Senju.
Kazutora haussa les épaules.
— Il m'a fait croire au paradis. Alors que je vivais un enfer.
Chifuyu et Senju le regardèrent longuement sans rien dire, attendant qu'il continue. Le masqué soupira et baissa les yeux. Il dut sentir qu'il ne pouvait pas s'échapper cette fois-ci, il allait devoir se livrer. Chifuyu ne lui avait pas beaucoup posé de question sur lui, et les seules fois où il l'avait fait, Kazutora s'était défilé et il n'avait pas insisté. Mais il voulait vraiment savoir ce qui lui était arrivé.
— Ma vie est un désastre depuis que je suis né, commença lentement le masqué. J'ai toujours échoué dans tout ce que j'entreprenais. Mon père battait ma mère devant moi, ma mère était trop perturbée pour me garder, je me faisais harceler... C'est une succession d'échecs, et ça a toujours été comme ça. Au début j'en avais pas vraiment conscience, je savais juste que quelque chose clochait, et je me sentais toujours étrange. J'étais pas heureux, mais j'avais pas l'impression d'être triste non plus.
Kazutora ria légèrement, le regard perdu dans le vide.
— Je ne me sentais jamais bien en fait, j'allais toujours mal mais je ne me rendais pas compte, parce que j'étais jeune, et que c'était tellement fréquent que ça en devenait banal. Et à un moment, j'ai plus rien ressentit. Je me souviens que j'étais assis dans ma chambre, et j'écoutais ma mère pleurer et crier dans le salon. Et je ne ressentais rien. Il y avait un gang qui s'en prenait à moi, et quand ils me frappaient je ne sentais rien non plus. Je ne me posais même plus de question. C'était comme ça et c'était tout. Je n'avais pas à me poser de question. J'étais juste là, je subissais ma vie, et j'étais vide.
Kazutora attrapa la fermeture du col de sa combinaison et la serra entre son pouce et son index. Il approcha sa bouche de ses doigts, le regard toujours perdu dans le vide, et murmura :
— J'aurais préféré rester comme ça.
— Qu'est-ce qu'il s'est passé, demanda Chifuyu d'un air boulversé.
— Mikey m'a rendu heureux. Il m'a dit que ma souffrance était la sienne, et qu'avec lui tout irait bien. Et c'était vrai, avec lui et Baji j'étais heureux. Je ressentais vraiment quelque chose. C'est drôle, je me souviens encore des étranges sensations qu'ils m'ont procurés. Je me sentais libre avec eux, léger, tout était simple. On se disputait pour des trucs cons, Mikey râlait tout le temps parce que c'était un gamin, Baji s'énervait quand il avait faim... et moi j'étais heureux. Ils étaient cons, du genre à s'inventer des prénoms étrangers pour faire comme Emma. C'étaient le genre de mecs qui sautaient et criaient partout et sur tout ce qui bougeait, ils étaient dingues, mais c'était génial avec eux. Parfois ils me faisaient tellement rire que j'en avais mal au ventre, et que je me mettais à pleurer de joie. J'étais vraiment bien à leur côté.
— Tu les as quitté, demanda Senju.
— J'ai tué le frère de Mikey, dit Kazutora sans bouger. Je ne savais pas que c'était lui, et je ne voulais pas le tuer mais je l'ai fait. J'ai attrapé une clé de bricolage, ou je ne sais quoi et à vrai dire je m'en souviens plus, et j'ai frappé de toutes mes forces dans sa tête. Il s'appelait Shinichiro. Il était incroyable, je l'adorais et tout le monde l'aimait. Mikey l'admirait, Baji le considérait comme son frère, il avait un gang de malade alors qu'il ne savait pas se battre, il était super proche de deux mecs qui contrôlaient Tokyo... Il était parfait, il avait tout pour être heureux. Et je l'ai tué. Comme ça. Du seconde à l'autre il était mort, parce que je l'avais frappé.
— Pourquoi tu as fait ça, demanda Chifuyu en fronçant les sourcils.
— J'en sais rien. J'ai eu peur. Je voulais pas avoir de problème et je voulais protéger Baji. Je ne savais pas que c'était Shinichiro, mais c'était lui et je l'ai tué. Ça a marqué la fin de mon amitié avec Mikey et Baji, dit Kazutora d'un air vide.
— ... Qu'est-ce qu'il s'est passé ensuite ?
— Après... Mikey a dit qu'il ne voulait plus jamais me voir, et que j'étais un mauvais ami. Il a juste dit ça, pas de façon froide ni agressive. Il m'a juste dit que j'étais le pire ami qu'on puisse avoir, il est partit, et je ne l'ai plus revu. Et il avait raison de faire ça. Je suis partit en maison de correction, j'ai arrêté l'école et... Je ne sais pas comment c'est arrivé, mais tous les élèves de mon ancien collège ont très vite étés au courant de ce qu'il c'était passé. C'est peut-être Mikey et Baji qui leur ont tout dit, ils avaient plein d'amis, et la nouvelle s'est propagée, ou peut-être que ça venait des parents, ou même du journal... Et... à partir de ce moment-là, tout le monde savait ce que j'avais fait et...
Kazutora serra les lèvres un instant et baissa les yeux.
— Et ensuite, demanda Chifuyu en penchant la tête.
— Des élèves de mon collège, des amis de Mikey et Shinichiro, et même des parents se sont arrangés pour venir me voir..., murmura difficilement Kazutora. Il venait dans ma maison de correction... Ils... ils venaient chez mes parents... Et je... j'ai... J'ai reçu... des dizaines de lettres... beaucoup... beaucoup de lettres... dans lesquelles on... o-on... o-on me disait...
Chifuyu fronça les sourcils avec peine et vit alors que des larmes embuaient les yeux de Kazutora. Ses lèvres tremblaient, ses doigts aussi, il avait l'air totalement brisé....
— Qu'est-ce qu'il y avait dans ces lettres, demanda Senju à voix basse.
— Dedans on me disait que je ferais mieux de me suicider, avoua alors Kazutora en fondant en larme. Que je ne méritais pas de vivre, que j'étais un monstre, un connard, un chien sans race, un fils de pute, et toutes les insultes possibles. J'avais douze ans, et t-tous les jours je recevais des lettres dans lesquelles o-on me disait de me suicider, que le monde se p-porterait mieux sans moi, que je ferais mieux de prendre les... les c-couteaux de la cantine et de me les enfoncer dans la gorge, de sauter par la fenêtre, d-de... Je recevais des menaces de mort, il y avait des personnes qui disaient qu'elles viendraient me tuer, qu'elles m-me... m-me feraient du mal et q-qu'elles allaient me vio... me... je... Il y avait des personnes qui v-venaient me voir, et pendant toute une heure elles m'insultaient de tous les noms possibles. J'avais d-douze ans, et tous les jours j'entendais que je devais me s-suicider parce que j'étais le pire enfant au monde, et que personne ne voulait de moi.
— Mais c'est horrible, murmura Chifuyu.
— Aujourd'hui qu'on me dise ça j'en ai rien à faire, mais à douze ans, l'entendre tous les jours ça te donne juste envie de mourir, ça te fais juste vraiment, vraiment mal, continua Kazutora en essuyant vainement les larmes qui coulaient inlassablement sur ses joues. J'ai oublié la suite et je n'arrive pas à m'en souvenir. Tout est flou dans mon esprit, j'ai arrêté de vivre quand Mikey m'a lâché, quand il m'a rabaissé plus bas que terre, quand il m'a tout enlevé et qu'il a tout éloigné de moi, alors je n'ai aucun souvenir... Je sais bien que c'est moi qui ait tué Shinichiro, je méritais toute cette haine, mais c'est de la faute de Mikey parce qu'il m'a fait croire que je pouvais être heureux, alors que le bonheur n'a jamais été pour moi qu'un lointain rêve. Il m'a fait goûter à quelque chose que je ne pouvais pas garder, il m'a fait aimer et ressentir à tel point que j'en perdais la tête. Je l'aimais tellement que je voulais lui rendre la pareille. Je voulais le rendre aussi heureux qu'il le faisait avec moi, lui montrer que moi aussi je pouvais faire quelque chose pour lui. Mais j'en suis incapable ! Je ne sais pas faire les choses bien, je détruis tout sur mon passage !
Kazutora explosa de rire et rejeta sa tête en arrière.
— Le paradis de Mikey était vraiment beau... Le retour en enfer était tellement dur... Je le déteste parce qu'il m'a rendu heureux, et que j'aurais préféré ne jamais rien ressentir. Il m'a anéanti. Il m'a fait croire que tout s'arrangerait, qu'avec lui tout irait toujours bien. Mais c'était stupide. C'était qu'un enfant, il pouvait pas arranger mes problèmes. Mikey s'est donné une place trop importante à mes yeux, je me suis accroché à lui parce qu'il était mon espoir, parce que je pensais vraiment que grâce à lui tous mes problèmes s'envoleraient. Mikey a mal agis, il aurait dû me confier à quelqu'un de responsable, mais il l'a pas fait. Il m'a montré ce que c'était qu'être heureux, il m'a donné un espoir, et il m'a détruit. Il m'a abandonné, il m'a jeté, il m'a tout pris, et j'ai perdu la seule lumière qui brillait à mes yeux.
Chifuyu entendit Senju renifler, et sentit lui-même des larmes couler sur ses joues.
— Vous ne comprenez sûrement pas, personne n'a jamais compris pourquoi je dis que c'est de la faute de Mikey. Je passe juste pour un fou en disant ça, mais au fond c'est de sa faute. J'ai tout perdu avec lui, il m'a brisé plus que je ne l'étais déjà. Je suis instable mentalement, c'est peut-être pour ça que ça ne me fait rien de voir des personnes mourir. Tuer ne me dérange plus, je suis de nouveau incapable de ressentir quoi que ce soit à cause de lui. Je suis vide, dit Kazutora en souriant, des larmes brillaient dans ses yeux. Je suis vide, insensible, un mauvais ami et au final ils avaient tous raison ! J'aurais dû m-me suicider dans ma c-chambre de la maison de correction...
La voix de Kazutora se brisa et il enfoui son visage dans ses mains en secouant la tête. Senju s'approcha de lui, sans réfléchir sûrement, et le prit dans ses bras, alors qu'elle même pleurait silencieusement. Chifuyu l'imita aussitôt et entoura la tête de Kazutora de ses bras, la vue brouillée par les larmes.
— Pourquoi est-ce que je suis comme ça hein, demanda Kazutora dans un murmure étouffé.
Chifuyu ne sut pas quoi répondre. Les trois amis restèrent longuement blottit l'un contre l'autre, en écoutant les pleurs du masqué, qu'il essayait tant bien que mal d'arrêter. Chifuyu posa sa tête contre celle de son ami, en caressant ses cheveux pour le calmer, et le força à enlever sa main de son visage. Kazutora n'eut pas la force de résister. Il laissa Chifuyu lui prendre une main pour la serrer dans la sienne, et posa son menton sur la tête de Senju, calée contre son torse, avant de passer son bras libre autour de ses épaules, le regard perdu dans le vide.
— Hé mais pourquoi vous pleurez... vous allez bien, s'inquiéta Kazutora en revenant à la réalité.
— Ton histoire est horrible, personne ne mérite ça et surtout pas toi, dit Chifuyu d'une voix crispée.
— C'est toi qui demande si ça va, lança Senju en reniflant.
— Arrêtez de pleurer, tout va bien, rassura Kazutora d'une voix douce. C'est du passé tout ça.
— Non ça va pas, dit Senju. T'as vu ce que t'as dit...
— Tu n'es pas vide Kazu, dit Chifuyu d'une voix serrée. Pas totalement, je t'assure. Regarde, tu t'inquiètes encore pour Baji, après des années de séparation. Tu ressens quelque chose, de la peur. Et moi tu m'apprécies non ? Tu veux aussi me protéger... et tu vois, tu n'arrêtes pas de prendre soin de Senju... ça veut dire que tu n'es pas totalement vide... Y'a rien qui cloche chez toi... Et ta vie est vraiment précieuse, comment est-ce qu'on a pu te dire tout ça...
— Je ne sais pas... je ne sais plus ce que ça fait de ressentir quelque chose... mais c'est vrai qu'avec vous... je me sens différent... C'est pas si grave...
— C'est très grave, des enfants n'ont pas à tenir des propos aussi violents, encore moins des adultes. Ça a détruit ton enfance, et ça détruit encore ta vie, dit Chifuyu en essuyant les joues de son ami.
— C'est pas grave Chifuyu, je vais bien maintenant, c'est pas pour moi qu'il faut s'inquiéter.
— Moi je te dis que t'es pas une pierre en tout cas, t'es génial Kazu, dit Senju.
— Une pierre ?
— Oui, les pierres ne ressentent rien non ?
Chifuyu la regarda avec étonnement, puis échangea un regard avec Kazutora pour voir s'il avait compris. Mais visiblement, le masqué aussi était perdu.
— Tu protèges tes amis, ça montre que tu les aimes... d'ailleurs pourquoi est-ce que tu m'as protégé tout à l'heure.
— Oh. Hinata était sortit de l'arène, alors elle avait perdu. J'ai juste respecté la règle du jeu, dit Kazutora.
— Tu l'aurais fait pour n'importe qui ?
— ... Non, avoua le masqué. Disons que je respecte les règles quand ça m'arrange...
Ça, Chifuyu l'avait déjà remarqué... Surtout qu'en soit, Senju aussi était sortie de l'arène donc...
Le jeune homme se détacha de Kazutora et essuya ses joues pour reprendre contenance.
— Bon. Allez faut qu'on se bouge, dit-il pour se donner du courage. Qu'est-ce qu'on fait maintenant ? T'es au courant de l'actualité ?
— L'actualité, répéta Kazutora sans comprendre.
— Comme je n'ai plus d'équipe, Izana m'a proposé de le rejoindre. Baji et Takemichi sont contre mais moi je suis plutôt pour. Je ne sais pas si sa proposition tient toujours... mais peut-être que comme Ran n'est plus là, et que Rindo sera logiquement incapable de se battre, je pourrais essayer de rallier Baji et Takemichi. Senju qu'est-ce que tu en penses ?
— Takemichi est trop faible, Izana ne voudra pas de lui. Ça peut passer pour Baji, mais pas pour lui, dit Senju avec lucidité.
— Attends. Izana t'as demandé de rejoindre son équipe, demanda Kazutora en fronçant les sourcils.
— Oui, il l'a fait hier. Ça pourrait être bien de les rejoindre non ?
— Je ne sais pas... tu leur fais confiance, demanda Kazutora avec perplexité. Ils ne risquent pas de te trahir ?
— Je ne pense pas... Et puis comme ça je pourrais aussi veilleur sur...
Chifuyu ne termina pas sa phrase mais fit un discret signe de menton vers Senju.
— Baji, dit Kazutora sans comprendre.
— Mais non Senju ! Tu veux pas que je la protège elle aussi ?
— Hein ? Oh non.
— Oh, cool, dit Senju en lâchant Kazutora pour s'écarter de lui.
— Mais alors pourquoi tu l'aides depuis le début, dit Chifuyu d'une voix perdue.
— Parce que j'ai envie. Mais je ne veux pas que tu la protège, je peux me débrouiller seul. C'est ma responsabilité, pas la tienne. Occupe toi de Baji plutôt, dit Kazutora.
— Je... n'ai pas besoin qu'on me protège, dit Senju d'un air vexé.
— C'est ça.
— Oui c'est ça, assura Senju en retournant contre Kazutora.
— Chifuyu, tu sais quoi, demanda Kazutora sans faire attention à la jeune femme. Essaye de ramener Baji avec toi dans l'équipe d'Izana. Qui sait, ça pourrait être bénéfique. Vois ce que tu peux faire pour Takemichi, je te fais confiance.
— Ok... Alors je vais dire à Izana que j'accepte sa proposition.
— Parfait. Tu penses que tu seras bien avec eux ?
— Oui je pense... Izana ne s'est pas montré agressif ou quoi que ce soit, expliqua Chifuyu. Il avait l'air de penser ce qu'il disait, et il m'a assuré que j'étais un bon élément... Baji m'a dit qu'il faisait ça pour m'attirer vers lui, mais je n'en ai pas l'impression.
— Si Izana avait voulu t'amadouer, il t'aurait promit de protéger Baji, lança Senju. Ou alors de te protéger toi. Là il t'a juste dit qu'il ne leur ferait rien.
Chifuyu acquiesça et fixa longuement ses amis.
— Senju tu devrais peut-être te rhabiller non, dit-il avec perplexité.
— Je suis bien là.
— Ok... Ça va ? Par rapport à Ran.
— Je ne veux pas en parler, dit Senju en baissant les yeux. Ce n'est pas réel pour moi tout ça, je préfère faire comme si ça n'était pas vraiment arriver. Mais... je m'inquiète pour Rindo...
— Sanzu est toujours là, il pourra le soutenir, dit Chifuyu sans savoir quoi dire d'autre.
— Oui... mais Rindo était vraiment proche de Ran... C'est pas comme moi et mes frères...
— Je comprends...
— Et toi Chifuyu, demanda Kazutora. Tu as du avoir très peur sur l'épreuve, et même en voyant Baji et Takemichi se battre.
— Oui mais ils sont en vie et c'est tout ce qui compte. Ça va ne t'inquiète pas...
— Je ne te crois pas. Mikey est mort contre toi, te connaissant tu dois penser que c'est de ta faute et que tu aurais dû mourir à sa place.
Chifuyu préféra ne rien répondre. Kazutora avait raison évidement... Mais il n'avait pas envie d'en parler, surtout que le masqué devait déjà avoir ses propres problèmes.
— Tu veux un câlin, demanda Senju avec peine.
— Non c'est bon, dit Chifuyu en souriant difficilement. En plus Kazutora n'aime pas trop les câlins alors...
— Oh ça te dérange, dit Senju en s'écartant vivement du masqué.
— Non j'aimais bien, dit Kazutora en souriant.
Chifuyu sourit à son tour en voyant son ami agir ainsi. Kazutora qui souriait... c'était bien la première fois.
— Je ferais mieux de vous laisser, Baji a besoin de moi, dit-il en s'approchant de la porte des toilettes. Senju tu viens ou pas ?
— Oh oui, je vais aller voir Rindo.
— D'accord. Euh... tu ferais mieux de te rhabiller, dit Chifuyu alors que Senju le rejoignait.
— Ah oui. J'avais oublié que j'avais plus de t-shirt...
— Chifuyu tu veux que je passe te voir cette nuit, demanda Kazutora en remettant sa combinaison sur ses épaules.
— Non ça va aller, je vais rester avec Baji...
— Baji sait que tu es ici, demanda Senju en se tournant vers le masqué.
— Non, et il ne doit pas être au courant d'accord ?
— Comme tu veux. À plus tard alors.
— On se revoit demain, dit Chifuyu en commençant à partir.
— Oui... attendez. Senju reste ici.
— M-moi ? Pourquoi ?
— Je dois te parler de quelque chose.
— Et pas à moi, demanda Chifuyu sans comprendre.
— Non, vas rejoindre Baji toi.
— Mais vous allez parler de quoi, ne put s'empêcher de demander le jeune homme.
— De toi, allez dehors.
— D-de moi ? Tu vas lui dire quoi ?
Kazutora ne prit pas la peine de répondre. Il croisa simplement ses bras sur son torse et attendit patiemment que Chifuyu sorte. Senju vint s'assoir sur le lavabo près de lui et l'imita, en fixant le jeune homme pour le faire partir. Chifuyu n'eut pas d'autre choix que de quitter les toilettes des femmes.
À tous les coups, Kazutora allait dire à Senju qu'il fallait protéger Chifuyu. Il en était sûr, c'était totalement son style. Mais tout de même... Il prenait très mal le fait que Kazutora le vire pour parler à une fille.───────༻⭒༺ ───────
Bonsoir !
J'attendais ce chapitre depuis teeeeeeellement longtemps. On découvre enfin le passé de Kazutora, ce qui lui ai arrivé et pourquoi est-ce qu'il est comme ça. Je n'avais pas envie de raconter son histoire trop vite pour garder une certaine part de mystère sur lui, mais il était temps de tout vous révéler.Personnellement, je pense que son passé aurait vraiment pu se dérouler comme ça dans l'animé. D'ailleurs ça m'étonne que Kazutora n'ait jamais eu de problème avec d'autres personnes quand il a tué Shinichiro. En fait, c'est quelque chose de réel pour moi. Aujourd'hui dès qu'on fait le moindre faux pas on se prend des vagues de haine en pleine face, je ne compte plus le nombre de personne qui ont reçu des menaces de mort juste parce qu'elles avaient fait quelque chose de mal. Aujourd'hui pour le moindre truc on peut se faire démarrer, alors pour moi ça semblait logique que Kazutora se prenne une telle vague de haine en pleine face.
Enfin bref. Ce chapitre est aussi intéressant par rapport à la relation Kazutora et Senju, faut pas l'oublier. Senju connaît à présent l'identité de Kazu, et on peut quand même voir une certaine proximité entre les deux... (Chifuyu quand il est entré dans les toilettes 👁👄👁) Cette affaire est à suivre 🌝
Oh et... préparez vous mentalement pour le chapitre de demain...
À demain !
(Merci à violette1611 pour ce fanart incroyable 🤌)
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Squid Game - Le fil rouge
FanfictionLe monde dehors avait l'air si cruel et violent, uniquement fait pour une élite que jamais Chifuyu ne pourrait atteindre. Mais ce monde était magnifique à côté de celui que le jeune homme va découvrir dans Squid Game. Numéro 219, une seule mission...