Améthystes

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Chifuyu posa son front contre celui de Baji, les yeux fermés, la bouche entrouverte pour chercher son air, et caressa doucement son visage avec ses mains. Son cœur battait à tout rompre contre ses côtes, sa poitrine se soulevait à toute vitesse, et la température de son corps redescendait progressivement.
En-dessous de lui, Baji était aussi essoufflé, ses bras entouraient sa taille, ses doigts caressaient doucement sa peau nue, traçant des lignes invisibles sur son corps.
— Je t'ai fait mal, demanda-t-il après avoir récupérer assez de souffle pour parler.
— Un peu, murmura Chifuyu alors que son cœur s'apaisait. Mais c'est pas grave.
Le jeune homme ouvrit les yeux et vit que Baji était déjà en train de le regarder.
— Te dire que je suis dingue de toi maintenant ça serait cliché, questionna-t-il.
— Sûrement.
— Alors je ne te le dis pas.
— Embrasse-moi plutôt.
Chifuyu déposa ses lèvres avec douceur sur celle de Baji, l'embrassant avec beaucoup plus de tendresse que quelques minutes plus tôt, un baiser bien plus léger, plus délicat, et plus lent. Baji répondit à son baiser avec autant de douceur que lui, et le serra un peu plus contre lui. Chifuyu caressa ses cheveux en mettant fin à leur baiser, et sourit légèrement.
— Tu sais que t'es beau, demanda-t-il en refaisant la queue de cheval complètement défaite de Baji.
— Même avec les cheveux courts ?
— Encore plus avec les cheveux courts.
— Si tu me trouves beau c'est tout ce qui compte pour moi.
   Baji déposa un chaste baiser sur ses lèvres, et Chifuyu s'enleva de lui pour s'assoir à ses côtés. Le jeune homme récupéra ses vêtements éparpillés dans la cabine de toilette, et se rhabilla sans perdre de temps.
   — Il faut qu'on retourne dans le dortoir, dit-il en tendant ses affaires à Baji.
   Baji saisit ses vêtements, avant de soudainement fixer Chifuyu avec un petit sourire.
— Quoi ?
— Mets toi debout, dit-il avec un rictus d'amusement.
Chifuyu fronça les sourcils et tenta de se relever, mais une vive douleur au hanche l'arrêta dans son mouvement et il s'accroupi au sol en grimaçant.
— Oh mon dieu, dit-il avec douleur.
— Tu peux plus marcher, dit Baji d'un ton moqueur.
— C'est de ta faute, t'en es quand même pas fier ?!
— Bien sûr que si, ça veut dire que j'ai bien fait mon travail, dit Baji en se mettant debout.
— Mais t'es grave, dit Chifuyu d'un air consterné. Si demain je meurs sur l'épreuve, tu peux être sûr que ce sera de ta faute.
— Allez, relève-toi, dit Baji en riant.
Il tendit ses mains au jeune homme et Chifuyu les saisit avec agacement. Il se releva tant bien que mal, et ignora du mieux qu'il put la douleur, pour ouvrir la porte de la cabine des toilettes et sortir dehors.
— Tu boites, fit remarquer Baji d'une voix qui trahissait son hilarité.
— Je t'interdis de faire la moindre remarque sinon la prochaine fois c'est moi qui te défonce, dit sèchement Chifuyu.
— Mais regarde, tu marches pas droit, dit Baji en pouffant de rire.
— C'est tellement pas drôle.
— C'est hilarant !
— Ferme-la sérieux.
— T'es trop mignon quand tu t'énerves.
— J'espère pour toi que c'était pas un compliment parce que je le prends extrêmement mal, dit Chifuyu en sortant des toilettes. Ça veut dire que j'ai aucune crédibilité.
— En temps normal t'es pas mignon quand tu t'énerves, mais là si, parce que je sais que t'es pas vraiment énervé, répliqua Baji en le suivant dans le dortoir.
— Tu sais que tu es insupportable comme mec ?
— Tu sais que toi aussi ?
— Vraiment ?
— Mais oui, dit Baji en hochant vigoureusement la tête.
Chifuyu haussa les épaules. Il n'était pas vraiment étonné que Baji lui dise ça, en fait, il était plutôt surpris qu'il ne lui ait pas fait de remarque plutôt. Le jeune homme entra dans le dortoir, et vit que des masqués étaient venus apporter le dîner. Déjà ? Et bien... Chifuyu n'avait pas vu passer le temps du tout.
— Je te comprends, dit Chifuyu en se dirigeant vers les masqués. Je suis super chiant comme mec, je stresse pour un rien, j'ai un mauvais caractère, je veux toujours aider tout le monde, je fais toujours n'importe quoi, en plus de ça je suis faible physiquement. Je t'ai quand même fait tourner en rond pendant plusieurs jours, après je t'ai abandonné, je suis un poids pour tout le monde mais comme je suis gentil on ose pas forcément me virer, je-
— M'oblige pas à t'embrasser pour te faire taire, coupa Baji.
— ... Je voulais juste dire que j'étais d'accord avec toi. Bah tiens, une raison de plus qui prouve que je suis insupportable. Je parle trop.
— Mais n'importe quoi. Tu ne parles pas trop du tout, et même si c'était le cas, je m'en fiche. Je voudrais t'écouter parler tout le temps, j'adore ta voix et la façon dont tu parles, tu pourrais raconter n'importe quoi, je t'écouterais quand même parler jusqu'à ce que tu te taise. En plus de ça tout ce que tu viens de dire c'est n'importe quoi, ajouta Baji en haussant les sourcils.
— Non c'est vrai je-
— Pas à moi Chifuyu. Regarde toi dans un miroir et ose revenir me dire que t'es insupportable.
— Mais... mais c'est toi qui a commencé à me dire ça, répondit Chifuyu sans comprendre.
— Mais parce que t'es insupportable à te dénigrer tout le temps alors que t'es la personne la plus incroyable ici ! Et t'es encore plus insupportable à être si incroyable, s'énerva Baji.
Chifuyu dévisagea Baji sans savoir quoi dire.
— Ça m'énerve tellement que tu te vois d'une manière aussi péjorative alors que... que tout le monde rêverait d'être comme toi. T'es là pour tout le monde, tout le temps, tu n'es pas du tout faible, tu as juste peur et c'est totalement normal. Tu ne serais pas humain si tu n'avais pas peur, et... ça donne envie de te protéger, de prendre soin de toi. On s'attache à toi sans même s'en rendre compte, avant qu'on ait le temps de faire machine arrière, on se rend compte qu'on t'aime déjà et qu'on ne peut plus t'abandonner. Je pourrais te faire toute une liste d'arguments parfaitement détaillés, juste pour te montrer que objectivement, t'es une personne incroyable.
Chifuyu ouvrit la bouche pour répondre mais Baji le devança.
— Mais Chifuyu regarde toi sérieusement ! On est des milliers à rêver d'être comme toi, comment tu peux te dénigrer aussi facilement alors que t'es gentil, doux, intelligent, fort, malin, protecteur, à l'écoute, quelqu'un sur qui on peut compte et tout un tas d'autres trucs et... et... et en plus t'es magnifique putain ! Tu pourrais être moche comme tout le monde ?! Non il a fallu que tu sois parfait jusque au bout, que t'ai un corps génial, des yeux incroyables, tes cheveux n'en parlons pas et... et... et toi c'est sûr que même tes pieds ils sont beaux !
Chifuyu cligna des yeux avec incrédulité. Baji était... il était réellement en train de s'énerver parce qu'il trouvait que Chifuyu était trop... incroyable ?
— Tu pourrais être moche ou... je sais pas tu pourrais avoir un rire ridicule, ou juste être un nain tu vois... genre n'importe quel défaut...
Chifuyu passa sa main dans le dos de Baji sans savoir quoi faire d'autre pour le... le consoler ?
— Même avec une coupure de dix centimètres et des cernes noires t'es toujours aussi beau... c'est pas juste... ça se fait pas, dit Baji avec épuisement.
— Je... euh... ça va aller... ?
— Je te jure, tu me soules trop à dire n'importe quoi, soupira Baji. Mais je t'aime trop alors j'arrive pas à t'en vouloir ça m'énerve...
— ... Désolé ?
— Tu me soûles vraiment trop, dit Baji en serrant Chifuyu contre lui. Et je t'aime vraiment trop.
Rien n'allait n'est-ce pas ? Qui disait ce genre de chose en faisant un câlin en même temps ? Ça n'avait pas de sens, c'était contradictoire... Mais d'un autre côté, Baji était Baji donc il ne fallait sûrement pas chercher à comprendre...
— Tu sais je ne suis parfait qu'à tes yeux, dit Chifuyu. Parce que tu m'aimes beaucoup, tu ne vois pas mes défauts. Si ça se trouve les autres me trouvent vraiment insupportable.
— T'as peut-être raison... attends... à un moment Mikey m'a dit que Draken était incroyable, mais moi je lui trouve plein de défaut.
— Tu vois, c'est normal. Tu ne l'aimes pas particulièrement alors tu vois facilement ses défauts. Mikey doit beaucoup l'aimer, alors il ne se rend pas compte des mauvais côtés de Draken, dit Chifuyu.
— Hmm... Mais toi c'est impossible de pas t'aimer. Je t'assure, je le dis objectivement.
— Hé, appela soudainement quelqu'un dans le dos de Chifuyu.
Le jeune lâcha son... ami ? Petit ami ? Allié ? Peu importe, Chifuyu lâcha Baji et se tourna pour voir qui venait de les interpeller, et vit avec étonnement que Izana se trouvait planter derrière eux.
— Tu parles à nous ?
— Oui. Toi et moi il faut qu'on parle, déclara doucement Izana en penchant sa tête sur le côté.
— Moi, dit Chifuyu en échangeant un regard interrogateur avec Baji.
— Oui. Je ne te ferais pas de mal alors viens.
— Tu lui veux quoi, demanda Baji d'un ton froid.
— Du calme le petit ami, dit Izana avec un léger sourire. Je veux juste lui parler.
   — On ne se connaît pas, dit Chifuyu sans comprendre.
   — Tu connais Senju n'est-ce pas ?
   Izana se tourna et montra du menton son équipe qui se trouvait un peu plus loin, au niveau des lits, qui étaient de moins en moins nombreux d'ailleurs.
   — Bon, je reviens plus tard, souffla Chifuyu à Baji.
   Son allié acquiesça et le laissa partir avec Izana, non sans jeter à ce dernier un regard meurtrier.
   Chifuyu n'avait absolument aucune idée de ce que lui voulait Izana, de quoi pouvait-il bien vouloir lui parler ? Izana ne l'avait pas regardé depuis le début de la partie, comment connaissait-il son existence d'ailleurs ?
   Le jeune homme arriva près de l'équipe d'Izana, et on le fit s'assoir sur un lit. Izana se planta devant lui, entouré de Kakucho et de Sanzu, puis de Ran et Rindo. Senju, quant à elle, se tenait légèrement à l'écart, adosser contre la structure métallique d'un lit.
   — Tu t'appelles Chifuyu n'est-ce pas, dit Izana d'un air doux.
   — Oui.
   — Je m'appelle Izana, je suis le chef de cette équipe. Voici Kaku, Sanzu, Ran, Rindo, et enfin Senju, mais tu la connais déjà.
   — Bon qu'est-ce que vous le voulez, s'impatienta Chifuyu.
   — Dans un premier temps, nous tenons à te remercier pour avoir protéger la vie de Senju. Son frère a perdu la raison lors du troisième jeu et a tenté de la tuer, sans toi elle ne serait malheureusement plus parmi nous. Merci beaucoup.
   Izana s'inclina devant Chifuyu, et tous les membres de son équipe l'imitèrent instantanément, sauf Sanzu qui resta droit comme un piquet, à dévisager hautainement Chifuyu. Rindo agrippa alors ses cheveux et le força à s'incliner, le faisant grimacer de douleur.
   — C'est tout, demanda Chifuyu sans comprendre.
   — Non espèce de-
   — Sanzu ferme-la, dit Kakucho d'un air implacable.
   — Hé je t'interdis de me dire de la fermer, tu te prends pour qui ? C'est pas parce que t'es le préféré d'Izana que tu peux te permettre de-
   — Oh ta gueule, dit Rindo.
   — Pourquoi tu me dis toujours de me taire, demanda Sanzu en se tournant vers Rindo.
   Rindo ne prit pas la peine de répondre et se contenta de regarder Sanzu avec un regard qui exprimait tout l'agacement qu'il ressentait envers la personne de son coéquipier. Sanzu ne protesta plus et se tut en baissant les yeux.
   — Tu étais dans l'équipe de Mikey non, demanda calmement Izana.
— Oui.
— Mais hier Emma est morte et Mikey t'as agressé, je l'ai vu, je n'étais pas loin.
— Oui.
— Est-ce que tu lui en veux, demanda curieusement Ran.
— ... Non. Je le comprends.
— Interessant, dit Kakucho en échangeant un regard avec Izana.
— Tu veux dire que tu le méritais, demanda Ran.
— Non mais... c'est quoi ces questions, lança Chifuyu en fronçant les sourcils.
— On veut juste comprendre, assura Izana. Mais si tu ne veux pas nous parler de ton point de vue sur la situation, il n'y a pas de problème. Tu n'as plus d'équipe actuellement c'est bien ça ?
— Ou alors est-ce que tu es avec le joueur 113, demanda Ran.
Chifuyu secoua la tête.
— Ça ne vous regarde pas.
   — Nous aimerions que tu rejoignes notre équipe en fait, dit finalement Izana.
   — Hein ?
   — Avec la mort de Takeomi, il nous manque un membre, expliqua Kakucho. Nous t'avons beaucoup observer tu sais. Pour ma part, je te trouve perspicace et très réactif. Tu as de très bonnes réactions lors des jeux, ton intelligence associée à la notre donnerait quelque chose de très bien. Tu serais bien avec nous, au moins personne ici ne t'agressera.
   — Personnellement, je pense la même chose que Kaku, dit Izana en posant la main sur sa poitrine. J'avoue avoir été surpris par ta réactivité pour sauver Emma. Tu as tout de suite eu les bons réflexes, contrairement aux autres qui sont bêtement restés plantés devant Mikey, et n'ont fait que te gêner par la suite. Tu gâches ton potentiel en restant avec les mauvaises personnes. Nous on ne te gênerait pas, et on t'emmènerait loin.
   Chifuyu ne dit rien et regarda longuement Izana sans savoir quoi dire.
   — Moi je n'ai rien contre toi, mais je ne veux pas d'un boulet supplémentaire dans l'équipe, dit simplement Rindo. Une équipe avec trop de membre c'est insupportable.
   — Personnellement j'ai juste retenu de toi que tu faisais le soixante-neuf à l'envers avec ton mec, dit Sanzu d'un air moqueur.
   — Moi je n'ai pas vraiment d'avis, dit Ran. Mais si Izana pense que tu nous serais utile, je le crois. Et tu m'as l'air attachant, alors pourquoi pas.
   — Et toi Senju, demanda Izana en se penchant vers la jeune femme.
   — Je le veux bien avec nous, dit simplement Senju.
   — Ça fait quatre pour, un contre, et un avis inutile, récapitula Izana en souriant. Alors c'est d'accord ? Tu viens ?
   — Désolé mais je ne vous fais pas confiance, je ne veux pas avoir affaire à vous, déclara Chifuyu avant de se relever.
   — Tu n'aimes pas notre équipe, demanda Izana en penchant la tête.
   Chifuyu eu un rictus d'amusement.
   — Tu appelles ça une équipe ? Aucun de vous n'as essayé de sauver Senju quand elle avait besoin, vous n'en n'avez rien à faire des autres. Rindo a été le plus honnête. Il ne veut pas de boulet supplémentaire hein ? Ça veut dire que vous le soûlez tous ici je me trompe ? Honnêtement, est-ce que vous ressentez ne serait-ce qu'une pointe d'affection les uns envers les autres ?
   Personne ne répondit. C'était inutile, Chifuyu connaissait déjà la réponse.
   — Je ne veux pas rester avec des personnes comme vous, dit-il avant de partir.
   — Attends, dit Kakucho en le retenant. Tu ne nous connais pas, comment peux-tu nous juger ainsi ?
   — Ça se voit que vous êtes comme ça, c'est tout.
   — Tu fais fausse route pourtant, dit Izana.
Izana pencha la tête sur le côté, il enfoui ses mains dans ses poches et sourit doucement. Ses grands yeux étaient d'une couleur exceptionnelle, d'un magnifique violet améthyste, aussi intense qu'une pierre précieuse, et ses longs cils blancs faisaient apparaître des reflets argentés sur ses iris.
   Étrangement, il avait presque le même regard que Kazutora. Vide. Son sourire semblait faux, comme si Izana était incapable de ressentir une quelconque joie, et que la déchirure dans ses yeux trahissait le vide qui l'anéantissait. C'était horriblement déroutant.
— Nous sommes tous là les uns pour les autres, dit-il simplement. Je ne nie pas que s'il faut choisir entre sauver Ran et sauver Kaku, je sauverais Kaku sans me poser de question, mais ça ne veut pas dire que je n'en ai rien à faire de Ran.
   — C'est pareil pour moi, dit Rindo en arquant un sourcil. Quand je parlais de boulet, je parlais de Sanzu, pas de Senju.
   — Tu parlais de moi, dit Sanzu avec incrédulité. 
   — Oui.
   — Mais pourquoi tu me détestes à ce point ?
   — Tu es trop énergique et trop dissipé, tu n'es pas concentré sur les épreuves et ça finira par se retourner bêtement contre toi, et ça m'énerve. Je n'ai pas envie que tu meurs. Donc je ne te déteste pas, tu es celui que j'apprécie le plus, dit Rindo avec indifférence.
   Et bien, on ne dirait pas comme ça. Chifuyu avait l'impression que le simple fait de parler à quelqu'un énervait Rindo au plus haut point, mais alors quand Sanzu lui parlait, il avait l'air si énervé que Chifuyu en avait presque de la peine pour lui.
   — C'est vrai, s'écria Sanzu avec joie.
   — Arrête de crier, je suis juste à côté, je t'entends déjà très bien.
   — Tu es aussi mon préféré Rin, s'exclama Sanzu en étouffant Rindo dans ses bras.
   — Ose me retoucher encore une fois et je te soulève.
   — Je veux bien, dit aussitôt Sanzu.
   Rindo ne répondit rien mais un imperceptible sourire passa sur son visage, alors que Ran pouffait de rire.
— Ne fais pas attention à eux, intervint Izana sans même leur jeter un regard. Ils sont toujours comme ça, ils se tournent autour mais ça n'a pas d'importance. Revenons plutôt sur notre discussion. Pourquoi est-ce que tu n'essaierais pas de rester un peu avec nous ? Si ça ne te plaît pas nous te laisserons partir sans problèmes.
— Qu'est-ce qui me dit que vous n'allez pas me faire de mal ?
— Il n'y aurait pas d'intérêt, en tout cas pas à ce stade du jeu. Tu n'es pas le joueur le plus fort, alors pourquoi on te tuerait ? Si on ne serait plus que quelqu'un d'accord, mais là il n'y a pas de raison. Nous te promettons de ne pas toucher à un seul de tes cheveux, déclara Izana en levant sa main près de sa tête. Ni à toi, ni au numéro 113 si ça peut te rassurer.
— Je... dois y réfléchir, dit Chifuyu d'un ton incertain.
— Bien sûr, dit aussitôt Izana. Reste manger avec nous, comme ça tu apprendras à nous connaître !
— Euh...
— C'est une bonne idée, dit Kakucho avec un petit sourire. Tu n'as personne à aller rejoindre ?
— Non... enfin si... non mais...
— Sanzu va prévenir le numéro 113 que Chifuyu va rester un peu avec nous, dit Izana.
— J'ai pas que ça à faire. Vas-y toi.
— Rindo accompagne-le il sera content, ajouta Izana.
— Oh ouais, viens Rin on y va, s'exclama Sanzu avant de saisir la main de Rindo pour l'entraîner avec lui.
Rindo lança un regard suppliant à son frère, mais Ran se contenta de rire et laissa son petit frère aux mains de Sanzu.
Izana s'assit en tailleur au sol et fit signe à Chifuyu de s'assoir en face de lui. Le jeune homme s'exécuta en silence, alors que Senju venait près de lui, et regard l'équipe d'Izana commencer à manger tranquillement.
Ce n'était peut-être pas une si mauvaise idée de passer du temps avec eux après tout, c'était toujours bénéfique d'en savoir plus sur les autres participants. Chifuyu ne s'y attendait pas, mais il pouvait tourner la situation à son avantage, et puis il n'avait rien à perdre à passer un moment avec l'équipe d'Izana.
— Qu'est-ce que tu faisais dans la vraie vie, demanda curieusement Ran en croquant dans l'épis de mais qu'avaient reçu les joueurs.
— Rien du tout. J'étais étudiant mais j'ai arrêté il y a deux ans, et je travaillais dans un café mais j'ai aussi démissionné. Et vous ?
— Avec Rin on était payé pour tuer des gens, dit Ran en haussant les épaules. Sanzu aussi, il jouait souvent à chat avec Rin, c'était amusant.
— Ah..., fit Chifuyu sans savoir quoi répondre d'autre.
— Kaku et moi avions un gang, raconta Izana. Mais on était ruiné, c'est comme ça qu'on s'est retrouvé ici.
— Donc vous vous connaissez depuis longtemps ?
— Je connais Sanzu et Senju depuis que j'ai dix-huit ans environ, dit Ran.
— Et moi j'ai un peu grandi avec Kaku, dit Izana. On a tous les deux perdu notre famille très tôt, alors on est resté ensemble et on est devenu la famille l'un de l'autre.
— Et toi Senju, qu'est-ce que tu faisais, demanda Chifuyu en se rendant compte qu'il n'avait jamais posé la question à la jeune femme.
— Je ne faisais rien, j'étais déscolarisée et au chômage. Je m'occupais de rapporter de l'argent à la maison, et de quoi vivre aussi.
— Tu n'étais pas avec Sanzu ?
— Je... Je ne m'entends pas bien avec lui depuis toujours.
— Pourquoi tu es dans cette équipe alors ?
— Parce que nous on l'aime bien, s'exclama Izana. C'est une femme forte, et incroyable.
— Elle est l'une de nos meilleurs éléments, assura Kaku.
Chifuyu hocha la tête, alors que Senju baissait les yeux, les joues roses de gêne.
— Je n'aime pas vraiment comment Sanzu la traite en plus, dit Ran.
— C'est pas un bébé, et Sanzu l'ignore la plupart du temps. Ran est trop protecteur, expliqua Kaku à Chifuyu. Il veut toujours prendre soin des plus jeunes dans les familles, et comme Senju est la dernière des Akashi, il l'a naturellement prise sous son aile.
— Donc... Ran tu es celui qui protège le groupe, Izana c'est le chef, Kaku je suppose que tu es son second... et Rindo et Sanzu ?
— Sanzu est un clown et Rindo est juste là pour faire la gueule toute la journée, dit Kaku.
— Rindo ne fait pas tout le temps la gueule, défendit Ran.
— Je ne l'ai jamais vu sourire, dit Senju d'un air assuré.
— Pareil, dit Kaku.
— Moi si, l'autre jour il dormait avec Sanzu et il souriait, se souvint Izana en levant les yeux au plafond. Je voulais le prendre en photo mais je me suis souvenu que je n'avais pas de téléphone. J'étais un peu dégoûté.
— Rindo qui sourit grâce à Sanzu ? Désolé Iza mais t'as dû rêver, dit Kaku en riant.
— Je t'assure que j'ai pas rêvé, je me suis pincé dix fois pour être sûr que je voyais bien, dit Izana en hochant la tête. Il avait même sa tête sur sa poitrine.
— Moi je n'y crois pas, dit Senju d'un ton catégorique. Il y a des personnes qui sont incapable de sourire et Rindo en fait clairement partit. Surtout sourire grâce à Sanzu, c'est bizarre.
— Rin n'a pas menti, il aime vraiment Sanzu, dans la vraie vie ils passaient tout leur temps ensemble, ils dormaient même ensemble parfois, dit Ran. Rin est super protecteur avec Sanzu, même s'il passe son temps à être froid avec lui. Sanzu s'en fiche, il sait comment marche Rindo. Ça ne m'étonnerait pas qu'il se soit déjà passé un truc entre eux.
— Espérons pour eux qu'ils fassent quelque chose avant de mourir, dit Senju avec amusement. Ce serait con sinon. Les joueurs ne doivent pas se gêner pour coucher ensemble dans les toilettes.
Kaku s'étouffa soudain avec son épis de maïs, et Chifuyu le regarda avec étonnement.
   — Qu'est-ce qu'il t'arrive, demanda Ran en haussant les sourcils.
   — Rien du tout, dit vivement Kaku.
   — Il s'étouffe juste, dit Izana.
   Tiens, ses joues étaient devenues rouges. Chifuyu retint un rire et baissa les yeux. Kaku et Izana feraient-ils partis des joueurs dont parlait Senju ?!
   Ran ouvrit la bouche, sûrement pour poser plus de question, mais Kaku et Izana furent sauver par le retour de Rindo et Sanzu, qui se laissèrent tomber au sol, devant Chifuyu.
   — Et bah, ton mec était pas content, dit Sanzu en fixant Chifuyu.
   — Qu'est-ce qu'il a dit ?
   — Que je me prenais pour un clown et que je ferais mieux de retourner manger des bonbons dans mon coin plutôt que de me prendre pour une racaille, s'énerva Sanzu.
   — En même temps tu lui as balancé qu'il avait une serpillière sur la tête et qu'il se prenait pour un vampire avec ses canines, dit Rindo d'un air blasé.
— Faut pas critiquer ses cheveux, dit Chifuyu.
— J'y peux rien s'il ne ressemble à rien, répliqua Sanzu.
— Venant de toi je trouve ça extrêmement mal placé, renchérit Chifuyu d'un ton sec.
— T'as dit quoi, lança Rindo d'un ton agressif.
— ... Sanzu ressemble à un clown donc...
— Hé y'a que moi qui ait le droit de l'insulter, dit aussitôt Rindo en le fusillant du regard.
— Sinon quoi, tu vas me tuer ?
Rindo se leva d'un bond et fonça sur Chifuyu avant que celui-ci n'ait le temps de réagir, mais Ran le rattrapa pour le tirer sèchement en arrière et le força à se rassoir près de lui. Chifuyu ne dit rien, mais remercia intérieurement Ran pour avoir stopper son frère. Il était déjà bien blessé et courbaturé, il n'avait pas besoin de se faire frapper en plus.
— Oh non, je voulais que Rindo me défende, s'exclama Sanzu avec déception.
— Et moi je ne veux pas que mon frère devienne un clown en se battant inutilement, répliqua Ran.
— Il me semble que Chifuyu vous a posé une question, dit Izana avec calme.
— Ah bon ?
— Qu'est-ce que le 113 a dit, demanda Kakucho en se penchant vers Rindo et Sanzu.
— Je ne sais pas, j'ai pas écouté ce qu'il disait il m'a trop énervé, dit Sanzu en croisant les bras sur sa poitrine.
— En gros il nous a dit que si on te faisait du mal il nous tuerait. Bref il voulait te récupérer, je crois qu'il n'a pas comprit qu'on ne t'avait pas pris en otage, dit Rindo.
— En même temps votre attitude est bizarre, fit remarquer Senju.
— Je me demandais. Pourquoi vous n'avez pas demandé à quelqu'un de plus fort que moi de rejoindre l'équipe, demanda Chifuyu en fronçant les sourcils. Par exemple Mikey.
— Izana n'aime pas Mikey, dit aussitôt Kakucho. Et il a essayé de te tuer, on ne veut pas des joueurs comme ça avec nous.
— Ah... et Draken ? Ou même Kisaki et Hanma ?
— Draken ne voudrait pas nous rejoindre puisqu'il reste avec Mikey, expliqua Senju. Et aucun de nous n'aime Kisaki et Hanma.
— On a vu ce qu'il s'est passé pendant le dernier jeu, ajouta Izana. Je ne veux pas prendre le risque de faire équipe avec eux et qu'ils se retournent contre nous en plein jeu, nos vies sont précieuses alors il faut être très sélectifs.
— Ok... Et Taiju ? C'est le joueur 51 il me semble.
   — C'est hors de question qu'il vienne, dit aussitôt Ran. Il a tué sa sœur, c'est inacceptable.
   — Ran est un peu traumatisé par ce qu'il a fait, dit Sanzu.
   — Je ne suis pas traumatisé, je ne comprends juste pas comment on peut faire ça.
   — De toute façon Taiju serait incontrôlable, il ne ferait que ce qu'il a envie de faire, dit Kaku. On avait demandé à Wakasa, le joueur numéro 2 de nous rejoindre, parce qu'il est toujours dans les premiers sur les jeux, mais il nous a mis un stop phénoménal.
   Chifuyu acquiesça. Il n'avait aucune idée de qui était Wakasa, il n'avait pas tant fait attention aux autres joueurs que ça.
   — Et Inui, demanda-t-il.
   — C'est qui ça, demanda Senju.
   — Un grand blond avec des yeux bleus. C'est le joueur numéro 218.
   — C'est pas un joueur, dit aussitôt Rindo.
   — ... Mais si.
   — Non.
   — Je t'assure que si.
   — Et moi je te dis que non.
   — Il fait les jeux avec nous, il est dans le dortoir, dit Chifuyu en haussant les sourcils. C'est quoi si c'est pas un joueur.
   — C'est pas un vrai joueur, précisa Rindo.
   — Pourquoi est-ce que tu dis ça, demanda Ran sans comprendre.
   — Je l'ai vu sortir des toilettes avec un masqué une fois, dit Rindo.
   — Et alors ? Les masqués sont là pour nous surveiller.
   — Il est sortit d'une cabine, insista Rindo. Y'a pas dix milles choses à faire dans une cabine de toilette quand t'es avec quelqu'un. Ce mec connaît un masqué donc c'est pas un joueur lambda. À partir du moment où un joueur parle avec un masqué, faut se poser des questions.
   Chifuyu échangea un regard avec Senju. Visiblement, la jeune femme s'était bien gardé de dire à son équipe qu'elle avait déjà parlé à un masqué. Une lueur d'appel à l'aide passa dans son regard, et Chifuyu comprit qu'elle lui demandait de se taire. Le jeune homme lui sourit légèrement et se leva.
   — Je ferais mieux d'y aller, dit-il. Je vais réfléchir à votre proposition, mais je ne vous promets rien.
   — Pas de problème, dit Izana en levant la tête vers lui. Nous te prenons sûrement de cours, alors tu as jusqu'à demain soir pour te décider. En attendant, je te promets qu'on ne te fera pas de mal demain, pendant le prochain jeu.
   — D'accord. Je ne m'occuperais pas de vous non plus.
   — Il y a des personnes que tu veux qu'on laisse tranquille, demanda Ran. Ça nous arrangerait de le savoir à l'avance.
   — Baji et Takemichi. C'est les numéros 113 et 370.
   — Ça marche. En échange toi et tes amis n'avaient pas le droit de vous en prendre à nous.
   Chifuyu hocha la tête. Il jeta un dernier regard à Izana et son équipe, puis s'éloigna rapidement. Il s'engagea dans son allée du dortoir, et vit que Baji et Takemichi étaient installés sur son lit. Le jeune homme arriva devant ses amis et pencha la tête.
   — Qu'est-ce que vous faites là ?
   — On t'attendait, dit Baji.
   — Qu'est-ce que te voulait Izana, demanda Takemichi en fronçant les sourcils.
   — Il me veut avec lui, dit simplement Chifuyu en s'asseyant en face des deux jeunes hommes.
   — Sérieux ?! Tu ne comptes quand même pas les rejoindre ?!
   — En fait je ne sais pas.
   — C'est une farce, s'exclama Baji avec agacement.
   — Pas du tout. Ils sont intéressants et pas si méchants que ça en fin de compte.
   — Ce sont des monstres !
   — Ils sont humains, dit Chifuyu en fronçant les sourcils. Ils sont comme nous.
   — Ils t'ont retournés le cerveau ou quoi, dit Takemichi avec incrédulité. Tu ne peux pas aller avec eux ! Ils sont dangereux !
   — Je sais. Et ils ne m'ont pas cachés qu'ils étaient très fort, dit calmement Chifuyu. Mais le fait que je sache qu'ils soient les plus forts ici me rassure. Au moins je sais de quoi ils sont capable.
— À quoi ça servirait d'aller avec eux ? À part te mettre en danger je veux dire, dit Takemichi.
— En à peine une demi-heure, j'ai appris plein de chose sur eux. Ça peut être utile. Izana m'a dit que qu'il ne nous ferait pas du mal et-
— Mais Chifuyu, il dit ça pour t'attirer !
— Je ne pense pas, il a l'air d'être quelqu'un qui tient parole.
Baji et Takemichi s'échangeront un regard désespéré. Chifuyu n'y prêta pas attention et poussa Takemichi hors de son lit pour prendre sa place près de Baji.
— De toute façon je fais ce que je veux, dit-il avec fatigue. Ça va être l'heure de dormir alors monte dans ton lit et repose toi, demain on va devoir faire un nouveau jeu.
   Takemichi voulut riposter, mais il finit par changer d'avis et monta dans son lit en souhaitant bonne nuit à Chifuyu et Baji. Les deux jeunes hommes s'allongèrent alors dans sous la couette du lit et se blottirent naturellement contre l'autre.
   Chifuyu enfoui son visage au creux du cou de Baji et déposa un baiser sur sa peau sans réfléchir, avant de fermer les yeux.
   — Chi, appela Baji au bout d'un moment.
   — Hmm ?
   — Tu sais ce que tu fais ? Je veux dire avec Izana et tout.
   — T'en fais pas, je ne vais pas prendre de décision sans y réfléchir.
   — T'as pas intérêt à mourir, souffla Baji.
— Ne t'inquiète pas. Tout ira bien, promit Chifuyu.
Le jeune homme leva la tête vers Baji et le regarda un instant, avant de rapidement déposer ses lèvres sur sa joue. Il fit un léger sourire à son coéquipier, et referma les yeux, laissant Baji le bercer vers les songes.

Le lendemain, une musique assourdissante retentit dans le dortoir pour réveiller les joueurs. Elle avait l'air plus forte que d'habitude, le son saturait dans les enceintes, il semblait presque se mouvoir dans l'espace, comme si des vaguelettes ondulaient dans l'air.
Chifuyu se releva d'un bond et regarda autour de lui sans comprendre. Pourquoi la musique était-elle aussi forte ? D'habitude son volume était plus bas, là il avait l'impression que ses tympans étaient en train d'exploser.
— Putain qu'est-ce qu'il se passe, dit Baji en se relevant à son tour.
— J'en sais rien...
Au-dessus d'eux, les lattes du lit superposé craquèrent et les jambes de Takemichi se balancèrent dans le vide. Le jeune homme descendit de son lit dans un petit saut, alors que Baji et Chifuyu se relevaient sans comprendre.
— C'est quoi ce vacarme, demanda Takemichi.
— Mais je sais pas...
   — Vous savez ce qu'il se passe, demanda Izana en arrivant.
   — Qu'est-ce que tu fais là toi, demanda Baji.
   — Je dors dans la même rangé que Chifuyu depuis une semaine, répondit Izana.
   — Il doit y avoir un problème, dit Kaku en arrivant.
— Le quatrième jeu va bientôt commencer, annonça une voix dans les enceintes. À tous les joueurs, veuillez suivre les indications de notre personnel et vous diriger vers la salle. À tous les joueurs, je répète.
   Chifuyu regarda ses alliés sans comprendre. Le jeu commençait maintenant ? Mais ils n'avaient pas mangés, ils venaient tout juste de se réveiller. Qu'est-ce qu'il se passait ?
   — Qu'est-ce que ça veut dire, dit Takemichi d'un air inquiet.
   — Pourquoi le jeu est maintenant, demanda Baji.
   — On doit y aller, il faut rejoindre une file, dit Izana.
   Chifuyu se mit en route avec perplexité, et rejoignit une file au hasard. Il ne comprenait pas ce qu'il se passait, mais il avait un très mauvais pressentiment. Ce n'était pas la procédure habituelle, pourquoi est-ce que les masqués changeaient leur façon de faire ?
   Et puis, Chifuyu ne voyait pas Kazutora parmi les masqués présents, il n'avait même pas pu le voir avant le jeu.
   — On va devoir faire un jeu sans rien dans le ventre, dit Senju alors que Chifuyu se plaçait derrière elle.
   — Il faut croire que oui... t'es au courant de rien ?
   — Comment je pourrais être au courant de quelque chose ?
   — Je ne sais pas... tu as revu le masqué qui t'a protégé depuis hier, demanda Chifuyu en baissant la voix.
   — Non je ne l'ai pas vu. Ça fait longtemps d'ailleurs... tu penses qu'il est toujours là ?
   Chifuyu ne répondit pas et déglutit difficilement. Il y avait définitivement quelque chose qui clochait.
   La file dans laquelle se trouvait Chifuyu et ses amis se mit à avancer, et les joueurs sortirent en silence du dortoir. Tout le monde avait l'air perdu, au moins Chifuyu n'était pas le seul à ne pas comprendre ce qu'il se passait.
Le jeune homme baissa les yeux en fronçant les sourcils, alors qu'ils arrivaient dans les couloirs et les escaliers colorés qui menaient aux salles de jeu. Pourquoi faire un jeu aussi tôt ? Pour les affaiblir et profiter du fait qu'ils n'aient pas assez de force et ainsi tuer beaucoup de joueurs d'un coup ?
Et puis quel pourrait être le prochain jeu ? L'élastique ? Les billes ? Les cartes ? Colin Mayar ? Ou alors-
Chifuyu percuta soudain Senju, qui s'était arrêtée devant lui, et le jeune homme remarqua que tous les joueurs s'étaient arrêtés d'avancer. Que se passait il ? Ils étaient encore dans un escalier, pourquoi est-ce qu'ils n'avançaient plus ?
Tous les joueurs avaient la tête levés, alors Chifuyu les imita et son regard se posa au centre de l'espace. Ses couleurs disparurent subitement, laissant place à une pâleur cadavérique, et le jeune homme manqua de basculer en arrière.
Les corps de Koko et Inui étaient suspendus dans le vide.

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Oyaaaaaa

On termine ce chapitre dans la joie et la bonne humeur 😃 Bon désolée mais dans Squid Game j'ai trouvé la scène de la mort des masqués extrêmement stylé, je me devais de la reproduire et c'est tombé sur Koko et Inui, voilà 🤷🏻‍♀️

Perso je m'en fiche un peu, je les aimais pas particulièrement donc bon...

On en apprend plus sur l'équipe d'Izana, et surtout sur Rindo et Sanzu 😏
Je vous avoue que c'est ma troisième relation préférée dans cette histoire (probablement) alors évidemment je vais bien insister sur eux 😁

J'ai une bonne nouvelle à vous annoncer. Maintenant je vais publier un chapitre par jour, toujours à dix-neuf heures ! Voilà :)
Ah et est-ce que vous voulez un chapitre le 24 et le 25 ? Parce que c'est un peu badant... (comme dirait Squeezie lol)

Bref j'espère que le chapitre vous a plus !

Squid Game - Le fil rouge Où les histoires vivent. Découvrez maintenant