Mise à nu

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Bonjour,

Voici un nouveau chapitre, avec un moment qui ne va pas être facile, mais qui est nécessaire.

J'espère que ça va vous plaire

Bonne Lecture


Elle l'entraîna quand même dans sa chambre, elle ne devait pas poser de question, ce n'était pas le moment... Elle avait longuement rêvé de ce jour, de ce moment précis, où ils n'allaient former qu'un, et ce n'était pas le moment d'en avoir peur, avec un peu de chance, il ne verrait pas les dernières cicatrices présentes sur son corps, il n'y ferait pas attention et elle n'aurait pas à lui en parler, elle n'aurait pas à lui dire qu'elle avait replonger au moment où Maya était revenue dans sa vie, quand elle avait cru, qu'elle avait perdue pour de bon, et qu'avec l'annonce de son mariage, tout cela avait été bien pire...

Une fois dans la chambre, ils commencèrent à se déshabiller, se retrouvant bien vite à moitié nus. Ils étaient complètement enlacé l'un à l'autre, ils se collaient et s'embrassaient continuellement, sans jamais se détacher l'un de l'autre plus de cinq secondes. Balthazar finit, cependant, par pousser Hélène sur son lit avant de se mettre au-dessus d'elle. Il prit un instant pour l'observer, elle était divine; ses cheveux en bataille qui s'étalaient autour de son visage angélique, ses yeux qui brillaient d'amour et de désir, ses lèvres qu'il avait encore envie d'embrasser tant c'était bon, doux et tendre, tant ça le rendait vivant, et plus encore, son corps, qu'il avait imaginé sous les vêtements de flic. Même si il avait déjà vu sa poitrine, là c'était différent, c'était intime, très intime même, et il le savait, après ce soir, il allait avoir bien du mal à se passer d'elle.

Doucement il déposa des baisers sur son corps descendant doucement vers son jean qu'il finit par détacher. Hélène ne pensait plus à ses cicatrices, sous les baisers de son amant plus rien d'autre ne comptait que les sensations qu'il lui faisait vivre. Il enleva doucement son pantalon, elle était presque nue devant lui, pour la première fois, et elle ne se sentait pas gênée, elle se sentait bien, terriblement bien. Doucement, il remonta le long de ses jambes, en les caressant et les embrassant, pourtant il finit par s'arrêter, ne disant rien, ce qui perturba Hélène qui mit quelques secondes à comprendre... Ses cicatrices... Raphaël venait de les voir, et elle ne pouvait pas nier leurs existence...

"Hélène, c'est quoi ces cicatrices ?" demanda-t-il "Ca vient d'où ? Comment tu t'es fait ça ?" sa voix était douce, tendre, inquiète même, pourtant Hélène se sentait mal, très mal...

"C'est..." commença-t-elle. A cet instant précis ce qu'elle voulait plus que tout c'était cacher son corps parce qu'elle en avait honte... Elle avait honte de ses cicatrices et elle se sentait extrêmement vulnérable et exposée...

"Hélène..." murmura Balthazar, et elle comprit que sans doute, il savait, il avait tiré les justes conclusions... Après tout il était médecin...

"Je suis désolée..." murmura-t-elle perdue, elle n'osait même plus le regarder tant elle avait honte

"C'est toi qui t'es fait ça ? Tu t'es fait du mal ?" il parlait avec une si grande tendresse que l'armure d'Hélène se fendit immédiatement, elle n'était vraiment pas prête pour cette conversation, elle avait même pensé que cela pourrait passer inaperçu...

"Oui" sa voix mourut dans un profond sanglot et immédiatement, Balthazar l'entoura de ses bras et la serra fort contre lui, pour la calmer et la rassurer.

Ils ne disaient plus rien, Hélène s'effondrait dans ses bras, elle se sentait si mal, elle aurait voulu fuir, oublier, mais c'était impossible, et puis il la tenait si fort, si tendrement, il était si doux avec elle, qu'elle ne pourrait jamais le laisser comme cela, sans lui fournir aucune explication. Et puis, en parler faisait partie de son processus de guérison...

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