Vulnérable

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Bonjour

Merci pour vos retours, ils me fond plaisir et chaud au cœur.

Et j'espère que cette suite va vous plaire. Bonne Lecture.

/!\ TW : Automutilation 


Les heures passaient et rien ne changeait, ils étaient quatre à attendre des nouvelles du médecin légiste qui commençaient à se faire attendre. Pourtant leur patience allait bientôt être récompensée car le médecin qui s'occupait de Balthazar se dirigeait vers eux. Il leur donna des nouvelles rassurantes du légiste, il était en vie, dans le coma certes, mais en vie, ce que tous vécurent comme un soulagement surtout Hélène, qui à l'unanimité de tous, pu aller le voir quelques minutes, alors que Eddy et Fatim rentraient chez eux, pour profiter d'un repos bien mérité, même si, à n'en pas douter, ils allaient rapidement revenir voir leur patron et ami.

Une fois devant la chambre, Hélène hésita, avant de rentrer en silence comme si elle avait peur de le réveiller, sauf que pour le moment, cela n'allait pas être le cas. Sans rien dire, elle prit doucement sa main qu'elle serra pour lui montrer sa présence, et essayer de se rassurer, il était bien vivant, comme le montrait les machines, ainsi que son torse qui se soulevait à intervalles réguliers, au rythme de sa respiration. Elle resta cinq minutes avant que l'on vienne lui demander de partir, ce qu'elle fit à contre cœur, non sans embrasser le front de l'homme qui faisait battre son cœur, lui murmurant qu'elle allait revenir bientôt.

Dehors elle retrouva Emma qui l'avait visiblement attendu pour la ramener chez elle. Reconnaissante elle sourit à la jeune femme et monta dans la voiture avant de lui donner l'adresse de chez elle. Durant la route, elle laissa son regard se perdre dans le paysage, luttant pour ne pas s'endormir, ayant peur de revivre encore et encore ce qui avait eu lieu sur cette foutue route.

Quand elles arrivèrent à destination, Emma raccompagna Hélène jusqu'à sa porte et alors qu'elle s'apprêtait à la laisser, Hélène lui lança un regard remplis de tristesse et la jeune femme compris, elle ne pouvait pas laisser son amie, là, comme ça... Alors elle entra elle aussi regardant autour d'elle pour prendre ses marques dans la maison de son amie.

"Tu devrais aller prendre une douche" sourit Emma "T'as du sang partout et je pense que ça te fera le plus grand bien."

"Ouais je crois que tu as raison..." Hélène se regarda "Ma robe est bonne pour la poubelle... Mais je comptais pas la remettre, jamais, elle sera toujours liée à ce drame et mon cœur brisé en million de petits morceaux..." elle soupira "Et toi ? Tu vas faire quoi ? Tu sais je ne veux pas te forcer à rester avec moi, même si je pense que j'ai grandement besoin de ta présence..."

"Tu ne me forces pas du tout, et puis comme tu l'as si bien dit, tu as besoin de moi, alors je reste." Emma sourit, se voulant rassurante. "Je vais essayer de faire un truc à manger, je pense que tu en a besoin aussi"

"Euh ouais... Je sais pas trop ce qui reste dans le frigo mais bon..." elle haussa les épaules, elle n'avait pas faim mais elle ne voulait pas lui dire, ce qu'elle voulait, c'était juste remonter le temps et faire en sorte que les dernières 48 heures ne soient jamais arrivées... Mais elle ne pouvait pas... "Bon je vais prendre ma douche"

Hélène se dirigea vers la salle de bain et une fois rendue, elle s'y enferma avant de se déshabiller rapidement, voulant enfin retirer cette maudite robe... Elle rejoignait la liste des fringues qu'elle n'allait jamais reporter de sa vie... Sur cette liste figurait également, la belle robe bleue qu'elle avait mis le soir du dîner raté... Elle s'observa dans le miroir, et en plus de tous les sentiments qui l'habitaient, l'auto détestation arriva de nouveau, elle lança un bref regard vers ses jambes, qu'elle avait déjà scarifié quelques fois depuis que tout était parti en cacahuète dans sa vie, et l'envie de le faire l'a prit, mais elle préféra aller vomir le peu qu'il lui restait dans son estomac avant de passer sous la douche.

Là où plus personne ne pouvait la juger, elle pleura comme jamais, tout ce qu'elle retenait sortit, elle en profita même pour crier sa rage et sa douleur tout en tapant ses poings contre le mur. Elle n'en pouvait plus, tout était douloureux, ça faisait trop mal, psychologiquement elle était à bout, et même son corps la portait de moins en moins. Pourtant elle frotta énergiquement le sang de Balthazar qui était encore sur sa peau, n'en supportant pas la vision... Même si cette dernière était brouillée par les larmes... Elle aurait préféré s'arracher la peau, s'arracher le cœur et faire taire ses pensées et ses sentiments, mais elle n'y arrivait pas, elle avait mal, partout, physiquement elle était à bout, et psychologiquement c'était un tout autre drame, c'était comme si plus rien n'avait d'importance, elle n'était que souffrance...

Elle ne savait même pas comment son corps tenait encore debout, ses jambes tremblaient et elle regarda les petites cicatrices avant de commencer à les gratter, encore et encore, jusqu'à ce qu'elle saigne. Elle n'avait pas l'impression de sentir la douleur, mais quelque part, faire cela l'avait soulagé, et elle savait qu'elle n'en n'avait pas fini, et qu'elle allait probablement encore se faire du mal, dans le silence et l'intimité de sa salle de bain, là où personne ne pouvait lui venir en aide...

Quelques minutes plus tard, elle finit par sortir de la douche, les cuisses toujours en sang, mais elle n'en avait rien à faire. Elle fouillait son meuble à la recherche d'un quelconque objet tranchant, comme une lame de rasoir pour pouvoir continuer tranquillement et silencieusement à se faire du mal.

Une fois l'objet trouvé, elle se laissa glisser contre un mur avant de commencer; une nouvelle fois sur ses jambes, à se faire du mal. Elle se détestait, se dégoûtait, et surtout elle était au plus mal. Et comme ses jambes ne lui suffisait plus, elle regarda ses poignets, le droit lui rappelant qu'elle était une battante; ce tatouage qu'elle avait le prouvait, mais aujourd'hui, elle n'en était plus vraiment sûr, d'être une battante, non elle avait plutôt l'impression d'avoir tout raté... Elle voulait couper là, sentir une autre sensation, mais c'était risqué... Elle ne voulait pas que quelqu'un sache, et c'était une zone bien trop exposée...


C'est tout pour aujourd'hui.

Je m'excuse de faire souffrir notre Hélène, je sais qu'elle à déjà beaucoup souffert . Mais j'espère que ce chapitre vous à quand même plu.

On se retrouve Mercredi pour la suite 

Kiss


Mon EssentielOù les histoires vivent. Découvrez maintenant