Chapitre 18 : Passé

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D'aussi loin que je me souvienne, j'ai toujours été seule. Lorsque j'ai ouvert les yeux pour la première fois, seule la mer me tenait compagnie... Je ne savais quoi faire, pourquoi je suis née ? Pourquoi je suis seule ? Est-ce que quelqu'un m'attends quelque part ? Qu'est ce que je pouvais faire à cette époque, rien, car je ne savais rien... Alors je me suis mit à nager.

J'ai nagé, encore et encore, je ne pourrais pas dire combien de temps... La seule chose qui me permettais de savoir que le temps s'écoulait, c'était mon corps. Je grandissais de plus en plus et ma croissance ne semblait jamais s'arrêter. Un jours, je me suis poser la question si à force de grandir, je pourrais aussi grand que la mer ? Ma seule camarade.

Il m'étais arrivée de rencontrer des êtres, tout aussi grand que moi, mais je ne leurs ressemblais guère. Cela se voyait mais ils me le montraient eux aussi, je n'avais pas ma place avec eux... Moi qui pensait enfin ne plus être seule, il faut croire que je m'étais trompée... Alors j'ai repris ma route.

J'ignore une nouvelle fois combien de temps j'ai nagé, seule... Mais un jours je leva la tête. La lumière venait d'en haut comme si elle était au-dessus de la mer. Piqué par la curiosité j'ai alors décidé de nager jusque là haut. En montant, je fus époustouflée par le spectacle qui se présentait devant moi. La mer, n'étais pas le seul espace de ce monde. Cela avait l'air plus grand que ce que je voyais. Plus j'admirais plus je me rendais compte que la couleur changeait. De bleue, cela devient, orange puis noir. Cela était un spectacle magnifique, et jamais je ne m'en suis passée. J'ai appris des années plus tard que cela était la surface et ce que j'admirais se nommait le ciel.

Mes balades à la surface furent de plus en plus nombreuses, j'aimais tellement sortir de la mer le temps d'admirer ce qui m'entourait. Un jour, je vis un drôle d'objet flotter sur la mer, un bateau. Or, ce bateau fonçait droit vers un récif qui pouvait leurs être fatale. Je ne sais pas pourquoi, mais j'ai décidé de nager jusqu'à eux pour les prévenir de ce danger.

- Capitaine Mont Blanc un monstre marin fonce droit vers nous !

- Comment ?

Je me mis à grogner, espérant qu'ils comprennent le danger droit devant eux. Celui qui sembla être leurs chef comprit et demanda à les faire changer de cap. Une fois cela fait je me suis dit que je pouvais retourner dans les profondeur de la mer.

- Attend un peu ! hurla le capitaine. Mille merci créature des mers, tu nous as sauvé.

Je le regardais, il me souriait, pour la première fois de ma vie, j'avais l'impression de compter pour quelqu'un. Je suis restée avec eux un petit moment et puis un jour, Norland Mont Blanc le nom du capitaine me demanda de repartir.

- Très chère créature, tu nous a beaucoup aidé mais nous retournons sur notre mer natale. Je ne pense pas que tu aurais ta place là-bas, la tienne est sur Grand Line.

Cette séparation fut très douloureuse pour moi, Mont Blanc m'avait tellement appris de chose et ce en si peu de temps...

- J'y ai pensé et je crois que j'ai enfin trouvé ton nom, dit Mont Blanc, tu porteras celui d'une ancienne déesse protectrice d'une île entière, Rhodé !

Rhodé, ainsi donc j'avais enfin un nom, un nom ! Je me sens revivre rien qu'à l'entendre dire. Mont Blanc fut un homme qui m'appris énormément de chose sur les humains. Après leurs départ je continuais à nager, aidant de temps à autre des humains dans le besoin.

Beaucoup me repoussaient, ou m'attaquaient... pourquoi ? Je ne l'ai jamais compris, qu'est ce que j'avais bien pu leurs faire ? Tous n'étaient pas aussi bon que Norland mais cela ne me décourageais pas.

One piece : la mère des monstresOù les histoires vivent. Découvrez maintenant