Chapitre 19

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Volkov laissa la jeune femme seule dans les toilettes, le temps de lui permettre de se remettre de ses émotions. De toute façon, pour la sécurité de la jeune femme, il était inconcevable qu'ils retournassent en salle ensemble. Le criminel ignorait si son connard de mari en avait fini avec son entraîneuse.

Le brun, grandement satisfait de leur prestation érotique, sortit dans le couloir tout sourire avec un sentiment de légèreté lui faisant à peine toucher terre, son gorille de garde du corps sur les talons. Cela faisait plus de deux semaines que le beau brun ténébreux s'impatientait de revoir sa belle blonde pour lui faire l'amour. Ses lèvres, son corps, sa peau, ses yeux d'un bleu si pur lui avaient terriblement et tellement manqué, qu'il lui était arrivé de passer des nuits blanches à rêver d'elle, à penser à elle, à s'imaginer lui faire tout un tas de cochonneries plus ou moins coquines. Hélas, Volkov n'avait pas pu mettre ses fantasmes en action ce soir à cause de la pièce et d'un manque de tout un panel d'accessoires. Toutefois, le criminel se rassurait quant à l'idée qu'il pourra assouvir ses fantasmes avec sa Rose très prochainement.

Outre d'avoir pensé à elle des nuits durant, le brun avait même failli faire capoter un projet important à force d'avoir les pensées tournées vers la jeune femme. La manière dont ils se sont quittés deux semaines plus tôt avait été si brutale qu'elle lui avait laissé un goût amer en bouche et malheureusement, il n'avait pas pu se rendre au Doll's Club pour mettre la situation au claire avec son amante. Quand il a revu sa Rose assise en face de lui dans ce restaurant, son sang n'a fait qu'un tour. En manque cruel de la femme, il aurait été impossible pour Volkov de quitter l'établissement culinaire sans passer un agréable moment en sa compagnie.

Il se languissait déjà du prochain, car oui, il savait pertinemment qu'il y en aura encore.

Éléna, quant à elle, se hâta de se rafraîchir le visage afin de faire disparaître au mieux la fièvre qu'imprégnant les traits de son faciès encore rose sous le coup de l'émotion. Elle rajusta au mieux sa robe, glissa ses doigts dans ses cheveux défaits pour les peigner, puis elle redescendit dans la salle de réception.

Le beau brun avait retrouvé sa place auprès de ses collègues, mais tout indiquait chez l'homme qu'il était ailleurs. Il ne prêtait pas attention à la discussion en cours et esquissa un léger sourire à Éléna qui le lui rendit lorsqu'elle prit place. Mark était en train de revenir. Le timing était parfait, digne d'un professionnel du crime. Ce dernier se pencha sur elle, une main appuyée sur le dossier de la chaise, l'autre sur la table, dominant sa femme de toute sa hauteur et sa présence.

— J'ai pris un peu plus de temps que prévu, je suis désolé.

— Tu n'as pas à t'excuser, Mark. Tu as des responsabilités et je le comprends. J'espère qu'il n'y a pas de souci.

— Non, tout est réglé.

— Tant mieux.

L'avocat déposa un léger baiser sur le front de son épouse. Ce contact ne plaisait pas du tout à la jeune femme, d'autant plus que Volkov n'en loupait pas une miette. Lui non plus, n'aimait pas que ce sale connard posât sa bouche sur elle. Cependant, Mark revenu, Éléna ne pouvait plus lever la tête sur lui sous peine de s'attirer les foudres de son imbécile de mari.

Volkov observait de loin l'attitude changeante de son amante. En présence de sale fils de chien de Mark, elle se renfermait sur elle-même, se ratatinait au fond de sa chaise, baissait les yeux, mais surtout, elle puait la peur à des kilomètres à la ronde. Tout bon criminel qui se respectait pouvait sentir que cette femme n'était pas tranquille et que la terreur s'échappait de tous les pores de sa peau. Les plus salopards d'entre eux auraient abusé de la situation en l'effrayant davantage. Le connard qui lui servait de mari s'en rendait certainement compte et devait prendre un malin plaisir à torturer son épouse tant sur le plan physique, que psychique.

MafiyaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant