Chapitre 25

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Cela faisait plus de quatre semaines qu'Éléna vivait chez Kazimir. Elle se faisait doucement à sa nouvelle vie en se demandant quand celle-ci allait prendre fin. Tout ce qu'elle vivait auprès du mafieux lui semblait être trop beau pour être vrai. La jeune femme avait même pris ses habitudes. Chaque matin, Éléna se réveillait à côté de Kazimir. Ce dernier attendait qu'elle s'extirpe de son sommeil pour l'honorer une première fois, tendrement, puis ils prenaient une douche ensemble et si l'envie leur en prenait, ils faisaient l'amour une seconde fois. Ensuite, le couple prenait le petit déjeuner en compagnie, pour la plupart du temps, d'Isaak, de Tit, de Nikon, d'Élias et d'Arkady.

La jeune femme avait appris à connaître les capitaines de Volkov et à les apprécier. Cela s'avérait réciproque. Chacun d'eux avait des pans de caractère qui plaisaient à la blonde. C'était bien la première fois de sa vie qu'elle ne craignait pas la présence d'autant d'hommes à la fois près d'elle. Ils étaient bienveillants à son égard et très protecteurs. Elle ignorait pourquoi, mais ils agissaient tous envers elle comme des grands frères, surtout Élias qui prenait son rôle de garde du corps très à cœur. Il considérait Éléna comme la mère qu'il n'a pas pu avoir et comme la grande sœur qu'il n'a jamais eue.

Au cours de la matinée, quand Kazimir travaillait dans son bureau jusqu'à midi, elle s'occupait de son côté en faisant du sport avec Arkady ou Isaak, puis elle s'octroyait une heure pour prendre soin d'elle ; manucure, épilation, soins du visage, sieste au bord de la piscine...

Malgré sa charge de travail, Kazimir mettait un point d'honneur à déjeuner avec elle, allant même jusqu'à couper court à ses réunions quand elles débordaient sur le temps du repas. Éléna passait ensuite l'après-midi avec au moins l'un des capitaines en fonction de leur emploi du temps. Ils regardaient des films, s'amusaient dans la piscine ou jouaient à des jeux de société. Parfois, Kazimir l'envoyait avec Élias et Nikon faire du shopping en ville. Il essayait de faire en sorte que sa blonde ne soit jamais seule trop longtemps. De temps en temps, Volkov l'autorisait à rester à ses côtés, uniquement quand il ne traitait pas d'affaires liées à la mafia.

Le parrain était ennuyé de laisser Éléna seule, mais il ne savait pas quoi lui faire faire pour l'occuper et il était hors de question pour lui de la lier à ses affaires criminelles et illégales. Aussi, deux semaines plus tôt, il lui avait demandé de refaire la décoration de leur chambre, ce qu'elle avait brillamment fait en sept jours seulement, mais hélas pour lui, ce nouveau challenge n'avait pas permis à Éléna de s'occuper bien longtemps.

Après le dîner, sur les coups de vingt heures, Kazimir passait du temps avec sa Rose, rien que tous les deux puis, une fois au lit, il l'honorait une fois de plus avant de s'endormir l'un dans les bras de l'autre. La seule ombre au tableau dans la vie, fut qu'Éléna n'avait plus de nouvelles de son amie Marya. Kazimir ne se rendait plus au DC', il n'en avait pas plus et ce dernier refusait catégoriquement que sa Rose sorte dehors, hormis pour aller faire du shopping sous bonne escorte. Quant à son mari, Éléna se faisait une joie de ne plus avoir affaire à cet ignoble personnage.

Le samedi matin, sur les coups de dix heures, Éléna terminait sa mise en beauté avant de rejoindre son amant dans la salle de jeux qu'il avait fait dans les sous-sols de sa villa. Il disputait une partie de baby-foot contre Tit et Isaak, pendant qu'Arkady et Nikon jouaient à une partie de cartes. Seul Élias, comme à son habitude, se tenait assis dans un fauteuil et ne participait pas aux festivités, éternel solitaire qu'il était. Il préférait la lecture d'un roman d'Edgar Allan Poe, Le Corbeau, à la compagnie de ses frères d'armes.

Bien que la voyant tous les jours et plus encore en tenue d'Eve, Kazimir déshabilla Éléna du regard lorsqu'elle pénétra dans la petite salle de jeux. Il adorait quand elle mettait sa robe rouge en dentelle, dont le tissu vaporeux accompagnait les mouvements de son corps aux formes généreuses. De plus, elle avait laissé ses cheveux détachés, chose dont il raffolait. Il avait encore envie d'elle et se voyait bien la plaquer contre le baby-foot pour la prendre sauvagement.

MafiyaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant