Chapitre 27 | Moïse (partie 3)

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L'histoire de Moïse
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Moïse fuit l'Égypte

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La sourate 28 du Coran est intitulée « Le récit » et les 45 premiers versets ne traitent que de l'histoire de Moïse. Nous y découvrons la force et la piété de sa mère et comment Dieu rétribua sa vertu et sa confiance envers Lui en lui rendant son fils. Certains érudits croient que Moïse et sa mère retournèrent chez eux, parmi les enfants d'Israël, tandis que d'autres, dont Ibn Kathir, croient que Moïse et sa mère vécurent au palais tant et aussi longtemps qu'elle l'allaita et qu'après son sevrage, on lui accorda le privilège de lui rendre régulièrement visite.

Le Coran et la sounnah gardent le silence sur cette période de la vie de Moïse, mais nous croyons juste d'avancer que lorsqu'il devint homme, Moïse connaissait probablement ses origines et savait qu'il appartenait au peuple des enfants d'Israël. La sounnah décrit Moïse comme un homme grand, bien bâti, à la peau sombre et aux cheveux bouclés. Son caractère autant que son physique sont décrits comme forts.

« Et lorsqu'il eut atteint sa maturité et sa pleine vigueur, Nous lui donnâmes sagesse et savoir. C'est ainsi que Nous récompensons les bienfaisants. » (Coran 28:14)

De l'histoire de Moïse, nous apprenons que c'était un homme candide. Il croyait au franc-parler et à l'importance de se porter à la défense des plus faibles de la société. Chaque fois qu'il était témoin d'oppression ou de cruauté, il lui était impossible de ne pas intervenir.

Ibn Kathir relate qu'un jour, alors qu'il déambulait dans la ville, Moïse vit deux hommes se battre. L'un était israélite et l'autre, égyptien. L'israélite reconnut Moïse et l'appela à son secours. Moïse s'interposa alors et envoya un puissant coup de poing à l'Égyptien. Ce dernier s'écroula et mourut quasi instantanément. Moïse fut submergé de chagrin. Il connaissait sa force extraordinaire, mais jamais il n'aurait cru être capable de tuer quelqu'un d'un seul coup de poing.

«Un jour, il entra dans la ville à un moment où ses habitants avaient relâché leur vigilance. Il y trouva deux hommes en train de se battre; l'un était de son clan, tandis que l'autre faisait partie d'un groupe ennemi. L'homme de son clan l'appela au secours contre leur ennemi commun. Alors Moïse asséna [à cet ennemi] un coup de poing qui l'acheva. Puis il se dit : « C'est là l'œuvre de Satan, ennemi juré (des humains), qu'il se plaît à égarer. » Et [s'adressant à Dieu], il dit : « Seigneur! Je me suis fait du tort à moi-même. Pardonne-moi! » Alors Dieu lui pardonna, car c'est Lui, vraiment, le Pardonneur, le Miséricordieux. Puis Moïse dit : « Seigneur! Puisque Tu m'as ainsi favorisé, jamais plus je ne soutiendrai les criminels. » (Coran 28:15-17)

Soit parce que les rues étaient relativement désertes, soit parce que les gens ne voulaient pas être mêlés à cette histoire, les autorités ne surent pas, ce jour-là, que Moïse avait été impliqué dans la mort de cet homme. Toutefois, le jour suivant, il vit le même Israélite impliqué dans une autre bagarre. Il comprit qu'il s'agissait d'un faiseur de troubles et s'approcha de lui pour lui reprocher son comportement.

L'Israélite vit Moïse se diriger dans sa direction et, pris de peur, cria : « Vas-tu me tuer comme tu as tué ce misérable, hier? » En entendant cela, son opposant, un Égyptien, tourna les talons et alla dénoncer Moïse aux autorités. Plus tard, ce jour-là, une personne vint voir Moïse pour lui dire que les autorités avaient décidé de l'arrêter et qu'elles allaient probablement le condamner à mort pour son crime de la veille.

« Le lendemain matin, il se trouva en ville, craintif et regardant de tous côtés, quand soudain, celui qui, la veille, l'avait appelé au secours, l'appela à nouveau à grands cris. Moïse lui dit : « Tu es décidément un égaré! » Et il allait s'attaquer, (à nouveau), à leur ennemi commun, lorsque ce dernier s'écria : « Ô Moïse! Veux-tu donc me tuer comme tu as tué un homme, hier? Tu ne serais alors qu'un tyran, sur terre, et non un homme de bien. » C'est alors qu'un homme vint du bout de la ville en courant et dit : « Ô Moïse! Les notables sont en train de se concerter à ton sujet et ta mort est déjà décidée! Quitte (la ville) : c'est un conseil sincère que je te donne. » Alors Moïse s'enfuit, craintif et sur le qui-vive. Il dit : « Seigneur! Sauve-moi de ce peuple injuste! » (Coran 28:18-21)

Moïse quitta immédiatement la ville, sans même prendre la peine de retourner chez lui pour prendre des vêtements ou préparer des provisions. Il marcha dans le désert, en direction de Madyan, situé, à l'époque, entre la Syrie et l'Égypte. Le cœur rempli d'angoisse, il marcha droit devant, terrifié à l'idée de se retourner et de voir des soldats lancés à sa poursuite. Il marcha sans relâche, jusqu'à ce que ses souliers s'usent complètement et qu'il se trouve obligé de marcher pieds nus, sur le sable brûlant. Éreinté, affamé et presque mort de soif, il se força à poursuivre son chemin, jusqu'à ce qu'il arrive à un point d'eau. Puis, il se jeta par terre, à l'ombre d'un arbre.

La mort dans la chaleur accablante du désert égyptien était l'issue la plus probable du difficile périple de Moïse. Mais, encore une fois, l'histoire de Moïse nous rappelle une vérité fondamentale : si un croyant se soumet entièrement à Dieu, Dieu s'occupera de lui et lui fournira ce dont il a besoin au moment où il s'y attend le moins. Dieu remplacera sa faiblesse par de la force et son échec par une victoire.

En arrivant à l'oasis, Moïse dut se croire au Paradis en voyant l'eau et en trouvant une ombre sous laquelle se reposer. Mais il n'était pas seul dans cette oasis. En effet, l'endroit était entouré de bergers venus abreuver leurs bêtes.

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● L'histoire de Moïse 3/12

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