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15 Janvier 1997


"Personne n'est soit même, juste l'illusion de la personne convoitée"
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Aujourd'hui est né le petit Kashiwa Haru, prématurément. 867g même pas un kilo.


Ce petit être, dont le terme de la grossesse n'a duré que d'à peine six mois, est si fragile, sa mère le regarde dans les bras de l'infirmière avec tant de dégoût, elle savait qu'elle aurait dû avorter et que cet enfant serait une source de problèmes tout comme le père de celui-ci l'a été pour elle.


Sa mère, une jeune femme issus d'une famille influente du Japon. Elle a toujours été statué au rang de futur tête influente du pays. Malheureusement, son chemin a croisé celui du plus grand charmeur de ces dames qu'elle nommait à présent Monsieur X, car à ses yeux il n'avait plus d'importance.



_Infirmière : Madame (elle regarde le document entre ses mains) Keiko Watanabe, c'est bien vous?



La jeune mère hoche la tête difficilement due aux nombreuses complications lors de l'accouchement, elle a presque faillit y laisser sa vie pour un être qu'elle ne tolère même pas augmentant sa haine contre ce petit être sans défense.



_Infirmière : Alors Madame, ne vous inquiétez pas votre enfant est entre de bonne main et c'est un guerrier ce petit (elle sourit) son coeur a arrêté de battre quelques secondes puis, il s'est remit à battre normalement comme par magie...on n'a vraiment cru que c'était la fin mais...


La mère tourne la tête épuisé et contrarié de l'air peiné de l'infirmière, pourquoi ce petit être comme elle le disait si bien ne méritait pas de souffrir  comme elle, elle souffre en ce moment, se demandait Keiko affalée sur son lit d'hopital ne prêtant même plus attention à ce que l'infirmière lui disait.



_Keiko : (en regardant la lumière du soleil à travers la fenêtre juste devant elle) Gardé le! je veux pas de lui de toute façon...Vous, dit-elle en retournant sa tête de sa taie pour fixer l'infirmière assise devant elle, vous semblez bien l'aimer alors prenez le...


L'infirmière ne sachant quoi dire, réajuste sa posture en resserrant fortement son carnet contre sa poitrine et son dos droit comme un piquet.


_L'infirmière : Madame (avec hésitation) c'est pas si facile à faire et vous savez, finit-elle en raclant sa gorge, mais si celà est votre envie, vous pourrez placer votre enfant dans un orphelinat ou bien sûr remplir le formulaire (elle regarde rapidement son carnet à travers ses grosses lunettes de vu avant de faire sortir de celui-ci un formulaire) Ceci est un formulaire d'adoption et...



Keiko s'empresse de se redresser pour arracher des mains de l'infirmière le formulaire sans même lui laisser terminer son explication, demandant un stylo à l'appui.



_Keiko : (en souriant) Je serai à jamais débarrassé de...


En voyant le blocage que la jeune femme avait, l'infirmière se décide à terminer la phrase de celle-ci.



_L'infirmière : De votre fils.


Keiko grimace à l'entente de l'infirmière avant de se lancer dans le remplissage de ce formulaire qui avait enlevé toute la fatigue en elle, son seul but était de se débarrasser de cet enfant non désiré comme d'un mauvais souvenir pour pouvoir repartir dans sa vie bien établie et parfaite.


_Keiko : Tenez, dit-elle en tendant fièrement la feuille entre ses mains.



L'infirmière assez déconcertée, prend le papier avec un faux sourire sur le visage avant de sortir de la pièce.


Keiko se sent si apaisé, elle respire l'air qui lui semble plus pure que d'habitude.

La porte s'ouvre à nouveau, ce qui fait sursauter Keiko maladroitement. C'était la soeur de Keiko, Kagame, plus précisément sa petite soeur, la plus douce de la famille.


_Kagame : (en souriant maladroitement) Hum je te dérange!? Dit-elle doucement en pénétrant la salle avant de fermer la porte derrière elle.


Keiko se contente de hocher la tête négativement avant de la tourner vers la fenêtre qui laissait apparaître la splendeur d'Okinawa.

Keiko ressent un léger affaissement d'un côté de son lit, sachant qu'il s'agissait de Kagame qui venait de s'asseoir, elle ne daigne pas à tourner sa tête.


_Kagame : (Soupire) S'il te plaît Keiko, ne fait pas ça! Supplie pour la millième fois Kagame.


Keiko, sans doute la plus colérique des deux, ne peut s'empêcher de bouillonner de colère face à la persistance de sa soeur.


_Keiko : Dégage de ma chambre si c'est pour aborder à nouveau ce sujet.


Kagame souffle avant de caresser avec tendresse les cheveux de sa soeur pour l'apaiser.

_Kagame : Tu vas faire la plus grande erreur de ta vie si tu mets ton enfant en adoption...


Keiko enlève avec violence la main de sa soeur de sa chevelure avant de se redresser pour lui faire face.


_Keiko : Est-ce ton enfant!? Hurle la jeune maman sans le savoir.


Kagame se lève en douceur, tout en observant sa soeur qui devenait rouge de colère.


_Kagame : L'erreur de ta vie Keiko, Répète t-elle avant de prendre le chemin de la sortie.


Keiko se sent idiote d'avoir été aussi violente avec sa petite soeur et se contente de souffler en la regardant s'éloigner d'elle comme tout son entourage.


Kagame se stoppe brusquement en empoignant la porte et tourne sa tête vers sa soeur, les yeux remplis de tristesses.



_Kagame : Petit conseil, laisse lui une lettre...juste pour qu'il sache que sa mère était vraiment une personne aimable ou essais juste de le paraître dans ta lettre, invente un truc, essais d'être la mère qu'il aurait voulut que tu sois...


Après ces mots qui sonnaient comme des coups de poignard dans le coeur de Keiko, Kagame sort sans en dire plus.


Keiko retrouve cette atmosphère qu'elle a dû supporter pendant cinq mois...Une atmosphère toxique.

𝓣𝓱𝓮 𝓼𝓽𝓻𝓪𝓷𝓰𝓮𝓻Où les histoires vivent. Découvrez maintenant