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Je me réveille comme à mon habitude aux aurores. Tout en sachant qu'Haru serait déjà à la cuisine, je me préparais mentalement à n'importe quel scénario avant de descendre les escaliers et de franchir le seuil de la cuisine.
Il était, comme je l'imaginais, entrain de cuisiner. Cependant, à ma grande surprise, en me voyant, celui-ci n'eut même pas la décence de me saluer.
Son caca nerveux d'hier soir n'était toujours pas passé vraisemblablement.

Je m'approche de lui et lui fais un câlin par le dos. Ses muscles s'étaient contractés au toucher de nos corps. Ce qui fut assez agréable.


- Haru : J'aimerais que ce petit jeu cesse entre nous. Il détache mes bras autour de sa taille de manière ennuyée.

Je fronce les sourcils et me poste devant lui pour savoir s'il était bien sérieux. Effectivement, son expression faciale prouvait qu'il était vraiment agacé de ma présence.
J'aimerais lui en vouloir, mais j'y arrive pas, pour le moment. Je préfère mettre son comportement hostile sur le dos de sa maladie. Ce n'est pas de sa faute. En plus, il n'a pas tant tord sur le fait qu'on aurait du arrêter bien avant, mais appeler ce qu'on vivait jeu est abusé.


- Tu plaisantes ? Je recule légèrement pour cette fois-ci mettre mes mains sur mes hanches complètement blasée.


-  Haru : C'est plus de mon âge de—


- Ah non ! Pas avec moi Haru ! Ne joue pas sur ce terrain.


- Haru : Tu ferais mieux de t'éloigner de moi.  


Je me rapproche.


- Non !


Il souffle bruyamment et se remet à griller ses célèbres tranches de bacon tant apprécié par toute la famille. Je touche tendrement sa main qui attrapait fortement la manche de la poêle.


- Haru : Arrêtes !!! Il a sorti brusquement en retirant sa main de la mienne.


Ce geste fut blessant et la douleur était poignante. Pas que cette douleur mais aussi la douleur de l'huile extrêmement chaude qui avait coulé sur le haut de ma main. Il ne l'avait pas fait exprès. Du moins, je l'espère.
Ma première réaction fut de grimacer de douleur, ensuite de rincer ma main qui me faisait extrêmement mal.
Je sentais le regard de l'asiatique sur moi. Mais je n'avais pas envie de l'affronter. Moi qui n'ai pas pour habitude de forcer, j'en ai eue pour mon argent.



- Haru : Peut-être que ça, il dit en reprenant comme si de rien était la cuisson de bacon, ça te fait comprendre que tu ne dois pas m'approcher.


J'étais à deux doigts de me mettre à chialer comme une gamine en le voyant complètement désintéressé par rapport à ma brûlure mais, c'est mal me connaître s'il croyait que j'allais gentiment me laisser faire.


- Écoute moi bien Haru, il se contente de m'ignorer dans un soupire, ça te plaît de me voir souffrir, n'est-ce pas ? Je demande dans une grimace face à la douleur. Mais laisse-moi te dire que c'était la dernière fois que je me tracassais pour ta petite gueule. Je finis par dire prise d'une certaine rage.

𝓣𝓱𝓮 𝓼𝓽𝓻𝓪𝓷𝓰𝓮𝓻Où les histoires vivent. Découvrez maintenant