Chapitre 4 - Aucune Pitié !

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Avril 840

Cher journal, j'ai une nouvelle extraordinaire à t'apprendre !

Aujourd'hui alors que nous étions en cours théorique, le sergent-instructeur Keith est venu nous voir au début de l'heure et nous a précisé le rôle des membres du Bataillon d'Exploration dans notre entrainement. Je dois avouer que j'avais un peu la tête ailleurs et que je n'ai pas tellement écouté... Mais ce que j'ai retenu c'est que chaque soldat venu nous "entraider" ne superviserait que deux séances dans le mois et cela pendant six mois seulement !

Ce qui veut dire, après avoir calculé, que je ne serais obligé de voir le grossier personnage seulement douze fois avant de lui dire adieu ! J'étais si heureuse quand je l'ai appris car rien qu'en pensant à lui je me retrouvais rouge de honte en l'ayant pris pour un noble et en lui ayant tiré la langue... Je ne préfère même pas y repenser...

En tout cas, hier nous avons eu les classements provisoires et sur les deux-cents trente-neuf recrues je suis quatre-vingt dix-huitième ! C'est une place inespérée vu mon statut et mon rang, j'en suis la première étonnée.

Je me rends compte, tout de même, à quel point cela doit être difficile de terminer dans les dix premiers, Père devait vraiment être exceptionnel !

Avec ces résultats, nous avons aussi eu les statistiques concernant les choix de corps d'armée à la fin des trois années d'entraînement et j'ai bien pu remarquer que seul 6% des soldats s'engagent dans le Bataillon. Quelle idée franchement !

Il faut aussi que tu saches que

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Juillet 840.

Cher journal,

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- Hé attendez ! arrêta Conny, "il faut aussi que tu saches" quoi ?
- Pourquoi on passe tout de suite à Juin ? Trois mois après ces derniers écrits ? s'impatienta Jean.
- Laissez-moi lire et on comprendra, soupira Hanji.

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Cher journal,

Cela fait maintenant longtemps que je n'ai pas écrit sur tes pages... Sincèrement, je ne me sentais pas vraiment la force de le faire...
Laisse-moi t'expliquer...

La dernière fois que j'étais en train d'écrire, j'étais assise près des écuries des chevaux. Nous avions un des rares temps de repos l'après-midi et comme personne ne souhaitait discuter avec moi ou que j'étais bien trop effrayée pour m'aventurer dans les rues du district de Trost, je restais près des chevaux, mon carnet à la main.

- Tiens, tiens, tiens, ça ne serait pas la noble là-bas ? entendis-je alors.

Aussitôt mes sens se mirent en alerte, j'avais cessé d'écrire et j'avais relevé la tête pour voir le groupe de trois filles arrivaient vers moi : Elizabeth, Helena et Jane. Je me souvenais de leur prénom parce qu'elles étaient toutes les trois classées hautement - Jane était même en huitième position.

- Qu'est-ce que tu écris la bourge ? m'avait demandé cette dernière d'un air hautain.
- Pas grand chose d'intéressant, avais-je répondu en fermant mon journal grâce à l'élastique rouge que j'avais dans les cheveux.
- Tu te sens supérieure à nous, hein ? avait alors lancé Elizabeth.

Je ne l'avais pas nié parce que c'était la vérité, j'avais seulement baisser le regard.

- Regarde nous quand on te parle ! s'était alors emporté Jane.

Les Carnets du Passé - Livaï x OC/READER. Où les histoires vivent. Découvrez maintenant