Titre : Les volcans endormis
Chapitre 4 : Une surprise
Pairing : EijixAsh
POV : Ash <3
Rating : K+
Disclaimer : Les personnages et l'univers de Banana Fish appartiennent la brillantissime Akimi Yoshida, et non à mon humble personne
Story time: Je suis de retour après une absence ridiculement longue et surtout très imprévue! J'ai tout simplement eu des gros chamboulements dans ma vie perso qui ne m'ont pas laissé une seconde de répit pour écrire T-T. Bref je présente m'excuses et espère ne plus être absente si longtemps contre mon gré T-T Merci d'avoir patienté jusque là ;)
Bonne lecture ~
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Je crois que de ma vie je n'ai jamais rien vu d'aussi déchirant... En fait si... Ce n'est pas la première fois qu'il tombe à genoux devant moi... Je me souviens de ce couloir d'hôpital froid glacial, comme le vent céleste qui souffle au sommet de cette montagne... Puis soudain l'atmosphère a changé quand je l'ai vu. Comme baigné d'un rayon de soleil en pleine nuit... Il était en pyjama, captif de ses cathéters, assommé par la morphine, vacillant comme la flamme d'une bougie privée d'oxygène. Mais dans ce profond état de faiblesse, il avait fait la même chose que maintenant. Il m'avait rattrapé, avant que je ne disparaisse. C'était la dernière fois que nous nous sommes vus avant que nos destins soient séparés.
Cette ombre nocturne m'a avalé... et je n'ai rien pu faire... Ni saisir sa main, ni le serrer dans mes bras, ni lui dire au revoir... J'ai laissé dépérir mon unique lumière, au milieu d'une nuit éternelle.
Alors cette fois-ci, même si cela doit me coûter la vie, je ferai toutes ces choses que je n'ai pas pu faire. Et même s'il me hurle de partir, je ne fuirai pas... Cette petite braise restée allumée dans un désert de glace, je ne la laisserai jamais mourir.
Quelques pas chancelants, puis je finis ma course échoué à quelques centimètres de lui. Moi aussi à genoux, le dos courbé comme un boxeur KO, vaincu par l'immense tristesse qui m'emplit.
Eiji...
Je suis si proche de lui, mais je n'arrive même pas à le regarder dans les yeux. Ma frange me protège de cette vision qui me torture. Mais même sans le voir, je peux l'entendre- la personne que j'aime le plus au monde, effondrée par ma faute...
Eiji...
Ses sanglots résonnent dans mon crâne comme une insupportable migraine. Je veux le réconforter, je veux essuyer ses larmes, je veux lui demander pardon, mais en suis-je digne ? La réponse est évidemment négative. Toutefois, ma culpabilité est supplantée par ma vibrante effusion... Le regard vide de tout espoir d'absolution, je redresse timidement le menton. Mon cœur éclate devant l'image déplorable de ce petit visage tout chiffonné par l'émotion et la fatigue mêlées.
Il si différent, et à la fois exactement pareil. Il a les mêmes yeux, mais leur lueur a changé. Elle est beaucoup plus incertaine et assombrie... J'en suis presque effrayé. Serait-ce moi qui aurais émoussé ta joie de vivre ?
Eiji...
Je m'en veux tellement qu'aucun mot ne sort de ma bouche. Par pitié, arrête de pleurer... Je ne sais que dire. Aucune de mes raisons ne pourrait excuser d'avoir fait disparaitre de ton sourire...
Puis soudain je réalise ce qui est en train de se produire. Nos regards sont deux cadenas verrouillés l'un dans l'autre. Tu me fixes avec l'expression la plus insoutenable pour mon âme, cependant je ne peux m'en détourner. J'ai beau avoir mal au plus profond de moi, je ne peux pas me retenir de te regarder...
Alors, sans même que mon conscient n'en ait donné l'ordre, mes bras se tendent d'eux-mêmes vers toi, et les tiens réagissent en miroir. Cette chaleur, dans le plus rude des hivers, je m'en souviens.... Celle qui m'a sauvé tant de fois de la chute. Mon soleil si longtemps perdu vient de réapparaître, il réchauffe mon âme et mon cœur de son étreinte. Alors une larme de bonheur m'échappe, puis une seconde et des dizaines d'autres incontrôlables. Je suis l'homme le plus heureux du monde, lorsque mon étoile m'illumine.
- Dans tes bras... Je suis vivant Eiji...
Il s'effondre un peu plus si cela est possible. Il est complètement submergé, noyé. Il me sert fermement comme pour m'empêcher de bouger. Mes poumons se contractent péniblement en tentant d'absorber un peu d'oxygène disponible à cette altitude. L'air est teinté du parfum de son shampoing. Ma tête, égarée dans son cou, est caressée par ses mèches denses, robustes et incroyablement soyeuses. Elles ont tellement poussé, qui eut cru qu'il porterait si bien les cheveux longs...
Puis au bout de quelques instants, il s'écarte de moi. Ses lunettes sont couvertes de buée par la chaleur des fluides et de nos deux corps enlacés. Je ne peux m'empêcher de pouffer de rire en essuyant ma dernière larme. Même dans un moment comme celui-ci, tu arrives à me faire rire...
Il laisse descendre sa monture sur le bout de son nez pour constater mon amusement d'un air réprobateur. J'ai alors droit à sa petite moue de mécontentement dont l'allure mignonne est décuplée par ses pommettes rougies. J'ai toujours aimé le taquiner, mais c'est la première fois que voir cette tête boudeuse me rend si joyeux...
C'est parce qu'elle veut tout dire... Elle veut dire qu'il m'en veut au point de bouder mais pas de me haïr. Elle veut dire, que finalement ma turpitude sera punie d'un simple petit air grognon. Elle veut dire qu'en vérité, il m'a déjà accordé son pardon...
Maintenant j'en suis sûr: quoi qu'il arrive, Eiji m'excusera de mon absence et de mes péchés... Il n'y pas de sentiment plus rassurant celui-là. Je le sais, il sera toujours de mon côté... Je n'ai désormais plus aucune raison de contenir mon bonheur. Alors, mettant fin à ma moquerie, j'ôte délicatement ces lunettes qui lui embrument la vue, et je me jette à son cou à l'en faire tomber à la renverse. Celle-là il ne l'avait pas vue venir...
- Eiji je suis tellement heureux !
- Ash !!
Il est désormais complètement étalé, inerte en étoile de mer, écrasé sous mon poids, comme plaqué au sol par une météorite tombée du ciel. Mon pauvre Eiji, je t'adore tellement... Pardonne moi de t'en faire voir de toutes les couleurs. Je te le promets, je t'offrirai en retour tout ce que tu m'as offert, et même plus encore... Je te donnerai tout, y compris ma vie et même la suivante aussi!
Malgré ce paradoxe qui oppose mon euphorie et ma culpabilité, je le surplombe sereinement, avec le sourire aux lèvres. Il est si adorable avec son air paniqué et ses cheveux plein de poudreuse.
- Je ne vois plus rien Ash !!
Aaah... Dire que si peu d'années auront suffi pour qu'il devienne un petit vieux bigleux... Quoi que, ça reste mignon sur lui... En plus j'ai balancé ses lunettes on ne sait où... Pas le choix, je me rapproche de lui, au plus près afin de m'assurer qu'il me voie. Enfin, supposant qu'il soit myope...
- Et là tu me vois ?
Il change d'expression. J'en déduis que oui. Puis je me rends compte que je me suis un peu trop rapproché. Alors nos crinières désordonnées forment un mélange contrasté du brun au blond. Quant à nos visages, il n'y a plus que quelques centimètres qui les séparent... Et encore moins entre nos lèvres.
Je dois reconnaître que c'est une situation très embarrassante. Mais c'est devenu pire lorsqu'il a posé ses mains gantées sur mes joues... et qu'il comblé l'espace entre nos bouches pour m'embrasser.
Merde. Celle-là c'est moi qui ne l'avait pas vue venir...
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Vu que j'ai mis des siècles à publier, le prochain chapitre sort avant la fin du week end - Merci encore de suivre cette fanfiction <3
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Les volcans endormis
RomanceL'amour platonique est un volcan sans éruptions - André Prevot. Encore des années après, le cœur d'Eiji est à la dérive comme les iles d'Hemingway. Plongé dans ses mémoires, il agit comme si de rien n'était, jusqu'à ce que son secret ne soit découve...