les câbles sont traînés dans la farine ;
bruissements de sentiments
dans le silence roi des fins amorcées,
oh oui, la fin est proche, annoncée
par les lumières qui se tamisent
comme on tamiserait cette foutue,
cette ignoble, cette putain de farine.
alors oui, la fin est proche et la foule
se tend, perplexe quant à une fin
heureuse.
oh oui, heureuse, le mot de trop
qui bouleverse le temps et les artistes.
oh et soudain, le noir, le noir encore,
le noir toujours, vicieux et malin ;
et puis la lumière, paradoxe des arts,
qui perce le chapiteau de son halo
bleu. bleu ciel, bleu tempête ou juste
indigo ? la lumière bleue roi d'où
émerge avec élégance une douce
main.
oh oui, main, le mot de trop qui fait
fleurir les corps dans le noir, sous
la voie lactée des espoirs. alors, cette
main bouge, s'ouvre et dévoile son
trésor : une balle jaune, jaune soleil,
jaune tournesol ou bien jaune
moutarde ? les doigts touchent la
balle, la laissant paisiblement
endormie dans la paume offerte et
accueillante.
oh oui, accueillante le mot de trop qui
brise les rapports de forces et rend
aux choses leur profonde humanité.
la lumière n'embrasse que la balle,
le halo bleu n'est que pour elle, et
le cœur battant à tout rompre, et
les muscles crispés à se fendre, et
l'âme prête, soudain, à hurler, la
balle tremble dans la main et la main
tremble.
oh oui, tremble, le mot de trop qui
décrit de trop près les flottement du