7. Oiseau en cage

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Je ne vous l'ai peut être pas signalé avant mais avant d'entrer dans la maison, j'ai bien été contrôlée. Étant prévenante comme je suis, je n'avais rien pris -si ce n'est des trucs banals de filles-, sur moi. Et mon éternelle montre multifonctionnelle dont jamais personne pourrait s'en douter.

Nous sommes toujours dans le bureau de Toricelli. Il a d'après ce que je suis entrain de comprendre, un peu gobé mon histoire.

Toricelli : Comment tu as deviné ?
Moi: Je ne suis pas idiote. Tu es l'homme le plus rapproché de... Ricellito ou Eric? Ce dernier sourit embarrassé. Tu as toujours été sur la défensive avec moi, tu as l'air de ne faire confiance à personne. Et c'est au restaurant que j'ai découvert dans son regard qu'il a une certaine crainte envers toi. Eric, tu joues bien ton rôle mais prochainement je pense qu'il faut y mettre encore plus d'autorité, de férocité. Si tu vois ce que je veux dire ?
Eric: Je vois très bien. Il fait un sourire forcé avant de sortir en claquant la porte.
Moi: Oups, je ne devrais pas ?
Toricelli: Ne t'inquiète pas pour lui, il s'en remettra.
Moi: De quoi?
Toricelli : La défaite amoureuse que tu viens de lui infliger. Quoi??? Alors ma petite dame. Je suis prête à gober toutes tes salades mais pour cela, il me faudra plus que des mots.
Moi: D'abord, ce ne sont pas des salades. Ensuite mon bon monsieur, je n'ai rien à te prouver déjà. Tu me crois ou pas, ça m'est égal. J'ai jamais imaginé vous connaître d'ailleurs. Et j'imagine qu'avec tout ça, je ne pourrai plus bénéficier de vos bonnes grâces. Le trottoir lui, je sais qu'il m'accueillera toujours.
Toricelli : C'est une option en effet. Par contre, j'ai l'intention de te donner mon toit comme abris dorénavant.
Moi: C'est très gentil et même alléchant comme offre mais...
Toricelli : Je ne te demandais pas ton avis ma petite. Enfoiré! Alors on est d'accord ?
Moi: Étant donné que mon avis compte pour du beurre, oui. Je le toise et il me sourit de toutes ses dents.
Toricelli : Super! Alors voilà ce qu'on va faire. Tu auras tes quartiers dans l'aile est de la propriété. Tout est sous surveillance dans la propriété, je préfère t'informer. Et c'est moi en personne, qui supervise tous les éventuels faux pas. Si tu oses quoi que ce soit, je ne mettrai pas une seule seconde à te descendre. Mes hommes seront toujours, sur tes pattes comme tu te plais à le dire. Tu n'auras aucun contact avec l'extérieur jusqu'à ce que je l'ai décidé autrement et tes appels réguliers aux États-Unis, sont rompus dès à présent. Je me mord l'intérieur de la bouche pour ne pas montrer ma contrariété; cet enfoiré n'est vraiment pas bête. Il y a des questions ?
Moi: Je suis dans un véritable château alors! Pas de quoi me plaindre! Je fais un large sourire.
Toricelli: Parfait! Tu peux sortir, y'a un gars derrière la porte qui te conduira dans tes quartiers. Et une dernière chose : je ne suis pas ton ami alors les tutoiements et autres familiarités, je ne tolèrerai pas. C'est monsieur, pour toi.
Moi: Entendu. Il arque un sourcil. Monsieur.
Toricelli : Tu peux sortir.

J'exécute sans tarder et retrouve effectivement derrière la porte, un des gardes qui me fait suivre derrière lui pour me conduire vers ma partie la propriété.
Cet enfoiré de Toricelli semble le genre de personne qui me donnera du fil à retordre. Et coupé du reste du monde et de tout contact avec la SSIA et la FBI, ma tâche va être plus difficile que je ne me l'étais imaginé.

Je me réveille toute fatiguée et espère que toute cette scène n'était qu'un cauchemar mais la décoration style gothique et la superficie de cette chambre me fait redescendre sur terre immédiatement.

Je me lève en sursaut du lit et vais tambouriner à la porte de manière sauvage.

Moi: Laissez moi partir! Ouvrez cette porte! Bande d'enfoirés, ouvrez cette putain de porte!!!!!

Agent T: MAFIOSOOù les histoires vivent. Découvrez maintenant