Affrontement

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Un long corps noir, recouvert de larges écailles semblant impénétrables. Quatre puissantes pattes, munies de longues et tranchantes serres. D'immenses ailes sillonnées de grandes veines bleuâtres, et une gueule béante, hérissée de dents pointues et écumante d'une bave mauve.

« Tous en position ! », hurle Jormund.

Le Krakuryan hurle de nouveau, prêt à attaquer. Mais avant qu'il ne bouge, trois silhouettes bondissent et débutent l'assaut : les frères Ardentis, rapides et furtifs, lancent une multitude de couteaux pour attirer l'attention de la bête. Suit Zondoria, sa hache de guerre à la main, qui se rue droit devant elle en criant quelque chose d'inintelligible. Jormund et Amarya vont derrière elle, dégainant respectivement une grande et large épée et deux ardentisseurs -des fouets de flamme-, tandis que Jhiangyo, dans un saut prodigieux, arrive sur le dos de la bête et la lacère de son glaive.

Le monstre, quoique surpris, parvient à repousser ses assaillants et, la bouche fumante, crache une colossale boule de feu sur le campement de la Troupe d'Emeraude, le réduisant en cendres. Djolsulfur s'avance vers lui et, d'un geste vif, plante sa rapière dans son torse. Le Krakuryan se tord de douleur, mais, d'un fort coup de griffe, envoie l'Areen valser contre un rocher. Il s'apprête à lui bondir dessus mais il est stoppé par un tir explosif de la carabine de Raiza, tireuse de précision. La bête recule, affaiblie, pendant que Jormund charge à nouveau, plantant sa lame dans son palais. Furieux, le Krakuryan referme sa gueule sur le bras du Tourstralancien, le blessant grièvement et y injectant son venin. Dans un râle de douleur, le guerrier s'écroule. Peu après, Hammerfield, ayant incanté Fairbringer, s'approche lentement du monstre et, d'un unique revers de marteau, lui arrache la tête, laquelle vole à quelques dizaines de mètres de là.

« Voilà qui est fait, dit simplement le Maard.

-Soit, mais que faire de Jormund ?, demande Amarya, épuisée et inquiète.

-Il n'y a qu'une personne qui puisse l'aider ».

Djolsulfur Areendel tourne son regard vers le nord, avec un mélange de nostalgie, de résignation et de joie teintée d'une légère inquiétude.

« Miliana ».

Les Chroniques de DjolsulfurWhere stories live. Discover now