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Salam Aleykoum,

Nous rentrons de la mosquée le coeur serré, mais apaisé. Le visage rempli de larmes, mais lumineux. Notre esprit, lui, est meurtri. Malgré les efforts que je fais pour rester joyeuse et souriante, aujourd'hui je ne peux pas. La perte de son père et d'un de ses petits frères est l'un des pire sentiment que j'ai pu ressentir. Une douleur inexplicable. Multipliez les prières pour qu'ils entrent au paradis est la seule chose qui me rend heureuse. Ma famille est anéantie par ce drame, le sourire de ma mère ne me rassure pas, il m'attriste encore plus. Je n'imagine pas la douleur qu'elle doit ressentir.

Je peux quand même dire Al HamduliLlah. Je suis vivante, ma mère est encore avec moi, et mes autres frères et sœurs sont là pour moi, j'ai de quoi manger, de quoi boire.

J'aperçois ces grands blocs de ciment. Endroit où mon père a toujours vécu depuis son arrivée en France. Endroit où mon petit frère Issa, jouait au foot avec ses amis, ou mes sœurs, mes amies et moi on a passer le plus clair de notre temps , nos souvenirs. C'est ici que j'ai grandi, et malgré ce que la télé, les médias ou encore même les gens peuvent dire, je ne me sens chez moi qu'ici.

En arrivant, le quartier est vide, nous nous sommes tous réunis aujourd'hui pour la salât Janaza de mon petit frère et mon père Allah y rahmo. Chacun rentre chez soi, personne n'a le moral. Issa, mon petit frère, âgé d'à peine 13ans a perdu la vie avec mon père, un homme bon, fort, généreux. Un homme qu'on ne pouvait qu'apprécier, un homme que tout les petits comme les grands du quartier aimait.

Cette epreuve m'a endurci, et ma montrer qu'on peut quitter le monde d'ici bas à tout moment. Épreuve qui m'a meurtri, m'a détruite, mais qui, a l'heure d'aujourd'hui, m'a appris beaucoup de choses.

YOUSRA : Parce que la souffrance vaut 100 mieux que le regret Où les histoires vivent. Découvrez maintenant