Chapitre n°2 : Douloureux bijou

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Et alors que Jughead quittait à son tour le garage des Andrews dans le but de s'expliquer auprès de sa petite amie, Betty elle resta figée quelques secondes tout en fixant la boite rouge qui reposait désormais sur le meuble en face d'elle. Des milliers de questions se battaient dans sa tête à cet instant
précis et elle ne savait pas comment les calmer. Jamais elle n'avait entendu parler de cette bague, mais elle devait avoir une signification importante pour qu'il la garde. Leur amour. C'était la signification de cette bague et même après toutes ces années la jolie blonde ne pouvait nier que ce qu'ils avaient partagé avait été la chose la plus importante de la vie du jeune écrivain et qu'elle aurait toujours une place de choix dans son cœur. Betty eu un léger sourire triste à la fois heureuse et peinée de se rendre compte que le jeune homme avait toujours une représentation de leur amour auprès de lui.

La curiosité prit une partie de la place de la tristesse après quelques petits temps. Betty devait voir cette bague dont elle ignorait l'existence plus tôt dans l'heure, c'était plus fort qu'elle, elle devait savoir. Elle rendit donc le bras vers le meuble et attrapa la boite avant de l'ouvrir, se fichant du fait qu'Archie, son petit ami, soit juste à côté d'elle, regardant minutieusement chacun de ses gestes et toutes ses petites réactions. Les yeux de la jeune femme s'émerveillèrent en voyant le petit bijou dans son écrin. Tabitha avait raison, la bague était magnifique, simple mais d'une beauté époustouflante. Très vite, Betty réalisa que ce n'était pas une simple bague ou même une jolie bague de promesse destinée à une attention aussi mignonne que significatif. Non, c'était bien plus, le message était bien plus fort et la signification dégageait un amour sans fin. Ce n'était pas n'importe quel bijou, c'était une bague de fiançailles.

Je t'aime Juliet.

Jughead avait prévu de la demander en mariage et il avait prévu de le faire avec ce magnifique message qui avait un sens important à leurs yeux. La jeune agent fédérale se souvenait désormais, à quel point Jughead semblait stressé durant leurs derniers jours de lycée, Betty avait toujours pensé qu'il était inquiet à l'idée de ne pas avoir son diplôme ou d'aller à la fac, partant à des milliers de kilomètres de la fille qu'il aimait. Elle avait même pris en compte un certain stress posttraumatique dû au fait qu'on avait tenté de l'assassiner. Mais, maintenant qu'elle y repensait, il semblait toujours être en train de trifouiller quelque chose dans ses poches ou à tenter de cacher quelque chose, faisant l'innocent à chaque fois qu'elle le surprenait dans quelconque partie de la maison. Il tentait de dissimuler la bague pour lui faire la plus belle surprise de sa vie.

Betty n'était pas pour le mariage, bien au contraire, elle pensait que chacun d'entre eux finissait avec veuves ou divorces, elle avait été catégorique avec Archie sur ce point et pourtant elle savait que sa réponse aurait pu être différente si Forsythe Pendleton Jones troisième du nom lui aurait demandé. Elle retira la bague de son coussinet après plusieurs secondes pour pouvoir admirer chaque détail du bijou, se rendant compte qu'elle était amoureuse de chacun de ces derniers car Jughead avait choisi la bague parfaite pour elle, celle qui semblait être non seulement, la représentation de leur amour mais aussi d'elle-même. Jughead Jones la connaissait mieux que personne et elle réalisait maintenant qu'il la connaissait sans doute mieux qu'elle ne se connaissait elle-même, il l'avait accepté à cent pourcents malgré tout et Dieu savait que ce n'était pas facile, Alice Smith n'avait pas réussi, bien qu'elle aimait réellement sa fille.

Soudainement, l'envie de mettre la bague autour de son doigt fut plus forte que tout. Elle voulait juste sentir ce bel anneau atour de son annuaire gauche quelques secondes afin de connaitre la sensation. Elle ne le fit pas directement, jouant d'abord doucement avec le bijou avant de finir par l'enfiler, le faisant glisser contre son doigt délicat en souriant doucement, lâchant un sanglot mélangeant sa plus grande joie et la pire de ses peines. Elle aurait pu être la plus heureuse des femmes, si seulement elle n'avait pas trompée... Aujourd'hui, il courait après une autre femme et elle était en grande partie fautive car elle ne s'était pas battue, pire elle avait fait comme si elle s'en fichait, elle s'était même ventée de vouloir un autre durant leur relation.

Je comprends pourquoi il court après Tabitha...

Love you JulietOù les histoires vivent. Découvrez maintenant