Chapitre XIV

175 10 0
                                    

Ségovie, Espagne

On se souvient toujours des bonnes journées. Et plus on est dans la merde, plus ces souvenirs nous semblent bons. Comme ce match de foot à l'abbaye. Je n'aurais jamais pensé que les secondes qui précèdent un corner pouvaient être aussi marrantes.

Lyon était dans l'équipe bleue. Celle-ci était composée de Palerme, Nairobi, Bogota et de Marseille. Lyon était le gardien. Denver se met devant Palerme. Il glisse sa main sur les couilles de Palerme.

« -Il m'a touché les couilles ! Tout le monde t'a vu ! » Crie Palerme

« -Quoi ? J'ai rien fait ! J'ai rien fait du tout. » Se défend Denver

« -Il ne reste plus qu'une minute de jeu. Une minute, vous comptez la gâcher à discuter ? » Intervient le Professeur

« -C'est lui. Moi, j'étais en défense et il me colle au cul avec son quatre heure. » Explique Denver

« -C'est vrai. Je t'ai vu lui toucher les couilles, gros porc ! » Assure Nairobi

« -On ne tripote pas l'adversaire. Où que ce soit, d'accord ? Sinon c'est carton rouge. Compris ? » Indique le Professeur

« -Compris. Allez, on y retourne. » Dit Tokyo

« -Vous êtes prêts ? » Demande Nairobi

Nairobi lance la balle. Palerme allait faire une tête. Denver lui baisse son short. Lyon se met à rigoler.

« -Oh putain ! » S'exclame Palerme

« -But ! » Jubile Denver

« -Penalty ! » Exige Nairobi

Les garçons se mettent à se disputer. Les filles regardent la scène, amusées. Palerme se prépare pour le penalty. Tokyo est le gardien de l'équipe rouge. Le Professeur siffle. Palerme tire. Tokyo arrête le ballon.

──────── ∘°❉°∘ ────────

Banque d'Espagne

C'est de la nostalgie. Quand on réalise qu'un moment du passé, qui semblait à cet instant totalement banal, était en fait le vrai bonheur. On n'avait même pas encore terminé la première partie du plan que Lisbonne était déjà à moins de 3 kilomètres de la tente et on l'avait forcée à se changer. Un but de Sierra en pleine lucarne. Pendant ce temps, comme des robots, ils avaient retiré à Nairobi une partie de son poumon et ils ne savaient même pas s'ils étaient en train de lui sauver la vie ou en train de l'achever. Une seconde perte pour notre équipe et un autre but marqué par l'adversaire. Et il y aurait un troisième but à venir de Palerme mais un but contre son camp. Il avait été un bon capitaine mais il n'était pas fait pour jouer en équipe. La seule chose qui suivait un peu le plan prévu, c'était l'arrivée du Professeur à Madrid mais là aussi, il manquait un motard. Ils ont traversé la région de la Mancha à moto en suivant les sentiers forestiers, les pistes poussiéreuses et les chemins de troupeaux pour éviter les barrages. Le chevalier et son écuyer avançant défaite après défaite vers une folle bataille dans une guerre absurde. Tout était à deux doigts d'exploser.

Lyon se lève. Palerme passe devant elle. Il porte un costard noir et il tient une mallette noire. Lyon essaie de le suivre.

« -Palerme. Qu'est-ce que tu fais ? » Demande Lyon

Il ne répond pas. Il continue à marcher. Il descend les escaliers. Lyon le suit.

« -Mesdames, mesdemoiselles, messieurs, c'est avec beaucoup de regret que je viens vous dire adieu. Je m'en vais. Surtout garder votre bonne humeur, c'est important. » Annonce Palerme

Her (Casa de Papel fanfiction)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant