Chapitre XXIII

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Banque d'Espagne

Toute la bande se réunit dans la grande salle à manger. Manille est assise sur une chaise. Lyon est assise à côté d'elle. Palerme pose ses mains sur les épaules de Lyon pour la rassurer. Helsinki et Rio se trouvent près des fenêtres afin de surveiller le moindre mouvement venant de l'extérieur. Tokyo est assise à côté de la radio. Stockholm, Denver et Lisbonne restent debout. Lisbonne prend la radio dans ses mains.

« -Lisbonne pour le Professeur. Appel de contrôle pour le Professeur. » Prononce Lisbonne

« -Ici le Professeur. » Articule le Professeur

« -Salut Sergio. Le plan Paris a été un succès. On attaque le plan Rome. Dans une heure, on commence l'extraction. » Affirme Lisbonne

« -Il n'y aura pas d'extraction. Il est possible que ce soit la dernière fois que je vous parle. Le déversoir d'orage a été découvert. » Annonce le Professeur

« -Salut Lisbonne, salut Tokyo, salut Lyon, salut Helsinki. Bon, pour la faire courte, salut à toutes les villes dont vous vous souviendrez mais que vous n'aurez plus jamais l'occasion de visiter. » Intervient une femme

« -C'est qui elle ? » Demande Denver

« -L'inspectrice Sierra. C'est elle qui dirige l'enquête. » Informe Lisbonne

« -Plus ou moins. Ça va, Raquel ? J'imagine que tu es plongée dans un tourbillon d'émotion, non ? T'étais menottée dans le QG. Ensuite, dans les airs comme un petit oiseau libre et hop, d'un coup, patatras, tout s'écroule. Mais on savait qu'il y aurait un prix à payer. C'est l'heure de passer à la caisse. » Explique Sierra

Toute la bande est sous le choc. Personne ne dit rien.

« -Quelles sont vos dernières paroles ? » Interroge Sierra

« -Je suis désolé, Raquel. Je suis vraiment désolé, Rio. Je suis désolé, Palerme. Je suis terriblement désolé, Helsinki. Je suis désolé, Manille. Je suis désolé, Bogota. Je suis vraiment désolé, Stockholm. Je suis désolé, Denver. Je suis désolé, Lyon. Je suis désolé, Tokyo. Je suis vraiment désolé. » Dit le Professeur

« -Enfin bref, vous savez, je resterais bien des heures à papoter, à faire de la thérapie de groupe avec vous et à me remémorer vos meilleurs coups. Comme celui du furet lâché dans les égouts, c'était hilarant. Mais nous avons tellement de choses à régler avant. Fin de la transmission, les potos. » Conclut Sierra

Le silence règne dans la pièce jusqu'à ce que Tokyo se lève et décide de le briser.

« -Il doit y avoir un plan B. Le Professeur a toujours un plan B. » Intervient Tokyo

« -Pas cette fois. Il n'y en a pas. » Contredit Lisbonne

« -Son égo est tel qu'il n'a pas de plan B ? Il en a pour tout sauf pour ses échecs ? C'est pas une merde à ce point. » Insiste Tokyo

« -Quel plan il pourrait y avoir, hein ? On peut sortir l'or que par un seul endroit. Il n'y a pas de plan B. Le plan A est le seul possible. » Affirme Lisbonne

Tokyo s'assoit de nouveau, déçue.

« -Nous sommes peut-être dos au mur mais putain, nous ne sommes pas encore morts. » Tente Lisbonne

« -C'est l'armée ! » Crie Helsinki soudainement

« -Des militaires. Beaucoup de militaires. » Précise Rio

Toute la bande se précipite devant la fenêtre. Elle regarde les véhicules de l'armée s'arrêter devant la banque d'Espagne.

C'est le moment où tu t'écrases contre un mur à 150km/h. C'est la fin du chemin. Ça nous arrive à tous au moins une fois dans la vie. Un jour, on diagnostique à ton frère une maladie incurable. Un jour, tu comprends que tu ne verras plus jamais ton fils. Que tu ne verras plus jamais tes amis ou l'amant que tu n'as jamais eu et qu'il ne te restera plus que les bras noueux de ton père. Ou alors un jour, une balle te prive en une seconde de l'homme que tu aimais et tu comprends que ta famille ne sera plus jamais réunie. Que tout ce que tu as vécu dans ta combinaison rouge se termine ici. C'est la fin. Le bout de chemin qu'on a fait ensemble.

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⏰ Dernière mise à jour : Apr 07 ⏰

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