Chapitre XXII

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Banque d'Espagne

« -Lyon, Tokyo, Palerme, avec moi. Les autres, retournez à vos postes. » Ordonne Lisbonne

Lisbonne descend les escaliers. Tokyo, Lyon et Palerme la suivent sans rien dire.

« -L'or, ça avance bien ? » Demande Lisbonne subitement

« -On a fondu 59 tonnes. » Répond Palerme

« -Connecte la pompe, Palerme. On commence l'extraction. » Précise Lisbonne

« -Mais il reste 31 tonnes ! Le plan, c'est de tout fondre. » S'oppose Tokyo

« -Mon arrivée a changé la donne. Il faut sortir tout l'or qu'on peut. » Avoue Lisbonne

« -Combien de temps devant nous ? » Questionne Palerme

« -3 ou 4 heures. Ils doivent explorer plusieurs pistes et traquer l'hélicoptère. » Informe Lisbonne

Palerme descend à la fonderie tandis que Tokyo et Lyon mènent Lisbonne au bureau où se trouve la radio servant à communiquer avec le Professeur. Palerme pénètre dans la fonderie.

« -Ecoutez-moi tous ! On change de phase. Je répète: on change de phase. On arrête de fondre les lingots et on connecte la pompe d'extraction. Maintenant. Allez, on y va ! » Crie Palerme

« -Allez, vite, vite ! Qu'est-ce que vous attendez ? On y va ! » Ajoute Bogota

Bogota s'approche de Palerme.

« -8 heures de plus bien à fond et on aura fondu le reste. » Indique Bogota

« -La fonde passe au second plan. Maintenant, l'extraction est prioritaire. » Précise Palerme

« -Il fallait 80 tonnes pour sortir vivant et maintenant, 60 suffisent ? » Interroge Bogota perplexe

« -Lisbonne est dans la banque et ça va provoquer une intervention contre laquelle on ne pourra rien faire. Si on ne sort pas l'or maintenant, on a aucune chance mon frère. » Déclare Palerme

« -Et tu l'avais cette information ? Que libérer Lisbonne mettrait un plan millimétré en danger ? » Comprend Bogota

« -Je savais rien. Va te faire foutre ! » S'énerve Palerme

« -Oh non, bien sûr que non ! Parce qu'on aurait jamais accepté ça. Si sortir l'un des nôtres de taule met le plan en danger, il reste en taule. Un point, c'est tout. Et ça vaut pour tout le monde. » Explique Bogota

« -C'est pas moi qui donne les ordres. » Glisse Palerme désolé

« -Putain ! Tu les donnais avant. T'es quoi ? Un sous-vivre maintenant ? Palerme, écoute, là on commence à improviser. Et c'est comme ça qu'on se fait tuer dans les braquages. » Dit Bogota

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Banque d'Espagne

Tokyo, Lyon et Lisbonne arrivent dans le bureau. Lisbonne prend la radio directement.

« -Lisbonne pour le Professeur, tu me reçois ? Lisbonne pour le Professeur, tu me reçois ? » Répète Lisbonne

« -Ils t'ont interrogé pendant combien d'heures ? » Demande Tokyo soudainement

« -Pendant 30 heures. Pourquoi ? Trop longtemps pour ne pas avoir parlé, c'est ça ? » Rétorque Lisbonne

« -Pas pour moi, non. Pour toi, j'en sais rien. Voir les plaques des flics t'a peut-être rendu un peu nostalgique. Et qui sait ? Tu leur as peut-être dit comment on va sortir l'or. » Suggère Tokyo

« -Moi au moins, je ne suis pas allé faire la bringue en boîte au Panama. » Ajoute Lisbonne

« -Il doit sous doute arranger la logistique pour Marseille. Il y a un appel de contrôle prévu dans 20 minutes. » Intervient Lyon

« -Si on a 20 minutes devant nous, il me faut une douche et une combi rouge. » Exige Lisbonne

« -A vos ordres, ma professeure. » Prononce Tokyo ironiquement

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Banque d'Espagne

Lisbonne est en train de prendre son bain. Tokyo est partie chercher une serviette et une combi rouge. Lyon, quant à elle, surveille la porte. Tokyo revient. Elle toque à la porte puis elle pénètre dans la pièce. Lyon pénètre à son tour dans la pièce en fermant la porte derrière elle.

« -La combi, une serviette et les culottes d'Helsinki. C'est une blague, détends-toi. » Taquine Tokyo

« -Merci. » Prononce Lisbonne

« -Pardon pour mon insolence toute à l'heure, je voulais voir comment t'allais réagir. » Avoue Tokyo

« -Et j'ai réagi comme il fallait ? » Demande Lisbonne

« -T'as pas l'air trop tendue. » Remarque Tokyo

« -Je sais qu'ils vont nous écraser mais je ne peux pas m'empêcher de penser que ça a un côté romantique. » Émet Lisbonne

« -Ah oui ? Comment ça ? » Questionne Tokyo

« -Il a creusé un tunnel de 12 mètres pour m'extraire de l'audience nationale. Il m'a promené au-dessus de Madrid dans un hélicoptère de combat. Ensuite, il m'a fait entrer dans la réserve de la banque d'Espagne sous le nez de 3000 flics qui n'ont absolument rien vu. » Développe Lisbonne

« -C'est beau, c'est vrai. » Cède Lyon

« -Les braquages rendent l'amour plus intense. » Déclare Tokyo

« -Ah oui ? Tu m'expliques ? » Interroge Lisbonne intriguée

« -Oui... Chaque seconde peut être la dernière seconde. L'adrénaline fait qu'on vit tout à mort. On veut rien laisser au lendemain. » Commence Tokyo

« -C'est sûr que c'est plus romantique que d'aller au supermarché le samedi matin. » La coupe Lisbonne

« -J'ai compris ça la première fois que j'ai embrassé mon mec avant un braquage. Mon coeur battait à mille à l'heure. Entrer quelque part et semer le chaos. Et en plein milieu du braquage, planter tes yeux dans les siens et sentir monter une explosion de bonheur. Sortir avec ton sac rempli de billets et hurler sur la moto. Te sentir indestructible, invincible. Te coller contre lui à 180km/h, traverser la frontière et être au Portugal. Et s'arrêter n'importe où parce que tu en peux plus d'attendre pour lui faire l'amour. T'essaies d'engloutir le temps avant qu'il s'enfuit et ça fait que chaque moment qui passe est magique. » Explique Tokyo

« -C'est pas de Rio que tu parles, hein ? » Comprend Lisbonne

« -C'était avant. Ils l'ont tué pendant un braquage. J'étais avec lui. Après sa mort, j'ai su que j'aimerais plus jamais personne comme ça parce qu'il était l'amour de ma vie. » Conclut Tokyo

Her (Casa de Papel fanfiction)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant