Chapitre X

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Banque d'Espagne, jour 2

Palerme réunit toute la bande dans la bibliothèque.

« -Ils arrivent alors tenez-vous prêts ! Nous savons tous ce que ça signifie. J'aimerais pouvoir vous donner davantage d'informations mais malheureusement, je n'en sais pas plus. Alors, voilà ce que je préconise: l'usage de l'extrême violence comme moyen de dissuasion. » Annonce Palerme

« -Comment ? » Intervient Tokyo

« -Au premier blindé qui pointe le bout de son nez, on les bombarde. Ça devrait les calmer. » Ajoute Palerme

« -Ce sont les ordres du Professeur ? » Demande Tokyo

« -On a perdu le contact avec le Professeur. Je ne sais pas si c'est une défaillance technique ou si c'est plus grave que ça. Le fait est que nous sommes seuls. C'est moi le chef à présent. » Répond Palerme

« -Attends, attends, on se calme. Une petite seconde. On ne sait pas combien ils seront ni s'il y aura des blindés comme tu le prétends ni s'ils arriveront par les fenêtres ou bien par les canalisations. J'ai pas raison ? Alors vas-y explique, tu vas bombarder quoi ? Vous êtes tous devenus tarés ? » S'oppose Tokyo

Le reste de la bande ne répond pas.

« -Vous êtes sérieux ? Ça enverrait quel message aux gens ? On est entré ici en larguant des billets, pas des bombes. C'est tout l'inverse de la stratégie du Professeur. Lui, il chercherait à gagner du temps. » Explique Tokyo

« -Tiens donc, la reine de la gâchette qui se met à vouloir jouer la montre tout à coup. Tu sais ce que je crois, Tokyo ? » Rétorque Palerme

« -Vas-y, dis. » Prononce Tokyo

« -Ce qui te fait peur, c'est que si on tire sur la police, tes chances de retrouver Rio s'envolent. Ils vont nous faire exploser ! Putain mais qu'est-ce qu'il vous prend ? Magnez-vous bordel, restez pas plantés là ! » Crie Palerme

Bogota se dirige vers les armes suivis par Stockholm, Denver et Helsinki. Nairobi et Lyon s'approchent de Tokyo.

« -Ma chérie, je suis navrée pour ton histoire d'amour mais l'heure est venue de nous défendre. » Dit Nairobi

« -Je suis vraiment désolée, Tokyo. » Avoue Lyon

Toute la bande sauf Tokyo prend des armes puis elle sort de la bibliothèque.

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Ségovie, Espagne

Toute la bande se trouve dans la salle de classe pour fêter l'anniversaire de Stockholm. La table est dressée. Sur celle-ci se trouve du vin rouge et des légumes, beaucoup de légumes.

« -Qu'est-ce que c'est que ça ? » Demande Bogota en tenant une brochette

« -Des artichauts, pourquoi ? » Interroge Stockholm

« -Des artichauts en brochette ? C'est un barbecue pour lapin ou quoi ? » Commente Bogota

« -Les moines nous ont donné des tonnes de légumes, il faut bien qu'on les mange. Et puis, je suis vegan alors c'est normal que le jour de mon anniversaire, on mange pas de viande. » Se défend Stockholm

« -Ah oui ? Et bien pour moi, les vegans, c'est des dangereux extrémistes. Bande de terroristes ! Leur but dans la vie, c'est qu'on meurt tous d'ennui. » Ajoute Bogota

« -D'ennui ? Je vois pas le rapport. » Dit Lisbonne

« -Tout ce qui est bon pour la santé, c'est chiant. Ça arrive jamais qu'on appelle un pote pour dire: hey ! Passe à la maison, j'ai 50 kilos d'artichaut. On va se régaler. Pourquoi ? Pour la simple et bonne raison que les artichauts, c'est chiant et puis c'est tout. Non, avec des amis, on se fait rôtir un chevreau ou un cochon. Ça, c'est sympa. Ou bien alors on se réunit à 50 mecs dans une maison et on se bouffe un beauf entier ! Ça aussi, c'est sympa. Je suis désolé pour le beauf mais aux humains, ça leur fait du bien. Ça les rapproche. La vérité, c'est que la viande, ça unit les gens et la verdure, ça les divise. » Explique Bogota

« -Tu sais ce qu'on dit chez moi ? C'est que celui qui mange sainement bande plus longtemps. » Intervient Nairobi

« -Pour toi, je suis prêt à me mettre aux légumes. » Avoue Bogota

« -Non, je ne veux pas de ton asperge ! » Rigole Nairobi

« -Professeur ? Je voudrais connaître les probabilités qu'on sorte vivant de la banque. » Déclare Tokyo

« -En l'état actuel des choses, je dirais... Elles sont moins de 50%. » Annonce le Professeur

« -Bon alors dans ce cas, il y a quelque chose que je voudrais dire. Ce ne sont pas mes mots mais l'intention est là. » Assure Denver

Il met une chanson de son père, Moscou. Toute la bande se met à chanter. Palerme met son bras sur les épaules de Lyon. Celle-ci continue à chanter, Palerme sourit.

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Banque d'Espagne

L'halothane est un gaz anesthésiant qui te met KO en 10 secondes si sa concentration dans l'air dépasse les 50%. La police est entrée dans la banque comme on entrerait dans une garderie à l'heure de la sieste. 5 agents d'élite et 30 chargeurs replis de munition avec un seul objectif: nous abattre comme des agneaux. Mais bon, c'est pas comme si on ne s'y attendait pas.

Lyon était prête à vider son chargeur sur les policiers. Ils étaient dans son couloir. Elle se met à tirer sur eux. Elle peut enfin se lâcher.

Survivre à ce type d'offensive, c'est théoriquement impossible. Mais à ce stade de nos vies, réaliser l'impossible, c'était devenu notre spécialité.

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Banque d'Espagne, 10 minutes avant

Tokyo appelle toute la bande. Elle la rejoint dans la bibliothèque. Tokyo leur annonce que les policiers vont utiliser de l'halothane.

« -Professeur, tous les accès sont sous contrôle. » Informe Helsinki

« -Il faut qu'on sache par où ils vont arriver. Ils vont attendre que le bâtiment soit rempli de gaz. On a 10 minutes. Changement de tactique. » Explique le Professeur

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Banque d'Espagne

Pour les contrer, tout ce qu'il nous fallait, c'était de l'oxygène. Et pour les neutraliser, il fallait qu'on réussisse à les conduire dans un cul-de-sac.

Les policiers sont coincés par des lasers. Des C4 figurent sur tous les murs.

« -Comment allez-vous monsieur Suarez ? Vous voyez les barreaux ? C'est beau, non ? » Commence Palerme

« -Il y a des pannes plastiques RDX. » Indique un policier

« -Bien vu. Plus de 40 kilos d'explosif divisé en 7 charges. J'imagine que je n'ai pas besoin de vous expliquer ce qu'il se passerait si l'un de vous se risquerait à toucher les faisceaux de lumière. Voilà comment ça fonctionne: le détonateur est connecté à une cellule photoélectrique et si l'une des charges explose, les autres suivront instantanément. N'est-ce pas monsieur l'artificier ? » Continue Palerme

Lyon est à côté de lui. Palerme commence à descendre les escaliers. Lyon s'apprête à le suivre. Palerme hoche la tête négativement. Lyon souffle, agacée. Palerme y va donc seul.

« -Alors je vous recommande de vous détendre parce que vous arrivez à bout de vos réserves d'oxygène et vous allez bientôt respirer de l'halothane. C'est pourquoi je vous conseillerais de vous allonger dans une position confortable et de vous préparer à faire un gros dodo. » Conseille Palerme

Lyon rejoint Palerme en bas. Les policiers sont endormis. Helsinki les rejoint. Lyon et Helsinki déshabillent tous les agents tandis que Palerme les attache chacun à une chaise. Les minutes s'écoulent. Les policiers se réveillent enfin. Palerme explique à Suarez ce qu'il doit dire. Lyon commence à filmer.

« -Je suis l'inspecteur Suarez, commandant du groupement d'intervention spéciale. Nous sommes retenus prisonniers mais je tiens à dire que nous n'avons subi aucune violence. Je demande aux autorités d'observer un cesser le feu permanent. » Dit Suarez

« -C'est bien. Et maintenant, la suite. Allez ! La suite, j'écoute. » Insiste Palerme

Suarez commence à chanter Bella Ciao. Les autres agents se mettent aussi à chanter.

Her (Casa de Papel fanfiction)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant