Cette année, mon cadeau ce sera toi ( OS )

Cette année, mon cadeau ce sera toi

Pourquoi faut-il que la vie s'acharne sur moi à ce point ? C'est la question que se répétait Taehyung sans cesse. Il venait à peine de fêter ses 22 ans et le voilà condamné à mourrir dans environ 6 semaines à cause d'une tumeur sois-disant impossible à retirer. Et dire qu'il atteignait lentement son rêve. Tae voulait depuis longtemps devenir danseur professionnel, mais depuis cette tumeur, il à tout bonnement arrêté de danser. La vie était à présent un gouffre sans fond d'où il n'y avait aucun moyen de s'en sortir.

Il regarda l'heure sur son horloge, elle annonçait déjà 16h passé. Il devait se rendre à l'hôpital aujourd'hui. Il laça mollement ses lacets et se rendit jusqu'à l'arrêt de bus en face de chez lui. En attendant celui-ci, son regard divagua sur un couple de personnes âgées. Directement, au lieu d'analyser leur bonheur, la première chose qui le frappa c'était le fait que lui ne vivrait pas assez longtemps que pour pouvoir arriver à cet âge où tu n'en a plus rien a faire des mauvaises choses qui t'entourent. Ce moment de ta vie où tu peux te balader avec ton compagnon ou ta compagne, main dans la main à rire en repensant aux bons souvenirs. Lui avait beaucoup de souvenirs, mais pas qui aient marqué son enfance et son adolescence. Il avait une vie normale, presque banale dont personne ne rêve vraiment. Et maintenant c'était encore pire...

Le bus arriva finalement avec quelques minutes de retard, minutes pendant lesquelles Taehyung à eut le temps de se morfondre de sa triste fin. Il monta ainsi que plusieurs autres personnes et scanna son ticket avant d'aller s'assoir. Le trajet était plutôt long 30minutes de bus. Mais heureusement il existait la musique et les écouteurs. Une fois que le bus s'arrêta devant l'hôpital, le jeune adulte descendit tout en aidant une grand-mère qui n'arrivait pas a descendre. Une fois en face de ce grand bâtiment blanc, un grand frisson le parcourut, il avait terriblement peur de cet endroit. Il savait qu'il finirait ses jours dans une misérable chambre, sa famille et ses amis pleurant à ses côtés. Au lieu de fondre en larmes, il retenu tout ça et avança. Il entra lentement et se rendit à l'accueil, là où on le redirigea vers le troisième étage. Il prit donc l'escalier et une fois arrivé au troisième, ses jambes commencèrent à fortement trembler, tellement qu'il dut se tenir au mur pour ne pas tomber. Il rejoignit le cabinet du médecin qui s'occupait de lui et s'assit sur la chaise, attendant le retour de celui-ci.

Son regard divagua un peu partout. Le bureau, les tableaux et diplômes accrochés au mur, les armoires et enfin la fenêtre. Dans sa tête une idée lui vint, une idée qui lui paraissait être un coup de génie. Il voulait sauter. S'il se donnait la mort directement il n'aurait pas à l'attendre, il ne serait plus terrifié de se lever le matin et de se demander si aujourd'hui était son dernier jour. Il ne verrait pas non plus ses amis et sa familles pleurer toutes les larmes de son corps... Son plan paraissait vraiment génial dans sa tête.

Il se leva donc lentement de la chaise et s'avança vers la fenêtre. Il l'ouvrit, les mains tremblantes et se pencha pour regarder le vide. De cette hauteur il mourrai sur le coup et ne souffrirait donc pas. Ses mains empoignèrent les côtés de la fenêtre alors qu'il donna une petite impulsion pour monter sur le bord. Il regarda alors le vide pendant de longues secondes qui lui parut être une éternité tandis que sans même sans rendre compte, ses larmes se mirent à couler le long de ses joues, s'écrasant à plusieurs mètres en bas. Il commença a s'excuser auprès des personnes qui lui était chères. Son corps vacilla vers l'avant, ses yeux se fermèrent et alors qu'il crut tomber, une forte poigne le tira vers l'arrière. Il ne comprit pas pourquoi il n'avait toujours pas touché le sol alors il ouvrit les yeux et trouva le regard de ce magnifique médecin. Sur son badge était joliment inscrit "M.Jeon". Son regard était peut-être troublé par ses larmes mais malgré cela il réussit tout de même à percevoir la beauté de cet homme.

J : Tout va bien ?! Lui demanda-t-il d'une voix paniqué.

La seule chose qu'il réussit à dire fut "je...je...je..."