6 décembre

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Bonjour tout le monde ! 

C'est le matin dans ma partie du monde, il fait encore noir mais heureusement la lumière du train nous éclate les rétines. 

Bonne lecture ! 

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Le mystère éclairci, Zelyan reprit tranquillement le cours de sa vie diabolique. Depuis deux mois il inventoriait et classait tous les châtiments qu'il avait inventés au cours des millénaires à la recherche d'inspiration pour les millénaires à venir. La chose n'était point aisée, le tour de la question avait été fait depuis longtemps et à présent ses nouveautés n'étaient que des variantes d'anciennes punitions. Cependant le Diable ne désespérait pas d'être touché par la grâce divine de l'idée de torture ultime. Qui plus est, les humains étaient très créatifs en termes de torture, il suffisait bien souvent de leur murmurer une petite idée de mort violente pour qu'ils la transforment en meurtres en série. Zelyan n'avait plus alors qu'à s'installer bien confortablement et regarder douleur et souffrance se répandre durant leur vie puis à leur faire revivre ce moment pour l'éternité une fois arrivés chez lui.

Son bureau terrestre était aussi mal rangé que celui des profondeurs : c'était un amas hétéroclite de registres commencés mais jamais tenus à jour, d'armes et autres objets de souffrance en pagaille et d'âmes jetées à même le sol. Ces lieux étaient célèbres pour être la seule pièce résistante aux supers pouvoirs de Fitz.

Debout autour de la table centrale couverte de plans, il s'épanchait sur une nouvelle aile des enfers entièrement dédiée aux morts répétitives par retrait violent de morceaux de chair par objets pointus en émail. Il y avait déjà un zoo dans les enfers, deux si l'on comptait l'élevage de dinosaures, trois avec celui des espèces qui avait essayé de tuer Ereyne et vingt-huit si tous les autres étaient pris en compte. Zelyan aimait les bêtes, surtout si elles pouvaient tuer.

Ereyne passa devant la porte de son bureau, les bras chargés de décoration. Elle était suivie par Cracotte, leur crocodile de compagnie, qui essayait de saisir une guirlande dorée qui dépassait du carton. L'immortelle s'arrêta sur le seuil de la porte, lui offrit un sourire à damner un saint et s'inquiéta de la tournure des événements du rez-de-chaussée.

— De quelle branche est Obscurius ?

— Zeus ! De la branche cassée du Scarlet rose semble-t-il. Cet endroit est un vrai nid à microbes.

— Très bien, et quand vont-ils se marier ?

— Qui donc ma douce ?

Ereyne le regarda interloquée, n'avait-il donc rien suivi de l'échange ? Puis elle secoua la tête, ne connaissant que trop bien la réponse.

— Obscurius est venu demander à son chef de lignée l'autorisation de se marier...

— Oh vraiment ? Avec qui ? Lui demanda Zelyan.

Ereyne le regarda en haussant un sourcil. Son compagnon prit un instant mais finit par comprendre.

— Non, tu ne veux pas dire que... La bouffe qu'il a apportée ? Il veut épouser sa bouffe ?

— C'est un être humain Zelyan.

— Un être humain complètement fou si tu veux mon avis, et le mini vampire aussi. Jouer avec la nourriture passe encore, mais on ne l'épouse pas.

Ereyne lui fit remarquer que des humains avaient été transformés lors de situations bien plus incongrues et que les mariages d'amour n'étaient pas si courants.

— Cela reste de la bouffe. Tu me parles d'amour mais je te parie qu'il l'aimerait autant si c'était une poche de sang sur pattes, ce qui est d'ailleurs le cas. Et puis, ma douce, mariage, vampire ? Tu sais aussi bien que moi que les vampires se moquent éperdument de cette institution, ils ne l'utilisent que comme prétexte pour faire la fête et être infidèles.

Il n'avait pas tort, la liberté était l'un des fondements de la vie vampirique, à moins que vous ne soyez originaires d'extrême orient. Zeus se "mariait" régulièrement, mais jamais avec les plats. Héra en était folle de rage à chaque fois mais toute la beauté du geste était là. Elle tuait les nouveaux vampires dès que son mari les transformait et cela s'achevait généralement par une étreinte passionnée dans une mare de sang.

— Si Zeus ose autoriser ce mariage je l'étripe moi-même. On ne se marie pas avec la nourriture !


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Merci d'avoir lu ce chapitre ! 

Axel.  

Un diable pour Noël - Avent 2021Où les histoires vivent. Découvrez maintenant