Un diable pour Noël - Avent 2021

12 décembre

Bonjour à tous ! 

Dimanche est bien maussade aujourd'hui, nous sommes loin de l'ambiance de Noël. Cependant, j'ai réussi à écrire mon chapitre (La BO de Jurassic Park n'a pas non plus aidé). 

Bonne lecture ! 

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Le matin suivant, le château fut réveillé par une mauvaise visite. Trois journalistes, de l'autre côté du pont-levis désiraient une interview exclusive. Le soleil émergeait à peine et, dans la maisonnée, seuls les morts étaient à l'œuvre.

Lorsque Fitz annonça la raison de la présence d'intrus aux maîtres des lieux, Zelyan et Ereyne étaient encore couchés.

— Rappelle-moi de faire ajouter quelques étages au donjon, grogna l'immortel. Nous ne sommes pas assez hauts pour avoir la paix.

Mais Ereyne ne l'avait pas entendu, elle s'était retournée et avait saisi un oreiller pour l'écraser sur son oreille.

Fitz frappa à nouveau et réitéra son annonce. Des journalistes souhaitaient une interview exclusive.

Zelyan se redressa dans le lit et se frotta la tête. Que diable voulaient ces humains ? Il y avait certainement un rapport avec l'une des nombreuses œuvres de charité auxquelles Ereyne participait tous les ans. Ou bien avait-il encore remporté le trophée du château el plus original d'Angleterre ?

Il secoua sa compagne qui lui répondit par des coups de bras hasardeux.

— C'est certainement pour toi ma douce.

— C'est ton château, rétorqua Ereyne en essayant de se cacher au fond du lit.

— Très bien, j'y vais, mais je te préviens, ils seront au menu ce soir.

Ereyne râla et consentit à sortir du lit. L'argument était imparable. Elle annonça à Fitz qu'elle descendrait quelques minutes plus tard et partit s'habiller. Zelyan lui lança que son humanité la perdrait, puis il se recoucha.

Le trio de journalistes vit apparaître une femme dissimulée dans un long manteau vert sapin bordé d'une grande fourrure. Ereyne marcha vers eux, ses bottes fourrées disparaissant dans l'épaisse couche de neige étalée dans toute la cour du château.

— Bonjour madame, je suis James June, journaliste au Friday Miror, commença l'un des hommes de but en blanc. Nous enquêtons sur les décès survenus ces derniers jours sur votre domaine.

Ereyne le regarda sans comprendre la teneur de ses propos. Les loups du domaine n'avaient mentionné aucune mort récemment et, à sa connaissance, les seuls décès étaient ceux infligés par les chasses sur le domaine, sans témoins, et sur ordre de madame Foots qui piochait dans les garde-mangers.

— Je regrette, je crains de ne pas vous comprendre, quels décès ?

— Des témoins ont vu des hommes tomber des remparts. Il y aurait plusieurs cadavres dans vos douves.

Heureusement qu'ils n'avaient pas regardé dans le fond du lac...

Ereyne leur sourit chaleureusement et se confondit en excuses. Cela arrivait tous les ans.

— Ce sont nos décorations d'Halloween, expliqua-t-elle. Nous les décrochons au moment de Noël et nous en perdons la moitié à chaque fois. Je vous rassure, aucun être vivant n'est tombé des remparts depuis quelques centaines d'années.

Elle disait vrai, tous les serviteurs tombés cette année étaient déjà morts au moins une fois avant leur chute.

— Tout de même, il semblerait que ces lieux aient une certaine réputation. On dit que votre château est l'un des plus hantés d'Angleterre.

— John n'est pas du matin, il ressemble à un zombie tant qu'il n'a pas pris son café, mais ne lui répétez pas.

Le journaliste ne semblait pas vouloir lâcher l'affaire. Il insistait pour visiter le château et arguait qu'il était étrange que les locaux refusent de dire quoi que ce soit à propos de ses habitants.

— Il y a une omerta sur cet endroit.

— Cela se nomme vie privée monsieur, lui répondit fermement Ereyne. Certes vous ne trouverez personne pour vous parler de nous, mais, de même, nous ne vous parlerons jamais de nos voisins. Nous respectons la vie et la tranquillité de chacun. Cela fait partie des règles tacites de cette région paisible. A présent, je vous invite à regagner vos foyers afin de fêter Noël en famille comme nous nous y apprêtons. Et si vous faites partie de cette classe de journalistes qui provoquent l'information, alors je vous laisse visiter les douves. Vous ferez partie du décor l'année prochaine !

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Merci d'avoir lu ce chapitre ! 

Axel.