Chapitre 24

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  « Tu es à moi »

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  « Tu es à moi »

  Même deux jours après, ses paroles résonnent toujours en moi comme un écho. Dans un autre contexte, ces mots auraient pu me faire vibrer. Mais ils me font frémir de peur plus qu'ils ne m'apaisent. Il n'a d'ailleurs pas rompu sa promesse de me garder enfermer dans ma chambre. Ça fait à peine deux jours que je suis cloîtrée entre les quatre murs de ma chambre que je défaille déjà. Je n'en peux plus de tourner en rond comme un lion en cage. Il m'a retiré mon téléphone et plus personne, pas même Brook ou ma sœur, ne peut entrer en contact avec moi. La seule personne qui a l'autorisation d'aller et venir à sa guise est son Altesse royal. A chaque fois que j'entends le cliquetis caractéristique de la serrure, je me tends tel un arc prêt à laisser sa flèche filer à travers l'air. Il se contente de m'apporter mes repas trois fois par jour. Parfois, je l'entends discuter avec Ambre. Enfin, rectification, j'entends Ambre rire comme une pimbêche à ce que lui dit Éros à chaque fois qu'elle passe devant ma porte. Quelle coïncidence quand même. En ce qui concerne ma mère, je n'ai évidemment reçu aucune lettre de sa part, ni aucun rêve trafiqué. J'espère qu'elle n'en a pas envoyé. Ça voudrait dire qu'Éros et Ethlios les ont en leur possession et si c'est le cas, ça craint. Je n'ose imaginer ce qu'il pourrait lui faire s'il la retrouvait. Il la garderait sûrement enfermer dans l'un des cachots du sous-sol. Loin de ma famille biologique ou de toute liberté. Loin de son royaume. 

  Alors que je contemple mon plafond immaculé depuis plus de deux heures maintenant, j'entends la clé tourner dans la serrure. Je me relève subitement et fixe la porte de ma chambre, le stress affluant dans mes veines. Déjà ? Je n'ai plus aucune notion du temps depuis deux jours. La porte s'ouvre, laissant apparaître Éros, un plateau rempli de mon repas. Maintenant que je vois la nourriture, mon ventre se réveille et cris famine. Je ne bouge pas alors qu'il s'avance dans ma direction pour me donner mon plateau. Il le pose à côté de ma cuisse et se redresse, plantant son regard d'océan dans les miens. J'ai du mal à le soutenir tant il est froid et dénué d'amour. Je baisse les yeux vers mon repas. Je dois lui inspirer de la pitié à cet instant car, contrairement à d'habitude, il s'assoit sur mon lit, face à moi.

    -Tu comprends bien pourquoi j'ai dû en arriver à de tels extrêmes Elena.

  Non je ne comprends pas. Je ne comprends pas en quoi ce que j'ai fait me vaut la séquestration à durée indéterminée. Je secoue la tête tout en triturant le contenu de mon assiette avec ma fourchette. Bizarrement, depuis deux jours, les repas du chef me paraissent de moins en moins appétissants.

    -Tu t'es enfui du château volontairement Elena. Te rends-tu seulement compte de la frayeur que tu m'as fait ? J'ai cru qu'on t'avait enlever ou pire encore, qu'on t'avait tué. Je me suis imaginé le pire jusqu'à ce que je te vois entrer dans la salle avec un garde.

     -Tu n'avais pas l'air d'être inquiet quand j'étais absente pour le déjeuner pourtant...

     -Parce qu'Ambre m'avait informer de ton état de santé. Tu étais soi-disant malade et je l'ai cru.

Aime MoiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant