Mi amor

12. Les non dits

Mon réveil sonna dans mes oreilles et je pesta contre les maigres heures de sommeils qui n'étaient clairement pas assez. Après avoir éteint la machine de malheur, je tenta de me lever mais ma tête tourna, prise d'un vertige.

Qu'est ce que ?

Des flash de la veille me revient en mémoire et je prends ma tête entre mes mains. Je ne me souvenais pas de tout. Certaines pièces du puzzle était flou, trouble ou carrément noir, sombre et m'angoissait. Connaissant mon habitude a faire des gaffes, j'étais sur de ne pas voir garder ma langue dans ma poche. Mais ce n'était pas ça le pire: qu'est ce que Daryl a bien pu entendre ?!

Ne pas être maître de mon propre corps me rendais folle, surtout en sa présence. Déjà que sobre et avec toutes les idées claires je partais en cacahuete, mais défoncée ? Je soupira. Je voulais a tout prix me rassurer, mais le seul qui le pouvais était Ortega. Je souffla de nouveau, abandonnant cette idée. Plutôt mourrir que d'aller lui demander. Avoir oublier cette soir me donnait déjà assez la honte, autant ne pas en rajouter...

...

La sonnerie de l'ascenseur sonna pour m'indiquer son arrêt. Je sors de la cage d'acier et m'arrêta au miroir qui trônait sur le mur de droite de mon haul. Col roulé, jeans pattes d'éléphant en denim et doudoune courte noir, j'avais fait dans la simplicité. Après une dernière retouche, je sortie du bâtiment pour marcher vers mon lycée.

Devant moi, Daryl fumait comme a son habitude. Il tourna la tête vers moi et mon rythme cardiaque s'accéléra. Nos regards s'accrochaient. Je tenta un sourire, qui devait ressembler plus a une grimace qu'autre chose vue la le regard qu'il me lança. Ses yeux étaient sombre, noir charbon. Il monta dans sa voiture après avoir détourner le regard et avoir écrasé son mégo par terre et démarra en trombe.

What ?
On peut m'expliquer ??

Il avait fuit mon regard toute la journée. Pas un mot, un regard, une attention. Rien. Il m'avait complètement ignorer, même quand Maël et moi étions venu pour leur dire bonjour. Nada

J'étais déçu. Pas de lui, mais de moi. Après tout, il ne m'avait rien promis et c'est moi l'idiote qui lui avait servi mon corps sur un plateau d'argent. Je ne vois pas a quoi je m'attendais. Qu'il soit doux ou même attentionné ? La blague. Il n'a aucune raison de le faire. Enfin si, mais pourquoi faire ? Je ne suis qu'une parmi tant d'autres. Il a fait ce qu'il avait à faire et puis basta. Moi aussi d'ailleurs, alors pourquoi mon cœur ce comprime et ma gorge se noue a chaque fait que je pense à lui ?

PDV Daryl

Assis sur le banc du gymnase le prof nous explique le sport que nous allions faire : le relais. Un soupir général résonna dans le bâtiment. Monsieur Dupine était assez sadique comme prof. Le genre a nous faire courir sous la pluie ou sous la neige, nous demander de faire 50 brasse à la piscine ou de nous demander des choses impossible, comme mélanger les sports. Je rigole pas, je parle en connaissance de cause. Je l'avais aussi l'année dernière. Il pense toujours à nous faire des choses inimaginables, a chercher l'extrême, comme si il était à la recherche de la prochaine star des JO. A croire qu'il c'est trompé de métier.

- Putain, il est sérieux a vouloir nous faire courir dehors, alors qu'il fait -10 !? pesta Raphaël, un bon ami à moi depuis la seconde. Un grand, bronzé, brun, mâchoire carré, il ne peut pas nier ses origines colombienne.

- Un putain de sadique, rajouta Evans un grand noir au allure de Mickaël Jordan dans tous les sens du terme.

- Un problème monsieur Keda ? grommela le prof en fronçant les sourcils