Chapitre 54

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PDV de Carla :

J'ai du mal à y croire, mais dans un mois nous seront en novembre. Et j'irais vivre à Londres, on ira vivre à Londres, plutôt. Ça me fait tellement bizarre, finalement j'avais finie par m'habituer à cette ville toujours pleine de bruit, si vivante. Troquer ça pour une petite banlieue calme pas loin de Londres n'est pas plus mal, dans tout les cas je serais contente.

En tout cas je me retrouve à devoir bientôt dire adieu à mes petits apprentis, quand je leur aie dit que je partais dans un mois ils ressemblaient à de petit bébé avec leurs yeux qui me criais de ne pas les laisser. Mon côté maternel était en larmes, mais je me devais de rester forte, je suis fière d'eux ils ont travaillés dur pour s'améliorer et leurs efforts ont payé, désormais mes petits padawan devront voler de leurs propres ailes.

Cette réflexion soulève une question importante. Qu'est-ce que je vais faire à Londres ? Il va bien falloir que je fasse des recherches de travail. Peut-être dans une pâtisserie-boulangerie, ou dans un café, mais pas un restaurant, la restauration est trop fatigante, j'ai de mauvais souvenir de mes jobs d'été là-dedans. Je devrais peut-être penser à monter quelque chose moi-même, après tout j'y pense depuis longtemps maintenant. C'est le rêve de beaucoup de gens de monter un projet comme ouvrir une boutique, ou une pâtisserie, peu importe ce que c'est, le point commun est que c'est un énorme challenge. Je demanderais des conseils à Anaïs tant qu'on y est.

Justement je suis en pleins déjeuner avec elle, on a passés la nuit à faire des gâteaux et du pain, bon même si elle faisait majoritairement des papiers plutôt que de la production.

- Je rêve d'une bonne nuit de sommeil

- Je suis d'accord

- Je suis sérieuse, ce gosse me tuera avant l'heure, il gigote constamment je vis la nuit désormais

- Pas moi, alors la prochaine fois laisse-moi dormir

- Mais je suis ton amie Carla soutiens-moi

- Pourquoi moi ? T'as un futur papa dans ton lit, pourquoi tu l'empêches pas de dormir lui ?

- Quelle question, parce que j'adore te pourrir la vie, ça me paraissait logique pour moi

Je m'affale sur la table, grognant. Pourquoi j'ai des amis pourri ? Bon, je sais qu'ils sont géniaux mais il aime sacrifier mon sommeil, et ils savent que c'est quelque chose auquel je tiens.

- Bon parlons d'autre chose

Je me relevais, la fixant, La grossesse lui va à ravir. Elle pète le feu malgré le fait qu'elle se plaigne, et moi je subis son élan d'énergie constant et je finis avec d'énorme cerne parce qu'elle m'appelle à minuit pour dire de faire sa production parce qu'elle a mal aux pieds. Je suis une amie géniale, et une bonne poire en passant. Je sacrifie mes nuits de sommeil pour madame, et rate la chance d'avoir un petit déjeuner avec mon homme avant qu'il aille travailler.

- Aller profitions du temps qu'il nous reste, après tout tu pars dans un mois et moi je serais maman dans quelque mois. Ça me fait des frissons rien que de le dire

- Oui je sais, et on va toutes être tata et tonton

- Enfin bref, tu vas aller habiter à Londres, et il faut que tu trouves un travail là-bas. Il y a quelques bonnes pâtisseries à Londres, tu devrais postuler

- J'ai pas envie

- Quoi ?

- Tu sais là-bas c'est que des vieux ploucs, et je m'ennuie à bout d'un moment. Nous savons pertinemment que je m'en contrefous de travailler dans une pâtisserie ou une boulangerie, pourtant j'adore faire des gâteau et du pain. Seulement c'est la seule chose qui m'intéresse donc je pensais peut-être donner des cours à ceux qui en ont envi, ou alors faire des gâteaux sur demande. Ma mère m'a dit que ça marche du tonnerre ce genre de chose, ça m'a mis la puce à l'oreille

- Tu sais... Il y a deux choses que je connais sur toi. Premièrement tu t'ennuies vite, mais juste pour me rendre service tu es restée plus de six mois ici pour m'aider, bon même si tu y trouvais aussi ton compte comme le fait que tu voulais voyager, mais ça ne change rien. Finalement tu as aussi adoré apprendre aux gens ton savoir...

- C'est pas faux

- ...Mais deuxièmement tu as l'impression de ne pas savoir ce que tu veux. Tu restes vague, pourtant je sais pertinemment que dans un coin de ta tête tu sais exactement ce que tu veux faire. Il suffira que tu enclenches un mécanisme, et des millions d'idées vont t'assaillir et tu seras obligé de tout mettre sur papier pour te soulager et tu finiras par kiffer complet. Et alors tu me montreras, et je serais obligée de te soutenir parce que je sais que le truc que tu vas me pondre sera génialissime

- Anais...depuis quand, tu cernes comme ça les gens

- Je te l'ais dit, je m'ennuie la nuit alors je lis et j'écoute des livres, parfois je tombe sur des trucs de psychologie hyper profond qui me font remettre toute mon existence en question, je te jure. Mais bref à force d'être ton amie pendant plus de huit ans, je te connais. Tu parais complexe au début mais à force j'ai percée le truc

- Ah bon ?

- T'as toujours pu faire ce que tu voulais rien ne t'en empêchais, si tu voulais écrire un livre, une chanson tu t'en foutais, tu te mettais à écrire. T'as même eu une phase cinématographique après avoir lu un livre dessus, t'es passée par tout !

- Je laissais tout tomber au bout d'un moment

- Ton livre tu ne l'as pas laissée tomber, je l'aie encore je te le ferais dire

- Oh nonnn jette-moi cette horreur je t'en supplie, c'était une erreur de le faire imprimer et de le te donner

- Même pas en rêve je l'adore, même s'il est pleins de faute, je m'en fiche je le chérirais jusqu'à la fin

- Si tu le dis

- Mais je m'éloigne, je voulais en venir au fait de savoir quelle était cette petite idée dans le fond de ta tête

Elle est perspicace, au bout de huit ans il faut se résigner au fait qu'elle me connait par cœur. Cette petite idée grandie, elle a raison.

- Je veux...je veux ouvrir mon café, ceux comme dans les films avec des pâtisseries que j'aurais fait, je veux que se soit cosy, un café bibliothèque. Je pourrais passer mes journées à lire et faire de la pâtisserie

Ça y est, c'est dit. J'en rêve tellement, j'en ferais quelque chose d'énorme, mon projet à moi.

- Ça l'air génial, je suis sérieuse, je me vois bien dedans avec un livre et un muffin, entourer d'une multitude de livres, super cosy. Sans oublier les plantes, ça donnerais sans contester beaucoup de charme

- C'est ça...c'est exactement ça

- Tu devrais le dessiner

- Je suis nul en dessin

- Mais si, tu sais il y a des applications pour ça, ça te prendra dix minutes pour toi et c'est boucler, il te restera plus qu'une montagne de paperasse, mais c'est à cette étape qu'il ne faut pas abandonner et persévérer comme jamais, je suis passée par là et je peux te dire que j'en aie chialée, mais ça a payé. D'ailleurs l'argent ne devrait pas être un problème il faudrait le trouver, mais si tu constitues un dossier de la mort, n'importe quel banquier ou investisseur ne pourrait pas refuser

- Tu as sûrement raison

Je me perds dans mes pensées, partageant ma multitude d'idées avec Anaïs pendant notre repas. Tellement de chose assaille mon esprit que j'ai du mal à me concentrer et à tout enregistrer. Elle a raison je vais devoir tout plaquer sur papier de peur d'oublier quelque chose.

Remember That Night ? *Tom HollandOù les histoires vivent. Découvrez maintenant