Je m'appelle Soumia, j'ai 21 ans et je vis avec ma famille dans un appartement à Paris. Notre foyer est toujours animé, rempli de rires, de discussions passionnées et de l'odeur alléchante des plats que prépare ma mère. Ma famille est tout pour moi : mes parents, mes deux grands frères, Lotfi et Ylies, ainsi que mes deux petits frères, Walid et Mehdi. Être la seule fille de la famille a ses avantages et ses inconvénients, mais cela m'a surtout appris à être forte et indépendante.
Ce samedi matin, je me levai tôt pour aider ma mère à préparer le petit-déjeuner. La cuisine était déjà envahie par l'arôme du café fraîchement préparé et du pain chaud. Ma mère, douce et respectueuse, était en train de cuire des galettes. Nous aimions ces moments de complicité où nous partagions des anecdotes et des rires.
"Tu as entendu parler des nouveaux voisins, Soumia?" demanda ma mère en remuant la pâte.
"Oui, j'ai vu les déménageurs ce matin. Il y avait un jeune homme avec eux, il avait l'air sympathique," répondis-je en déposant une assiette de biscuits sur la table.
"J'espère qu'ils seront tranquilles," lança Lotfi en entrant dans la cuisine. "On a déjà assez de bruit dans cet immeuble."
Lotfi et Ylies, mes grands frères, étaient connus pour leur nature impulsive mais aussi pour leur grande gentillesse. Lotfi, à 27 ans, travaillait comme ingénieur et Ylies, 25 ans, était en train de terminer ses études en médecine. Tous deux étaient très protecteurs envers moi.
"Je suis sûre que tout ira bien," ajouta Ylies en s'asseyant à table. "Il faut juste leur laisser le temps de s'installer."
La journée se déroula normalement, avec les habituelles allées et venues dans notre appartement. Mais je ne pouvais m'empêcher de penser à notre nouveau voisin. Chaque fois que je passais devant sa porte, j'entendais des bribes de conversations et parfois de la musique douce qui s'échappait.
Le soir, alors que je rentrais d'une longue journée de cours, je remarquai que la porte de son appartement était entrouverte. Une douce mélodie de guitare s'échappait de l'intérieur, remplissant le couloir d'une atmosphère apaisante. J'hésitai un moment, curieuse de voir qui jouait cette musique si envoûtante, mais ma timidité prit le dessus et je me dirigeai rapidement vers notre porte.
À table, pendant le dîner, la conversation tourna naturellement vers notre nouveau voisin.
"Tu as entendu la musique qui vient d'en face?" demanda Walid, mon frère de 19 ans, en mordant dans une cuisse de poulet.
"Oui, c'est agréable," répondis-je. "Il joue très bien."
"Peut-être que c'est un musicien," ajouta Mehdi, 15 ans, en souriant. "Tu devrais aller lui demander, Soumia."
Les encouragements de mes frères étaient une surprise agréable, et même si l'idée de rencontrer Nacer me rendait nerveuse, je sentais que c'était la bonne chose à faire.
Le lendemain, après avoir longuement réfléchi, je décidai de préparer des biscuits maison, une spécialité algérienne que ma mère m'avait apprise. J'espérais que ce geste serait une bonne excuse pour me présenter et en savoir plus sur notre mystérieux voisin.
Mon cœur battait la chamade alors que je frappais doucement à sa porte, une assiette de biscuits à la main. La porte s'ouvrit presque immédiatement, et je me retrouvai face à lui. Il était encore plus impressionnant de près. Sa stature était imposante mais rassurante, et son sourire chaleureux fit fondre ma timidité instantanément.
"Salut, je m'appelle Soumia, je vis juste en face," dis-je en lui tendant les biscuits. "Je voulais te souhaiter la bienvenue."
"Merci beaucoup, Soumia," répondit-il en prenant les biscuits avec gratitude. "Je m'appelle Nacer. Entre, je t'en prie."
L'intérieur de son appartement était simple mais accueillant, avec des cartons encore à déballer et quelques meubles déjà en place. Nous nous assîmes sur le canapé, et la conversation commença doucement.
"Alors, comment tu trouves Paris jusqu'à présent?" demandai-je, essayant de briser la glace.
"J'aime beaucoup," répondit-il avec un sourire. "C'est différent de Bamako, mais il y a tellement à découvrir ici."
Nous parlâmes de nos vies respectives, de nos familles et de nos passions. Nacer me raconta comment il était venu en France pour étudier l'ingénierie et combien il appréciait la diversité culturelle de Paris. Je lui parlai de ma famille et de mes études, et nous découvrîmes rapidement que nous partagions de nombreux intérêts communs.
Chaque conversation avec lui était une nouvelle aventure, et je sentais que ma vie venait de prendre un tournant inattendu et excitant. Cette rencontre marquait le début d'une amitié qui allait rapidement se transformer en quelque chose de bien plus profond.
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Soumia & Nacer
RomanceJe vais vous raconter l'histoire de Soumia, une algérienne , tombée amoureuse de Nacer, un malien . Entre amour, tristesse, culture Suivez l'histoire de ces deux personnages aussi passionnante soit -elle.