Soumia & Nacer

Chapitre 14 : L'Acceptation

PDV de Soumia:
Ce matin-là, après une nuit agitée d'attente et d'anticipation, je descendis timidement les escaliers, le cœur battant la chamade. Mon esprit était envahi par les pensées de la rencontre entre mon père et Nacer hier soir, une rencontre qui pourrait changer notre destin.

Dans le salon, mon père était assis dans son fauteuil préféré, le regard fixé sur le jardin à travers la fenêtre. Son visage reflétait une profonde réflexion, une gravité qui me fit retenir mon souffle. Je m'approchai lentement, hésitant à rompre le silence tendu qui imprégnait la pièce.

"Papa," murmurai-je doucement, mes mains serrées nerveusement l'une contre l'autre.

Il tourna lentement la tête vers moi, ses yeux rencontrant les miens avec une intensité qui me fit frissonner légèrement. Un moment de silence pesant s'ensuivit, avant qu'il ne brise enfin le mutisme.

"Soumia," commença-t-il d'une voix douce mais empreinte d'importance, "j'ai beaucoup réfléchi depuis hier soir."

Je m'assis en face de lui, les battements de mon cœur résonnant dans mes oreilles alors que j'attendais avec une impatience anxieuse ses prochaines paroles.

"Il m'a beaucoup impressionné, Nacer," poursuivit-il, choisissant ses mots avec une précision calculée. "Il a montré un respect profond pour notre famille, nos valeurs. Sa détermination et son amour pour toi sont évidents."

Un sourire de soulagement et de bonheur naquit sur mes lèvres. Les mots de mon père étaient comme une bénédiction, une validation de notre amour et de notre désir de construire un avenir ensemble.

"Je sais combien cela compte pour toi, ma chérie ," continua-t-il doucement, son regard paternel empli de fierté et d'amour. "Je veux te voir heureuse, Soumia. Si Nacer peut t'apporter ce bonheur, alors je suis prêt à l'accepter comme ton partenaire."

Des larmes de joie embuèrent mes yeux alors que je me levai pour envelopper mon père dans une étreinte chaleureuse. C'était un moment de soulagement et de gratitude profonde, sachant que nous avions surmonté un obstacle majeur ensemble, en tant que famille.

"Merci, papa," murmurai-je avec émotion, mes mots étouffés par l'émotion de l'instant.

Nous restâmes ainsi un moment, savourant l'étreinte réconfortante du pardon et de l'acceptation, conscients que notre famille était maintenant unie dans notre décision de soutenir Nacer et moi dans notre voyage ensemble.