Résilience, partie 2

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Il était trop dangereux de traverser, le risque d'être démembrée bien trop élevé. Si son corps morcelé s'éparpillait à différentes époques et dans plusieurs réalités, elle ne survivrait pas.

Elle relâcha l'ouverture. Il était temps de rejoindre Eugène, Denise et Renée. Elle attrapa ses chaussures lorsqu'une puissance anormale envahit l'atmosphère.

Un souffle balaya la plage. Adèle eu juste le temps de créer un bouclier temporel pour se protéger d'éventuels débris. Pendant qu'elle dérapait sur plusieurs mètres, un mur géant de silicium se dressa face à elle.

Elle tenta de sauter de quelques minutes dans le passé pour se préparer au combat.

Elle ne réussit pas.

Des rochers se dressaient derrière elle. Elle se retourna et se mit à courir le plus vite possible dans leur direction, espérant semer ses assaillants et échapper à la tempête qui menaçait de s'abattre.

Toutefois elle persévéra. En slalomant entre les pierres, elle voulut remonter au matin même puis à une semaine, des mois, des années.

Rien !

Les tids lui glissaient des mains sans qu'elle ne puisse s'y accrocher. Il lui était impossible de voyager !

Une tornade l'éjecta vers l'avant.

Elle percuta la roche de plein fouet. Son nez brûla brièvement avant que la douleur ne s'étende sur tout son visage. Ses côtes craquèrent à plusieurs endroits.

Elle resta au sol, recroquevillée sur elle-même, pour se protéger des éléments.

Ses blessures ne se soignaient pas. Pourquoi ? Qui réussissait à bloquer ses pouvoirs ?

Le sable retomba brusquement et le vent se calma.

Quelqu'un l'empoigna par les cheveux et la releva.

— Tu es la temporale ou la naturale ?

La voix était grave et déformée. Le visage portait une cagoule. Elle n'avait aucun moyen de savoir si elle lae connaissait.

Le sang jaillissait de son nez et tombait dans sa bouche. Sa cage thoracique n'était plus qu'un halo douloureux. Respirer la faisait atrocement souffrir.

Elle ne pourrait pas courir suffisamment vite pour s'échapper.

— J'en ai marre de ces missions urgentes où nous partons sans photo de la cible ! pesta lae deuxième.

Adèle se concentrait pour essayer de reprendre le contrôle du temps. Elle emmagasinait les énergies alentour pour améliorer ses chances de réussite. Cependant elle devait parfaitement se maîtriser pour ne pas se trahir en déclenchant des rayons lumineux.

Sa survie semblait dépendre des doutes sur son identité.

Lae première lui secoua la tête. Elle grogna.

— Es-tu Adèle Delaunay ? La petite pute de sorcière qui a écrit ce rapport ? insista-t-iel en lui mettant le document sous les yeux.

Son cœur s'accéléra. Après l'incident du pain carbonisé, elle avait oublié de le détruire ! Denise l'avait rédigé sur un papier officiel des temporales, conçu spécifiquement pour ne pas disparaître en cas de gros bazar dans la chronologie.

Pour se libérer, Adèle expulsa toute l'énergie qu'elle avait absorbée dans une grande lumière jaune. Ses deux agresseurs tombèrent sur les fesses.

— Je peux arrêter votre cœur en quelques secondes, les menaça-t-elle. Alors laissez-moi partir.

— Vous n'avez pas le droit de faire ça ! dirent-iels en se relevant.

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