Bonus 1: L'assistante

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-Nikai est ici ?

Sans autre avertissement, Hernandez venait de faire son entrée dans le Vanskylab', l'atelier de Nikai Vansky dans lequel Camille travaillait. Elle était d'ailleurs l'assistante principale du styliste de génie.

Elle soupira bruyamment, volontairement impolie, sans lever les yeux de sa machine à coudre.

-Non, répondit-elle froidement. Que me vaut le déplaisir de votre visite ?

Elle détestait ce type. Il était hautain, autoritaire et impatient. Tout le contraire de Nikai. C'était pour ça que son patron était aussi son ami, alors qu'Hernandez était juste... un sale type.

-Nous devons reparler de ses concepts. Ce qu'il a proposé ne conviens pas à ce qu'il faut pour Lucifer.

-Je lui transmettra mmle message.

Elle continuait à travailler, l'ignorant ostensiblement.

-Je dois lui parler maintenant, insista Hernandez.

Elle l'entendit se rapprocher d'elle, ses mocassins frappant bruyamment le sol, comme s'il voulait appuyer sa présence.

Camille leva les yeux vers lui, sans cesser de faire fonctionner sa machine.

-Inutile d'essayer de m'impressionner. Si vous voulez parler à Nikai, revenez demain.

Elle se pencha vers la machine, coupa le fil avec ses dents et retira la pièce de tissu. Un magnifique vert émeraude qui viendra orner la traîne de la robe qui trônait sur le mannequin.

Il appuya des deux mains sur la table, se pencha vers elle. Elle lui lança un regard méprisant.

-Ce qui marche avec vos protégés ne marche pas avec moi. Allez-vous en.

Elle se détourna pour se rendre dans la salle des tissus en pensant qu'il s'en irait. Peine perdue ; ce type savait s'accrocher.

-Lucifer fait son grand retour dans deux mois et aucun costume ne convient. Ça deviens urgent de...

Elle le laissait parler sans l'écouter. Inutile avec ce genre de type. Au lieu de cela, elle étendit quelques rouleaux de dentelles sur la grande table centrale. Il fallait qu'elle trouve la bonne, et surtout qu'elle évite d'en gâcher. Nikai n'était pas radin et comprenait les erreurs, mais ces dentelles coûtaient une fortune et c'était un projet personnel.

Hernandez la saisit par le bras pour la faire se tourner vers lui. Visiblement, il n'aimait pas qu'on l'ignore.

-Vous allez appeler votre patron et...

-C'est quoi qui vous fait bander comme ça ? l'interrompit-elle.

Elle gardait le visage fermé alors qu'elle était contre lui et sentait parfaitement bien l'érection qui tendait le tissu de son pantalon.

Il resserra sa poigne sur son bras, les dents serrées, sans répondre. Son érection grossit.

-Oh, je vois, ricana Camille. Ça vous plaît que je ne vous obéisse pas au doigt et à l'œil ?

Il commençait à lui faire mal.

-Exactement.

Il se pencha, comme s'il allait l'embrasser. Elle recula la tête, et il s'arrêta net.

-Excusez-moi, murmura-t-il comme s'il reprenait ses esprits.

Des excuses venant de cet homme pouvait avoir quelque chose de jouissif... sauf qu'à ce moment-là, ce n'était pas ce à quoi elle s'attendait. Ni ce qu'elle voulait.

Chaud bizness 2 - Quand fond la glaceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant