Chaud bizness 2 - Quand fond la glace

12 - Grossière erreur

-Qu'est-ce que tu fais là ?

Nikaï avait rattrapé Katia dans l'ascenseur. Maintenant, elle empêchait les portes de se refermer, posant sur lui un regard des plus réprobateurs.

-Je ne sais pas, marmonna-t-il en réponse.

Il était perdu. Il avait suivi Katia par réflexe, sans savoir vraiment pourquoi. Maintenant qu'il était face à elle, il ne savait pas quoi lui dire. Ni même s'il devait dire quelque chose.

-Tu m'as demandé de venir pour t'aider avec Ice, lui rappela-t-elle. Pour t'aider à la comprendre. Et bien c'est ce que je vais faire : tu viens de faire l'une des pires choses possible ! Courir après ton ex alors que tu étais encore entre ses cuisses ? Tu réalises ?

Oui, il réalisait. Il ne réalisait que trop bien. Malheureusement,trop tard...

Elle le poussa d'un geste rageur pour le forcer à sortir de l'ascenseur.

-Retourne avec elle. Demande-lui pardon. Mets-toi à genoux s'il le faut, mais bon sang, ne reste pas là ! En ce moment, elle doit se sentir comme une moins que rien. Va la réconforter !

Sur ces paroles, les portes se refermèrent, masquant le regard furieux que lui renvoyait Katia.

Il retourna en courant dans son atelier.

-Ice...

Elle était en train de relacer ses chaussures, ces petites merveilles qui rendaient ses jambes encore plus sexy. Elle ne releva pas la tête vers lui.

-Laisse-moi t'aider, bafouilla-t-il.

Il tendit la main vers elle... d'un geste plus violent qu'il ne l'aurait cru possible, plus rageur qu'elle n'en avait jamais eu, elle la repoussa.

-Ne me touche pas.

Voix froide. Blessée.

-Ice...

-Je suis capable de lacer mes chaussures toutes seule.

Il s'agenouilla à côté d'elle.

-Écoute,je voudrais m'exc...

-Tu n'as rien à dire.

Elle se releva, le visage tourné de l'autre côté. Il était clair que désormais, sa simple vue le révulsait. Et il la comprenait.

-J'ai mis du temps, mais maintenant j'ai compris. Je croyais que tu faisais simplement partie de ces hommes qui étaient longs à la détente. De ceux qui étaient maladroits avec les femmes.

-C'est...

-Mais non. Finalement, si tu n'as jamais réagi à mes avances jusque-là, c'est uniquement parce que tu pensais toujours à Katia.

Elle serra les poings, ses ongles trop longs creusant sa paume.

-Tu ne m'aurais sans doute jamais touchée si je n'avais pas été si envahissante.

Envahissante ? Elle était tout sauf envahissante. Elle été têtue, caractérielle, sûre d'elle et absolument irrésistible. Ce n'était pas la définition qu'avait Nikaï de ce terme.

-C'est faux ! Ice, je...

-S'il-te-plait, n'essaie pas de me mentir. Je peux comprendre que tu sois toujours amoureux d'elle.

Ces dernières paroles lorsqu'elle quitta la pièce furent :

-J'ai vraiment eu de la chance que tu ne m'appelles pas Katia, tout à l'heure.

*

Ice n'était jamais parti de cet atelier aussi rapidement. Elle fusa, incertaine sur ses talons haut. Ses jambes tremblaient, et ce n'étaient pas à cause de l'intense orgasme qu'elle avait vécu. Elle ne parvint à retenir ses larmes que jusqu'à ce que les portes de l'ascenseur ne se referment sur elle.