C'est mon compagnon

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Drago arriva en un temps record au bureau du directeur de Poudlard, malgré les effluves de l'odeur de Harry Potter dans les couloirs.

_ Ah ! Bonjour Severus, Monsieur Malefoy, que puis-je pour vous ? demanda le directeur amusé et suçant un bonbon au citron.

_ Je veux Potter, ordonna Drago qui oubliait un peu ses bonnes manières.

_ Ah, et pourquoi ? demanda perplexe Albus.

_ Parce qu'il m'appartient, répondit Drago qui ne se démonta pas.

_ Vraiment ? ... Avez-vous passé un accord magique ? Non, c'est bien ce que je pensais, ajouta Albus en voyant la mine légèrement déconfite du Serpentard, malheureusement, Mr Malefoy, je crains qu'Harry ne vous appartienne pas...

Le Serpentard se tendit et le veela en lui, déchaîna sa colère à travers ses yeux devenus rouges.

_ ... du moins, pas encore, ajouta immédiatement le directeur, peu rassuré d'être en face d'une créature aussi puissante.

Un grognement se fit alors entendre, et le professeur Rogue décida qu'il était temps de faire avancer la conversation avant que l'autre citronné oublie le but de leurs visites, et que son filleul ne réduise en cendre le bureau, et tout ça, avant le départ du Poudlard Express.

_ Albus, Drago est un veela et Monsieur Potter s'avère être son compagnon, dit Severus avec un ton un peu dégoûté, je crois qu'il est de votre devoir et qu'il est nécessaire de les réunir.

_ Je vous l'accorde, Severus, dit le directeur.

Ces paroles firent asseoir Drago sur l'un des sièges en face du bureau imposant.

_ ... Néanmoins, Monsieur Malefoy n'a pas choisi un compagnon très... comment dire... accessible...

_ Comment ! cria Drago en abattant son poing sur le bureau, jamais ! Jamais Potter ne sortira avec un ou une autre que moi ! Il est à moi, et à moi Uniquement !

_ Drago, calmes-toi, dit calmement Severus qui avait déjà vu de tels accès de colère chez Lucius, je ne crois pas que c'était les sens des paroles du directeur.

Drago essaya de reprendre le contrôle de lui-même, et toujours tremblant, s'assit de nouveau.

_ Que vouliez-vous dire exactement ? demanda-t-il en grinçant des dents.

_ Votre futur... et je dis bien futur compagnon n'est pas un illustre inconnu...

_ Heureusement ! Après tout, je suis un Malefoy !

_ ... Et vous devez bien comprendre que Harry est libre de choisir sa voie...

_ Mais, il m'aimera ! continua d'argumenter Drago.

_ ... Il y a une chose que vous devez comprendre, pour le bien-être de Harry, pour son bien-être, il doit retourner parmi les siens pendant les vacances, et au moins, un mois.

_ Et alors ! Ca ne m'empêchera pas de le voir !

_ Il habite chez des moldus qui ne sont pas... familiers avec la magie... et que je ne forcerai jamais à y être. Ils sont assez « gentils » pour avoir pris soin de Harry pendant 11 ans et de continuer pendant les grandes vacances. Donc, vous ne pourrez pas voir Monsieur Potter avant un mois et un jour. De plus, vous ne me semblez pas être en bon terme avec lui... du moins, jusqu'à présent...

_ Je prendrais sur moi.

_ ... Peut-être que Harry ne voudra pas vous voir tout le temps et passer du temps avec ses amis...

_ Il les voit tout le temps ! C'est bien assez !

_ ... Enfin, Harry se bat contre Voldemort, et votre famille ? demanda Albus de façon purement rhétorique.

_ Je ne suis pas mon père, dit tout bas Drago, et je le lui montrerai... Et puis, pourquoi devrait-il Le combattre !

Albus Dumbledore ne répondit rien et préféra garder le silence.

_ Nous pourrions demander l'avis de Monsieur Potter, s'interposa le professeur de potion, peut être qu'il préférera venir au manoir Malefoy ou bien chez ces Weasley que de rester chez son oncle et sa tante, proposa Severus qui ignorait la prophétie, le lien du sang et le passé d'Harry chez ses moldus.

_ Non, il doit aller là-bas, il n'a pas le choix, et je ne cèderai pas sur ce point, répliqua Dumbledore d'une voix ferme qui ne souffrirait pas d'une réplique, néanmoins, dans un mois, Mr Malefoy pourra venir voir Harry et lui expliquer son état et la situation dans laquelle il se trouve et après Harry pourra choisir entre votre manoir et le Terrier.

_ Je ne comprends pas comment une maison de moldu peut l'aider !

_ Ecoutez-moi bien Mr Malefoy, écoutez-moi bien car je ne me répèterai pas. Et que ceci reste entre nous, si Harry ne reste pas assez longtemps dans la maison de sa famille biologique, il ne survivra pas longtemps.

_ Il mourra... c'est ça...

_ C'est l'idée...

_ Non... non, je ne veux pas... mais, je ne pourrais pas le voir ? Même un peu ? demanda Drago d'une voix coupée.

_ Non. L'endroit est ainsi, relativement sûr. Bien, je dois vous laisser.

_ Albus !

_ Severus, j'ai dit et décidé. Maintenant, ça suffit. On se voit plus tard et à la rentrée Mr Malefoy, dit froidement le directeur en s'échappant de son bureau sous le regard noir de l'espion.

_ Severus... Je n'y arriverai pas... Un mois sans le voir, le toucher et encore moins le sentir... Je vais débloquer !

_ ...

_ Et puis, pourquoi nous dire ça. Est-ce vrai ? Est-ce pour sa survie qu'il va vivre chez des moldus ? Après tout, au manoir, ou dans le monde magique, il est mieux protégé, non ? Et puis, des moldus... pourquoi ? Est-ce qu'il est malade ou...

_ Ce n'est pas la peine de t'inquiéter. Je n'en sais rien, Drago, dit le professeur pensif, mais, je n'ai pas dit mon dernier mot, va dans le train, ne fais pas de bêtises et ne dis rien à Potter... Il serait capable de s'enfuir rien que pour te tuer et pour t'éviter... et alors, tout pourrait lui arriver, il n'a jamais eu l'habitude de se débrouiller par lui-même, ce stupide gamin !

_ Severus, je t'adore, mais évite de le dénigrer de la sorte devant moi, dit Drago sur un ton légèrement menaçant, que veux-tu faire ? Tu connais l'adresse de ces moldus ? ... Non, alors que veux-tu faire ? Fouiller le bureau ?

_ Non, ce n'est pas possible, non... je crois qu'il est temps de me sacrifier...

Quelques heures plus tard, et après un long et frustrant trajet en train, Drago se retrouva devant une vieille bâtisse dans Londres, son père et son parrain à ses côtés. Il sonna et après de longues minutes, un elfe tout rabougri ouvrit ses portes.

_ C'est le sale espion... Si ma maîtresse voyait ça... couina le vieil elfe.

_ Kreatur, dégage ! dit une voix masculine, Servilus ! Que fais-tu ici et pourquoi amènes-tu Malefoy, père et fils, ici ! ajouta Sirius Black en pointant sa baguette vers eux.

_ Inutile de montrer les crocs, nous venons en paix et moi, je me sacrifie... et pour le bien de ton filleul, ajouta Sévérus en étant sûr de son impact sur Sirius.

_ Harry ! Que lui arrive-t-il ? Il a un problème ? Une attaque de mangemorts ? Vous-savez-qui ? Les moldus ?

_ Non, rien de tout ça, mais nous devons te parler alors laisse-nous entrer, ordonna Severus.

_ Vous me prenez pour qui, je ne vais pas laisser entrer trois mangemorts chez moi !

_ Je suis de ton côté, triple cabot, Drago n'en est pas un.

_ Pas encore !

_ Drago est un veela et Potter son compagnon, dit Severus alors que Sirius allait les pulvériser.

Contre toute attente, Sirius se mit à rire et à les laisser entrer. Après dix minutes de fous rires, il arriva à se calmer. Du moins, assez pour parler.

_ Bon, et si vous me disiez la vraie venue de votre visite.

_ C'est vrai, dit Severus, bon, Drago, voici Sirius Black, le parrain de Harry.

_ C'est lui qui a tué les parrains de mon Harry ! Il l'a rendu malheureux ! Je le déteste ! s'exclama Drago en dégageant une aura de colère et de tuerie.

Sirius arrêta de rire et comprit enfin que Severus n'avait pas voulu lui faire de blagues. Severus et Lucius essayaient de contenir Drago.

_ Ce n'est pas lui, dit le père de Drago, mais un certain Peter Petigrew.

_ C'est faux ! hurla Drago qui n'entendait plus rien.

_ C'est vrai, répondirent trois voix ce qui arrêta instantanément Drago.

_ C'est ce sale rat qui a tué James et Lily, dit tristement Sirius, bon, qu'attendez-vous de moi ? Je ne vois pas comment vous aider ? Harry n'est pas ici...

_ Pourquoi ? Si vous êtes son parrain, pourquoi n'est-il pas ici ? demanda Drago qui voulait faire parler Sirius.

_ Il doit passer du temps chez ces moldus, cracha Sirius, dégoûté, et puis moi, je ne suis pas innocenté aux yeux du ministère.

_ Et il est où ce Peter ? demanda Drago, vraiment intéressé pour faire plaisir à son compagnon en aidant son parrain.

_ Oh ! Sûrement avec ton père et ses amis ! lança Sirius.

_ On ne vient pas ici pour parler « travail », répliqua Lucius qui essayait de garder un ton pas trop présomptueux pour avoir l'information voulue.

_ Alors, que venez-vous faire ici !

_ Nous voulons savoir où se trouve Potter, dit Severus.

_ Pourquoi vous donnerais-je cette information ? Après tout, je ne crois pas que Harry saute au plafond en découvrant que son pire ennemi veut de lui et qu'en plus, Ô joie ! Son parrain n'est que le connard grasseux des cachots !

Lucius arrêta derechef le coup de poing de Severus et Sirius éclata de rire.

_ Bon, ça suffit Black, tu sais comme moi, qu'Harry ne sera jamais aussi heureux qu'avec un compagnon veela...

_ ... S'il accepte son veela, ajouta Sirius en souriant ce qui fit blêmir Drago.

_ Son avis ne compte pas Drago, dit Lucius en soutenant son fils.

_ Bien sûr que oui, répondit tout bas Drago encore secoué, c'est son parrain, il tiendra compte de son avis.

Sirius assista à l'étrange scène se déroulant dans son salon toujours en piteux état : un Lucius Malefoy pas si terrible que ça avec son fils pas si fort que ça.

_ On peut apporter Petigrew au ministère, reprit Severus, ainsi tu seras libéré.

_ Dumbledore pense que c'est pour son bien de ne dévoiler l'endroit à personne... néanmoins, si vous restez à l'écart de lui, juste à le regarder, Dumbledore ne saura rien et Harry, s'il l'apprend, ne me fera la tête que pendant une semaine... Il est au 4, Privet Drive. Tu vois où...

_ Oui, je vois parfaitement, dit Severus étonné qu'il lui donne aussi facilement.

_ Ce n'est pas pour ma libération, même si je te l'accorde, j'en suis très heureux, mais si les Malefoy sont aussi protecteurs que je peux le voir en ce moment même dans mon salon avec leurs familles, je me dis qu'Harry peut peut-être aimer ça. Après tout, c'est à lui que revient le choix au final. Bon, vous devriez y aller, Rémus ne va pas tarder à arriver et s'il apprend que je vous ai fournit l'information... Enfin, il y a des menaces pires que Dumbledore !

_ Merci, dit Lucius en lui serrant la main, ce sera fait d'ici demain.

Sirius resserra la prise de main sur Lucius et lui murmura à l'oreille :

_ Si jamais j'apprends que Little Winging a été sous le coup d'une attaque d'horribles robes noires, je vous tue.

_ C'est compris.

Les trois Serpentards ressortirent de la maison en décomposition, sous l'œil légèrement inquiet et rassuré de Sirius.

_ J'espère que Malefoy ne tiendra pas trop longtemps sa promesse et qu'il sortira Harry de là-bas... murmura Sirius pour lui-même.

_ Et bien ! Quel sacrifice tu as fait parrain ! s'exclama Drago en ressortant de chez Sirius.

_ Tu étais beaucoup moins joyeux tout à l'heure, répliqua Severus.

_ Un Malefoy n'a jamais l'air joyeux. Mais, merci parrain !

_ N'oublie pas ! Pas de contact, il en informerai immédiatement Albus et alors, je ne donne pas chère de notre baguette...

_ Oui, répondit sérieusement Drago, mais rien que le voir et le sentir me soulagera. Tu peux en être sûr !

_ Rentrons à la maison, ta mère doit se faire un sang d'encre, ajouta Lucius en transplanant au manoir.

la veela attitudeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant