Fudge veut la gloire

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Le lendemain de la bataille, le coeur était clairement à la fête. Les nouvelles propagées par la Gazette avaient été un soulagement pour toute la population sauf pour les mangemorts qui résidaient désormais à Azcaban. Sur la centaine de combattants, près de 70 % étaient saufs et la moitié se trouvait à St Mangouste au grand damn des infirmiers qui ne savaient plus où mettre les gens. Les chambres étant déjà toutes occupés et créer magiquement des chambres suppplémentaires saines prenait beaucoup de temps.
Heureusement, certaines personnes n'eurent pas à se faire soigner dans les couloirs et eurent le droit à une chambre particulière.

_ Harry ! s'exclama Sirius en se jetant dans la chambre qui s'était enfin ouverte.

_ Mr Black, on avait dit doucement, fit remarquer une jolie infirmière.

_ Oh, je suis désolé mademoiselle, répondit Siius en faisant son air de chien battu, mais vous savez, il est comme mon fils... Je ne recommencerai plus, promis. Je peux quand même rester ?

_ Euh... Oui... bien... je vais.. enfin, j'y vais... bafouilla l'infirmière en se sentant rougir sous le regard charmeur du maraudeur.

_ Hem... toussota Rémus qui venait de rentrer cachant au mieux sa jalousie, et si tu laissais Harry respirer, ajouta-t-il en regardant Sirius étouffer une forme dans un lit d'hôpital, bonjour mon grand, alors comment vas-tu ?

_ En pleine forme Lunard, répondit Harry de nouveau libre, et je me demande toujours ce que je fais là ! souffla-t-il.

_ On doit vérifier si tu vas bien !

_ On ? Depuis quand es-tu devenu médicomage Sirius ! railla Rémus qui se sentait toujours un petit peu en colère par le regard qu'avait lancé plus tôt Sirius à une autre personne que lui.

_ Mais pourquoi me grondes-tu ? demanda Sirius surpris par le ton assez dur de Rémus depuis qu'ils venaient d'arriver.

_ Ca doit être pour les yeux doux lancés à l'infirmière, jeta Drago assis dans un fauteuil le plus proche du lit de Harry.

_ Rémus ? ... Franchement, depuis le temps, tu devrais savoir qu'il n'y a que toi et Sév ! s'exclama Sirius tout en enlaçant son loup.

_ D'ailleurs, où est Sévérus ? demanda Drago, il me semblait qu'il était en pleine forme à la fin du combat.

_ Oui... Il est... euh....

_ ... en pleine discussion avec le ministère, finit Rémus alors que Sirius semblait embêté.

_ Je crois que tout compte fait, c'est lui qui est le plus à plaindre ! dit Harry tout sourire en sachant que désormais il était enfin libre et vivant.

Néanmoins sa remarque était on ne peut plus juste et fit grimacer Sirius et Rémus. Drago lui, avait bien compris qu'il ne devait pas s'agir d'une visite de courtoise ou d'une conférence sur de nouvelles potions. Mais il ne fallait pas ennuyer ou stresser Harry. En effet, les larmes du veela avaient non seulement guéri Harry mais son apport magique avait aussi accéléré la croissance du fœtus. Désormais, Harry pouvait être considéré comme être au septième mois d'une femme enceinte, ce qui le réjouissait particulièrement puisque quelques minutes après son réveil, il avait senti sa fille bouger en lui.
Peu de temps après, l'infirmière entra de nouveau dans la chambre et demanda aux deux adultes de sortir de la chambre.

_ Certainement pas ! s'écria Sirius, nous venons juste d'arriver.

_ Je le comprends très bien Mr Black, mais d'autres personnes veulent voir Mr Potter, répondit l'infirmière, et ils sont aussi exaspérants que vous, ajouta l'infirmière qui sous la fatigue et le stress de cette journée, avait lâché cette parole sans le faire exprès.

_ Et bien, qu'ils entrent ! Mais je ne sors pas, dit sérieusement Sirius ne plaisantant ou ne draguant plus.

_ Non, et vous allez obéir Mr Black, répondit l'infirmière en empoignant le bras de Sirius.

_ Veuillez le lâcher mademoiselle, dit une voix grave dans l'oreille de l'infirmière, à moins que vous ne vouliez vous aussi rejoindre un lit d'hôpital.

_ Mr Lupin ? demanda l'infirmière déboussolée par le ton doucereux de cette personne qu'elle n'avait jamais vu comme ça.

_ Je vous laisse 10 secondes, continua le loup-garou, sinon, je peux aussi vous faire devenir une bête poilue une fois par moi, menaça-t-il ce qui fit lâcher immédiatement la prise de l'infirmière.

Tous les habitants de la chambre regardaient Rémus comme s'il était une autre personne. Une personne beaucoup plus dangereuse. Bien que Rémus pouvait perdre le contrôle de lui-même, jamais il n'avait été terrifiant ou menaçant à ce point et surtout avec autant de calme. Cependant, deux minutes après l'incident, le Rémus de toujours, confortant et souriant, refit surface.

_ Bon, et si on demandait directement à Harry s'il veut voir ses personnes toutes en même temps. Après tout, si elles ne restent que peu de temps, ça ne peut pas le fatiguer plus que de voir peu de personnes sur une longue durée, non ? demanda Rémus en finissant par pencher sa tête sur le côté d'une mouvement totalement irrésistible pour Sirius qui ne put que l'embrasser sur le champs.

_ Entendu, capitula l'infirmière en ouvrant la porte sur une poignée de personnes rousses et autres.

_ Harry !

_ Comment ça va ?

_ Mais qu'est-ce qui s'est passé ?

_ On nous a parlé de larmes ?

_ Mais comment des larmes peuvent guérir ?

_ Mais non, ce n'était pas des larmes, j'ai entendu dire que c'était une potion ?

_ Et moi, la bénédiction de la pluie ?

_ Oh, non, ce n'était pas une créature magique encore inconnue alors ?

_ Par Merlin Neville, tu es possédée par Luna ! finit par dire Ron, mais par contre, c'était peut-être un ronflax cornu.

_ Ca n'existe pas ! Combien de fois devrais-je vous le di...

_ STOP ! s'exclama Drago en commençant à avoir un mal de tête, si tout le monde parle en même temps, on y arrivera jamais. Et Granger a raison, le ronflax cornu n'existe plus, il aurait disparu suite à une météorite... Pff... je me demande bien pourquoi j'ai accepté que tu reçoives des gens, souffla le serpentard.

_ Mais parce que tu m'aimes ? murmura Harry en regardant d'un air rêveur les lèvres de son compagnon qui se leva immédiatement pour prendre lui aussi les lèvres qui lui appartenaient pour toute la vie, oh... tu as senti ?

_ ... Non, dit Drago en posant immédiatement sa main sur le ventre de son compagnon, mais à croire qu'elle en fait exprès ! Je vais jamais y arriver !

_ Tu as senti le bébé bouger ? demanda Neville.

Harry hocha la tête avant de détailler un peu plus son ami. La guerre n'avait pas été tendre avec lui car ce dernier avait besoin de béquilles pour pouvoir marcher à la suite d'un sort qui avait pour but de le démembrer et qui avait simplement ricocher sur une seule de ces jambes. En voyant cela, Harry fit une grimace et parcoura son regard sur le reste de l'assistance et il ne comprenait pas qu'avec toutes leurs blessures, ils étaient là pour lui, à s'inquiéter pour lui alors que lui était totalement sauf.

_ Tu sais, il paraît que ça fait plus viril, dit Neville en rigolant, les filles me voient beaucoup plus. Peut-être que Pansy me regardera maintenant... Et ma grand-mère était trop fière de moi !

_ Ne dis pas des horreurs pareilles devant moi Longdubat ! ajouta Drago en faisant une grimace de dégoût.

_ Je ne vois pas ce qu'il y a de mal à ce qu'elle soit fière de moi, répliqua Neville sérieusement, et cela ne m'empêchera pas de devenir botaniste ! Je t'assure Harry, tu n'as pas à t'en vouloir car tu as fait ce qu'on attendait tous de toi et dans des délais super brefs ! ajouta-t-il en regardant Harry droit dans les yeux.

_ C'est vrai vieux, on te doit tous une fière chandelle, ajouta Dean en ne voulant pas épiloguer sur le fait que son ami apprécie réellement une serpentarde très "spéciale".

_ Alors Harry, elle bouge ? demanda Molly qui s'était frayée un passage jusqu'au Survivant pour pouvoir poser sa main sur le ventre.

_ Je suis désolé Mme Weasley, mais personne ne le touche tant que je ne l'ai pas Moi-même senti, répliqua le veela terriblement jaloux en cet instant.

_ Mais...

_ Désolé Molly, mais je n'ai pas trop envie qu'on... me tripote, dit Harry tout doucement.

_ Bien sûr mon chéri, répondit Molly en envoyant un sourire chaleureux.

Peu de temps après, l'infirmière revint en demandant à Rémus s'il acceptait des membres de l'Ordre du Phénix. Pendant ce temps, Sirius avait finit par expliquer la situation à Drago en ce qui concernait Sévérus.

_ Bon, nous on va y aller, ajouta Molly en laissant la place à d'autres personnes et en emportant sa famille ainsi que Neville et d'autres gryffondors.

_ Bonjour Harry ! s'exclama Tonks qui avaient désormais la couleur de l'emblème des Potter dans les cheveux.

_ Bonjour tout le monde, répondit Harry alors que Drago le prenait dans ses bras tout en posant sa main sur son ventre au cas où...

Quelques minutes plus tard, Harry s'aperçut qu'il manquait quelques personnes.

_ Où est Maugrey ? demanda-t-il en craignant le pire pour une personne qui avait toujours été là sans être « vraiment là ».

_ Il va bien, il est au ministère. Il y a pas mal de chose à régler avec la fin de la guerre, et il est aussi un auror très haut placé, répondit Sirius alors que Harry soufflait de soulagement.

_ Et Théo ? Je ne l'ai pas encore vu ? demanda Harry en se retournant plus précisément vers Blaise qui était venu voir comment ses deux amis allaient.

Au moment où le Survivant avait posé sa question, il su qu'il n'aimerait pas la réponse. Les visages de Drago et Blaise se firent grave et derrière leurs façades froides, tristes également.

_ On dirait que j'ai mis les pieds dans le plat, murmura Harry, et Luna ?

_ Elle se repose, répondit Blaise, elle va... bien.

_ Bien ? Oui... je n'en doute pas, après tout c'est la seule personne qui trouve toujours son bonheur dans n'importe quelle situation ! railla Drago en serrant Harry un peu plus fort pour le soutenir alors qu'Harry au contraire, trouvait que c'était plutôt à lui de soutenir son compagnon car Théo était avant tout l'ami de Drago.

_ Excusez-moi, intervint de nouveau l'infirmière, y aurait-il un Blaise Zambini ici ? Il est demandé.

_ J'arrive, répondit Blaise en prenant un air résigné sur le visage, on se voit plus tard ! lança-t-il à ses camarades.

_ Bon, quelqu'un peut-il me dire ce qu'il se passe dehors ? ! demanda Harry alors que la porte se refermait sur un Blaise pris en sandwich entre deux aurors, et ne me dites pas que ce n'est rien, je suis enceint mais pas idiot !

_ Bon, on va vous laisser, répondit Rémus en emportant tout le monde dans son sillage et en n'acceptant aucune réplique.

_ Alors ? demanda Harry en se retournant vers la seule personne restante dans la chambre d'hôpital.

_ Fudge fait des siennes, répondit calmement le veela.

_ Il fait toujours des siennes. Ca veut dire quoi en clair ? demanda Harry de plus en plus énervé.

_ La Gazette a déjà sorti son article sur la fin de Vous-savez-qui et Fudge ne devait même pas être au courant de la bataille. De plus, son nom ou ses actions n'ont été citées nul part...

_ ... Normal, il n'a rien fait !

_ Oui, mais il veut toujours être premier ministre, donc il a décidé de prendre les choses en main et d'envoyer tous les mangemorts à Azcaban pour montrer qu'il est un « bon chef ».

_ C'est pas une mauvaise idée, non ? demanda Harry.

_ Sur le principe, non. Mais, il y a peu de mangemorts qui soient encore en vie, je veux dire de vrais mangemorts... alors, il se reporte sur les faux.

_ Les... faux ? Non, attends, il essaie d'envoyer les espions en prison ? demanda Harry qui désormais ne retenait plus sa magie.

_ Tu as employé le bon terme Harry, essayer, alors s'il te plait calme-toi ! Sirius, Rémus et mon père s'occupent déjà de Sévérus.

_ Et Blaise ?

_ Les Zambini sont puissants, et même s'il ne reste que lui, il aura un excellent avocat, répondit très vite Drago qui voulait à tout pris faire baisser le niveau magique de son compagnon en le rassurant.

_ Bien. Maintenant, fais-moi sortir d'ici !

_ Pour aller où ?

_ Tu sais très bien que je ne vais pas laisser passer ça, Fudge m'a suffisamment emmerder pendant toute ma scolarité, il ne va plus le faire maintenant que je me suis débarrassé de tous mes problèmes. Donc, si tu ne fais rien, je vais moi-même aller voir le docteur pour qu'il me laisse sortir. Après tout, seul Sirius aurait pu empêcher ma sortie... Nous ne sommes pas mariés donc légalement...

_ D'accord, d'accord, j'y vais, coupa Drago, mais au fait...

_ ... Quoi ? finit par dire Harry en craignant le pire.

_ Ce n'est plus qu'une question de temps... pour le mariage... affirma Drago en regardant droit dans les yeux son compagnon avant de sortir sous le rougissement de Harry, tu seras bientôt à moi, et à moi seul.

A cet instant, Harry aurait préféré que son veela soit là et lui fasse l'amour mais après tout, il aurait bien le temps de faire ça encore et encore après avoir démoli ce premier ministre.
Au ministère, les journalistes étaient en effervescence. Le procès de Sévérus Snape commençait.

_ Avant de commencer, quelques détails sont à noter. Le professeur Dumbledore ne pourra en aucun cas prendre la défense du professeur ici présent puisque vous l'avez déjà fait auparavant dans une situation similaire.

_ Objection ! Ceci n'est écrit nul part ! objecta l'avocat employé par Lucius pour sauver Sévérus.

_ Bien sûr que si, vous devriez relire les ajouts à la loi qui ont été fait après la première guerre contre le Seigneur des Ténèbres. Bien, que le procès commence. Mr Snape, vous êtes accusé de porter la marque et d'avoir tuer des gens pour le compte du mage noir, que plaidez-vous ?

_ Non coupable, répondit Sévérus en se tenant le plus droit possible malgré les chaînes qu'il avait aux pieds et aux mains.

_ Bien, bien... Si votre culpabilité est vérifiée, vous serez emprisonné à Azcaban pour le restant de votre vie et dans notre miséricorde, vous ne subirez pas le baiser des détraqueurs.

_ Comme c'est gentil, railla Sévérus.

_ Il n'y a plus de détraqueurs à la prison pour l'instant, expliqua Lucius assis dans le public aux maraudeurs, ils étaient à la solde de vous-savez-qui et ne sont pas encore revenus. Ils doivent profiter de leur liberté.

_ C'est une bonne chose, répondit Rémus.

_ Je suis sûr que Sévérus va être innocenté alors on s'en fiche de la présence ou non des détraqueurs, ajouta Sirius, ... Rémus ?

_ Je ne suis pas aussi sûr que toi, répondit le loup-garou, Fudge ne l'a pas soupçonné d'être un mangemort œuvrant pour le Lord, ni d'être un espion à sa solde. Il a employé d'autres termes et effectivement Sévérus a tué et il porte la marque. Reste à savoir si le Mangamagot aura assez de jugeotes pour voir la vérité.

_ Avec nos témoignages, nous ferons pencher la balance, rassura Sirius.

Durant deux heures, le premier ministre avait fait passer des gens qui étaient de son côté et qui avaient décrit à quel point le professeur de potion était un mauvais professeur, plein de haine et totalement injuste sauf avec les serpentards, fils de mangemorts. De plus, plusieurs sorciers étaient venus raconter la perte de leur famille. A chaque fois qu'un témoin venait, l'avocat insistait de nouveau sur le bien fondé de garder la couverture de Sévérus et surtout sur la fin de la guerre en partie grâce à lui. Puis, vint le tour d'aurors de l'Ordre du Phénix.

_ Pourquoi avoir fait confiance à ce mangemort ? demanda Fudge.

_ Et bien...

_ Ne serait-ce pas à cause de la foi que Dumbledore avait en cet homme ?

_ Oui... probablement... mais le directeur a totalement rais...

_ Ce témoin nous dit clairement qu'il avait été influencé par le directeur de Poudlard, son témoignage n'est donc pas à retenir, coupa un dirigeant du Mangamagot qui était sous la coupe de Fudge pour une bonne promotion.

Le témoin suivant fut alors Rémus Lupin.

_ Désolé, ajouta Fudge, nous ne pouvons pas accepter le témoignage d'un loup-garou.

_ Pourquoi ? demanda l'avocat, il n'y a rien décrit à ce sujet ni dans les fameuses nouvelles lois.

_ Bien sûr... Mais, son cas n'est pas encore totalement réglé.

_ Expliquez-vous !

_ Et bien, Mr Lupin a apparemment été vu le soir de la bataille, soir de pleine lune non surveillé et en toute liberté. Et cela est interdit. Mr Lupin aurait dû prendre des précautions pour ne mettre personne en danger.

_ Je...

_ ... Mr Lupin, ne parlez pas sans leur accord, coupa l'avocat en se rapprochant du loup en colère et en voulant éviter de se mettre le Mangamagot plus à dos encore si c'était possible, dîtes-moi... Mr Lupin avait pris une potion qui lui permettait d'être totalement conscient. Il n'a donc pas commis de crime ! dit plus fort l'avocat après avoir écouté l'explication de son témoin.

_ Une potion ? Approuvée par le ministère ?

_ Non, mais nous avons des témoins qui pourront confirmer que Mr Lupin n'était pas un danger.

_ Ce n'est pas le procès de Mr Lupin... du moins, pas encore, sourit Fudge, prochain témoin.

_ J'appelle Mr Sirius Black, capitula l'avocat.

_ C'est un ancien détenu ! s'exclama Fudge.

_ Déclaré innocent ! s'exclama Sirius qui ne tenait plus en place, à moins, que vous avez décidé de déformer cette vérité-ci également ! Je suis le descendant des Blacks et en tant que sang pur, j'exige d'être entendu. Vous ne pouvez pas me refuser ce droit. Regardez de plus près les anciens écrits, ajouta Sirius qui venait tout juste de se souvenir de cette très vieille loi qui permettait à n'importe quel sang pur d'intervenir dans un procès et pour n'importe quelle raison.

_ Euh... je...

_ Accepté ! s'exclama un membre du jury qui semblait, à cet instant, être du côté de Sévérus.

_ C'est bon signe, murmura l'avocat à Lucius, si un membre montre sa résistance, cela devrait entraîner les autres. Ne vous inquiétez pas Mr Snape, je ne perds jamais.

_ Il y a intérêt ! répliqua Sévérus en souriant devant l'aplomb de Sirius.

Après trois heures de procès, les membres du jury se retirèrent pour réfléchir seuls à leur réponse. Au moment où ils entrèrent, tout le monde se crispa. Et chaque membre du Mangamagot se déclara. Aujourd'hui, il y avait en tout onze membres et aucun n'avait de droit au vote blanc.

_ Coupable, dit en premier lieu Fudge.

Pendant ce temps, Drago s'était fait engueuler d'avoir mis autant de temps à signer les papiers de sortie et d'avoir fait la queue devant la cheminée alors que d'après ce serpentard, son nom permettait d'être devant tout le monde. Bien entendu, Drago encaissa sans broncher les remarques de son compagnon puisqu'il avait effectivement tout fait pour arriver assez tard au tribunal. Il voulait d'abord que Harry se calme pour ne pas envenimer les choses et surtout que personne ne se sente en danger en sentant le flux magique de son compagnon. Heureusement, lorsqu'ils arrivèrent au ministère, ce flux était redevenu normal et Harry avait déjà oublié de lui en vouloir pour sa lenteur. Néanmoins, il se demandait ce qu'il avait fait à Merlin pour qu'il choisisse un Potter. Non, mais, il lui arrivait à tout faire, notamment, un course à pieds dans les couloirs du ministère et sous le regard de nombreuses personnes. Drago venait de perdre toute la classe qui caractérisait un Malefoy. Mais il n'avait pas le choix, il n'allait tout de même pas laisser Harry tout seul devant lui. De plus, Harry n'avait pas pipé un mot d'un plan pour sauver son parrain. Et un plan, il était sûr qu'il en avait un, mais pas moyen de lui faire avouer.

_ Harry ! souffla Drago qui venait de faire un sprint dans les couloirs du ministère, c'est trop...

_ Ne t'inquiètes pas, sourit Harry avec un regard espiègle en tenant devant les portes du tribunal entrouvertes, tu as tendance à oublier un peu trop souvent que j'aurai eu totalement ma place aussi à Serpentard, alors laisse-moi faire. Je ne risque rien.

Harry rejoignit directement Sévérus, debout sur le banc des accusés, comme s'il n'y avait personne autour de lui.

_ Professeur ! s'exclama Harry en se jetant dans les bras de Sévérus, merci pour tout !

_ De quoi parlez-vous Mr Potter ! s'exclama Sévérus totalement crispé dans les bras du Survivant et qui ne comprenait rien, je ne crois pas que ce soit l'heure pour... pour... un câlin, ajouta Sévérus qui n'aimait pas trop l'idée du câlin.

_ Oh, désolé ! répondit Harry en penchant sa tête sur le côté et arborant une moue adorable à la manière de son parrain, je voulais juste te remercier de m'avoir donné la dague qui a tué Lord Voldemort, et de m'avoir entraîné. Je te serais toujours reconnaissant ! ... Oh, murmura Harry en faisant mine de regarder où il se trouvait, on dirait que ce n'était pas le bon moment pour te remercier d'avoir mis fin à cette guerre et d'avoir protégé tous les élèves de Poudlard, enfants d'imminents et sages parents. Désolé de vous avoir dérangé, déclara le Survivant en se retournant vers les membres du jury abasourdis, je vous laisse. A bientôt Sévérus !

Et sur cette jolie déclaration, Harry s'en alla du tribunal et rejoignit Drago qui n'en revenait pas de l'audace de son compagnon et de sa didactique.

_ Bien, alors reprenons, je disais coupable, intervint Fudge.

_ Coupable, continua celui à la botte du premier ministre.

_ Non coupable, ajouta Mme Bones.

_ Non coupable.

_ Non coupable.

Et les « non coupables » continuèrent ainsi grâce à la prose du Survivant. Le premier ministre était outré. Il ordonna alors de mettre au fer le loup-garou.

_ Non, mais vous êtes fou ? Et pour quel motif ? demanda Rémus alors qu'on enlevait les menottes de Sévérus.

_ Mais pour être ce que vous êtes ! ajouta Fudge le visage totalement sombre.

_ Cela ne suffit pas, déclara l'ex-avocat de Sévérus.

_ C'est Moi qui fait la loi ici, obéissez aurors ! s'exclama Fudge en regardant les aurors.

_ Vous n'êtes pas la loi ! répliqua Sirius qui commençait à avoir des envies de meurtres sur le point de se concrétiser.

_ Vous n'avez pas à me dire quoi faire, sale vermine, ajouta le premier ministre en poussant fortement Sirius qui se tenait devant son chemin, entre lui et Rémus, et qui par conséquent, se ramassa sur une chaise vu qu'il ne s'était pas préparé au choc.

Le loup-garou inspira alors lentement tandis que Sévérus relevait difficilement Sirius entaillé légèrement au visage.

_ Que vous vouliez m'enfermer est une chose. Que vous vouliez enfermer Sévérus, je peux le concevoir car il est loin d'être une oie blanche, dit gravement Rémus, mais que vous touchiez à mes compagnons, certainement pas. Je me suis contrôlé durant toute cette mascarade de jugement mais vous venez de blesser mon autre compagnon et ça, je ne peux pas l'encaisser ! s'exclama Rémus en donnant un puissant coup de poing dans la mâchoire du premier ministre qui explosa ainsi qu'une partie de ses dents, maintenant allez trouver de vrais mangemorts et ne tournez plus autour de ma meute !

_ C'est un monstre... Arrêtez-le, il vient de me frapper.

_ Vraiment ? dit un membre du jury qui n'aimait plus vraiment le premier ministre et qui avait adoré le punch du loup-garou, je n'ai rien vu, et vous ?

_ Moi non plus, ajouta Lucius en regardant froidement les aurors et les journalistes autour.

_ Pardon ? Oh... excusez-moi, je regardais ailleurs... , parla Maugrey au nom de tous les aurors avec un sourire mauvais.

_ Cela veut-il dire que nous ne pourrons pas mettre cette sublime photo d'un ministre humilié et pleurnichard dans la Gazette ?

_ Oh, mais Mademoiselle Skeeter, je suis sûr que vous pourrez trouver une bonne explication pour ce poltron. Je vous en prie, publiez cette photo, qui suis-je pour empêcher la liberté d'expression ? répondit avec grâce Lucius.

_ Ce n'est pas fini, murmura Fudge pour lui-même en repensant aux procès suivants.

Rémus Lupin, après s'être défoulé, se rapprocha de ses deux compagnons assez ébahis par le manque de sang froid d'une personne habituellement si calme et prit chacun de ses compagnons dans une main et sortit sans aucune autre parole. De l'autre côté de la porte, il les lâcha et continua tout seul sa route. Rémus essayait de comprendre ce qu'il lui arrivait mais plus il réfléchissait à ce qu'il venait de faire, plus il se disait qu'il avait eu raison et qu'il aurait dû taper plus fort. Et ces même pensées l'apaisèrent, même si désormais, ses compagnons le craignaient. Et cela le chagrina fortement mais il ne pouvait leur en vouloir, il avait agi comme un monstre... mais un monstre qui s'assume pleinement !

_ On doit vraiment l'emmener à l'hôpital, dit Sirius en regardant Rémus partir devant.

_ Il n'y a rien d'alarmant, ajouta Drago qui avait observé la scène depuis le début, le premier ministre a eu ce qu'il méritait.

_ Bien sûr ! Mais, entre nous trois, à qui penserais-tu en premier lieu pour mettre la raclée à cet homme ? demanda Sirius très sérieux.

_ C'est vrai que Rémus est d'habitude le plus calme, murmura Harry.

_ Moi, je ne vois rien d'inquiétant, ajouta Drago sûr de lui, je trouve ça rassurant. C'est normal de sortir de ses gonds lorsqu'on attaque les personnes qu'on aime.

_ Bien sûr, avec toi, c'est tout à fait normal.

_ On ne s'inquiète que lorsque ce n'est pas le cas, ajouta Harry en bousculant un peu son compagnon.

_ Ah. Et pourquoi ?

_ Parce que tu es un Malefoy ! répliqua Sirius.

_ Et un veela ! ajouta Harry en repensant à sa jalousie maladive et à son élan de protection.

_ Exactement. Il me semble que vous oubliez trop souvent que Rémus n'est pas qu'un simple sorcier, répliqua Drago en regardant Sirius et Sévérus, silencieux depuis sa sortie du tribunal, c'est aussi une créature magique, un loup-garou. Et même s'il n'est effectivement que loup pendant trois jours par mois, ce sang coule dans ces veines tous les jours.

_ Alors on ne devrait pas s'inquiéter ? demanda Sirius.

_ Bien sûr que si ! Il vient de mettre K.O quelqu'un pour vous, et vous, vous êtes là à discuter avec nous tandis que lui repart tout seul... Comme si vous lui en vouliez... ajouta Drago alors que sa remarque venait tout juste de faire mouche.

_ Ce n'est pas très gentil, ajouta Harry en tapant sur l'épaule de son compagnon.

_ Mais au moins, ça les a fait réagir, non ? ajouta Drago en souriant et en sortant enfin à l'air frais.

Et en effet, Sirius et Sévérus coururent pour rejoindre leur loup-garou.

_ Tu pourrais tout de même nous attendre ! critiqua Sévérus en posant son bras sur l'épaule de Rémus, geste au combien trop intime pour le professeur de potion normalement.

_ ...

_ On a eu juste le temps de demander à Harry s'il allait bien, mentit Sirius.

Rémus se mit alors à rougir en se traitant d'imbécile et en commençant un mouvement de demi-tour.

_ Il va très bien, ajouta Sévérus en voyant que le Rémus d'avant était toujours là, il est temps de rentrer maintenant, tu ne crois pas ?

_ ...

_ ...

_ Oui, capitula Rémus en se laissant transporter par ses deux amours jusqu'à Square Grimault.

la veela attitudeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant